Bataille de La Tremblaye

Bataille de La Tremblaye
Description de cette image, également commentée ci-après
Lescure blessé à la bataille de La Tremblaye, vitrail de Jean Clamens, Le Pin-en-Mauges, v.1890.
Informations générales
Date
Lieu Cholet
Issue Victoire républicaine
Belligérants
Républicains Drapeau de l'Armée catholique et royale de Vendée Vendéens
Commandants
Antoine Bard
Michel de Beaupuy
François-Séverin Marceau-Desgraviers
Maurice d'Elbée
Louis de Lescure
Charles de Bonchamps
Charles de Royrand
Forces en présence
15 000 hommes ~ 30 000 à 40 000 hommes
Pertes
500 morts ou blessés 1 200 à 1 500 morts

Guerre de Vendée

Coordonnées 47° 00′ 52″ nord, 0° 54′ 05″ ouest
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Bataille de La Tremblaye
Géolocalisation sur la carte : Pays de la Loire
(Voir situation sur carte : Pays de la Loire)
Bataille de La Tremblaye
Géolocalisation sur la carte : Maine-et-Loire
(Voir situation sur carte : Maine-et-Loire)
Bataille de La Tremblaye

La bataille de La Tremblaye se déroule le , lors de la guerre de Vendée[1]. Les Républicains sont victorieux et s'emparent de la ville de Cholet.

Prélude modifier

L'armée de Mayence[2],[3] continuait de progresser et incendiait tout sur son passage. Le 13 octobre, elle prenait Clisson puis Tiffauges et Torfou le 14. Le 13 octobre, Royrand et les 3 000 hommes de l'armée du Centre, repoussés par la division de Luçon du général Bard, forte de 3 500 soldats qui avaient incendié Les Herbiers et La Verrie, se réfugia à Mortagne.

Cependant les généraux vendéens décidèrent d'évacuer cette ville, de se replier sur Cholet et d'envoyer l'artillerie à Beaupréau. L'ordre fut rapidement exécuté, le 15 octobre les troupes du général Kléber entrèrent dans Mortagne qu'ils trouvèrent abandonnée, excepté par 1 500 prisonniers républicains que les Vendéens avaient oubliés dans leurs cellules.

De son côté, le général Alexis Chalbos avait reformé ses troupes à Bressuire et reprit sa marche. Les trois armées républicaines convergeaient vers Cholet où la bataille décisive semblait devoir se jouer.

La bataille modifier

D'Elbée, Lescure, Bonchamps et Royrand déployèrent leurs troupes à Saint-Christophe-du-Bois. D'Elbée avait envoyé un courrier à Charette lui demandant de prendre les Républicains à revers mais il n'avait reçu aucune réponse.

Le 15 octobre, les troupes de l'armée de Mayence[2],[3] et de la division de Luçon passèrent à l'attaque près du château de La Tremblaye, au Sud-Ouest de Cholet. Cependant Lescure parvint à faire reculer la division de Luçon, épuisée par plusieurs journées de marche. Le général Bard, blessé, dut être remplacé par son lieutenant, l'adjudant-général Marceau. Mais Beaupuy arriva ensuite en renfort et repoussa les Vendéens. Lescure s'occupait de rallier ses hommes lorsqu'une balle l'atteignit à la tête et le blessa grièvement. Cela acheva de démoraliser les Vendéens qui crurent leur général mort et se replièrent sur Cholet.

Conséquences modifier

Dans la soirée, le conseil vendéen se réunit à Cholet alors que les soldats républicains campaient devant la ville. Les généraux voulaient défendre la place mais les troupes manquaient de munitions, l'artillerie et la poudre se trouvaient à Beaupréau avec le général Marigny. Le Prince de Talmont, général de cavalerie, fut donc chargé d'aller chercher ces munitions mais à quatre heures du matin, il n'était toujours pas revenu.

Finalement les généraux vendéens durent se résoudre à évacuer Cholet et à se replier sur Beaupréau, abandonnant la ville aux républicains.

Selon les Mémoires de Kléber, les Républicains ont perdu plus de 500 hommes contre 1 200 à 1 500 morts pour les Vendéens[4].

Bibliographie modifier

  • Émile Gabory, Les Guerres de Vendée, Robert Laffont, édition de 2009, p. 274-275.
  • Charles-Louis Chassin, La Vendée Patriote (1793-1800), Tome III, édition Paul Dupont, 1893-1895, p. 202-206.
  • Jean-Baptiste Kléber, Mémoires politiques et militaires 1793-1794, Tallandier, coll. « In-Texte », , p. 134-138.
  • Jean Tabeur, Paris contre la Province, les guerres de l'Ouest, éditions Economica, 2008, p. 145-146.
  • Yves Gras, La guerre de Vendée : 1793-1796, Paris, Economica, coll. « Campagnes et stratégies », , 184 p. (ISBN 978-2-7178-2600-5), p. 83.

Lien externe modifier

Notes et références modifier

  : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  1. Ernest Colon : Cartes de lieux de batailles durant la guerre de Vendée
  2. a et b L'armée de Mayence est le nom donné couramment aux soldats de l'Armée du Rhin qui formaient la garnison de Mayence de 1792 à 1793, et qui, après que la ville eut été reprise par les coalisés, furent laissés libres et purent être envoyés combattre l'insurrection vendéenne. Libérée par l'ennemi sous le serment de ne plus combattre contre lui durant un an, elle est donc envoyée sur le théâtre d'opérations intérieur de la guerre de Vendée, précisément dans le département de la Loire-Inférieure en soutien de l'armée des Côtes de Brest d’août à octobre 1793, puis elle est fondue dans l’armée de l’Ouest.
  3. a et b 12 août : deux colonnes de l'armée française venant de Mayence (18 675 hommes). 1793 pages 5 et 6
  4. Jean-Baptiste Kléber, Mémoires politiques et militaires 1793-1794, p. 134-138.