Bataille de Jilli

Informations générales
Date
Lieu Jilli, près de Geidam
Issue Victoire de l'État islamique
Belligérants
Drapeau du Nigeria Nigeria Drapeau de l'État islamique État islamique en Afrique de l'Ouest
Forces en présence
730 hommes[1] inconnues
Pertes
33 à 100 morts au moins[2],[3],[1]
24 à 50 blessés au moins[2],[1]
inconnues

Insurrection de Boko Haram

Coordonnées 12° 36′ 50,9″ nord, 12° 27′ 58,8″ est
Géolocalisation sur la carte : Nigeria
(Voir situation sur carte : Nigeria)
Bataille de Jilli
Géolocalisation sur la carte : Afrique
(Voir situation sur carte : Afrique)
Bataille de Jilli

La bataille de Jilli a lieu le pendant l'insurrection de Boko Haram.

Déroulement modifier

Le , les djihadistes de l'État islamique en Afrique de l'Ouest attaquent la base militaire de Jilli, à une soixantaine de kilomètres de Geidam, défendue par 730 soldats de la 81e division[2],[1],[4]. Ces derniers, venus de Lagos, venaient alors tout juste d'être déployés dans le Nord[5]. Les assaillants, venus du lac Tchad, appartiennent quant à eux à la faction d'Abou Mosab al-Barnaoui et auraient attaqué depuis la ville de Gubio[2].

L'armée nigériane aurait été informée que la base de Jilli risquait de subir une attaque et avait appelé des renforts[4]. Le 14 juillet, à 19 h 30, les djihadistes s'approchent de la base vêtus d'uniformes et conduisant des véhicules militaires aux couleurs de l'armée nigériane[2],[4]. Les gardes les prennent pour des militaires et les laissent entrer à l'intérieur de la base[2]. L'attaque commence alors et les défenseurs sont pris par surprise[2]. Les djihadistes s'emparent de la base et les combats s'achèvent à 21 h 10[2]. Le commandant nigérian parvient à fuir avec 63 soldats vers la ville de Geidam[2].

Revendication modifier

L'État islamique en Afrique de l'Ouest publie une vidéo le 15 janvier 2019 sur l'attaque de Jilli et celle de Gudumbali[6]. Un chef de groupe étranger y apparaît brièvement[6].

Les pertes modifier

Les autorités nigérianes ne communiquent aucun bilan officiel, mais l'AFP indique que selon une source militaire, au moins 31 soldats, dont trois officiers, ont été tués, ainsi que deux miliciens, tandis que 24 soldats blessés ont été évacués vers un hôpital[2]. L'agence Reuters indique quant à elle en septembre, que d'après certaines sources, au moins 100 soldats ont été tués lors de l'attaque d'une base militaire en juillet[3]. Selon d'autres sources, jusqu'à 500 soldats auraient été portés disparus[1],[4].

Références modifier

  1. a b c d et e Matteo Puxton, « L'Etat islamique en Afrique subsaharienne: la nouvelle menace », FranceSoir, (consulté le )
  2. a b c d e f g h i et j Le Monde avec AFP, « Une importante base militaire nigériane prise par Boko Haram », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  3. a et b (en) Paul Carsten, « Nigerian military struggles against Islamic State in West Africa: sources », Reuters,‎ (lire en ligne, consulté le )
  4. a b c et d (en) Courtney Kube et Alexander Smith, « Hundreds of Nigerian soldiers unaccounted for after attack, officials say », Euronews avec NBC News World News, (consulté le )
  5. AFP, « Nigeria : Boko Haram prend une base militaire dans le nord-est », sur JeuneAfrique.com, (consulté le )
  6. a et b Matteo Puxton, « Etat islamique au Nigéria: les djihadistes ont "tiré les leçons de l'expérience irako-syrienne" », France Soir, (consulté le )