Bataille de Buckland Mills

bataille de la guerre de Sécession
Bataille de Buckland Mills

Informations générales
Date
Lieu Comté de Fauquier, État de Virginie
Issue Victoire confédérée
Belligérants
Drapeau des États-Unis États-Unis Drapeau des États confédérés d'Amérique États confédérés
Commandants
Hugh Judson Kilpatrick J.E.B. Stuart
Pertes

230

Guerre de Sécession

Batailles

Campagne de Bristoe

Coordonnées 38° 44′ 24″ nord, 77° 48′ 36″ ouest
Géolocalisation sur la carte : États-Unis
(Voir situation sur carte : États-Unis)
Bataille de Buckland Mills
Géolocalisation sur la carte : Virginie
(Voir situation sur carte : Virginie)
Bataille de Buckland Mills

La bataille de Buckland Mills, aussi désignée sous le nom de bataille de Chestnut Hill et sous le sobriquet de courses de Buckland Mills, est une bataille de la guerre de Sécession, livrée le , en Virginie. Elle fait partie de la campagne de Bristoe.

Contexte modifier

Après la bataille de Gettysburg, en juillet, l'armée sudiste commandée par Robert Lee avait repassé le Potomac et regagné la Virginie pour se réorganiser. Amputée du corps d'armée de Longstreet, envoyé soutenir l'armée du Tennessee, elle semblait plus vulnérable à une attaque nordiste.

Le général nordiste George G. Meade pensait profiter de cet affaiblissement pour attaquer. Mais ses plans sont bouleversés quand deux de ses corps d'armée lui sont retirés pour renforcer l'armée nordiste malmenée à la bataille de Chickamauga. C'est au tour de Robert Lee de prendre l'offensive. Mais après avoir obligé son adversaire à reculer de près de 70 kilomètres, il doit à son tour se replier, suivi par les nordistes. C'est au cours de ce repli qu'a lieu le combat de Buckland Mills.

Forces en présence modifier

Forces nordistes modifier

 
Le brigadier général George A. Custer en 1864 (Notez l'uniforme non réglementaire, en velours).

Il s'agit de deux brigades du corps de cavalerie de l'armée du Potomac. Elles sont commandées par le brigadier-general Kilpatrick et alignent environ deux milliers d'hommes.

Forces sudistes modifier

Le corps de cavalerie sudiste est sous les ordres de J.E.B. Stuart et est composé de deux divisions[1].

  • Division du major général Wade Hampton (2 800 cavaliers, environ).
    • Brigade Jones
      • 6e régiment de cavalerie de Virginie
      • 7e régiment de cavalerie de Virginie
      • 12e régiment de cavalerie de Virginie
      • 35e bataillon de cavalerie de Virginie[2]
    • Brigade Butler
      • Légion de Cobb
      • Légion de Jeff Davis
      • Légion de Phillips
      • 2e régiment de cavalerie de Caroline du Sud
    • Brigade Baker
      • 1er régiment de cavalerie de Caroline du Nord
      • 2e régiment de cavalerie de Caroline du Nord
      • 4e régiment de cavalerie de Caroline du Nord
      • 5e régiment de cavalerie de Caroline du Nord
  • Division du Major General Fitzhugh Lee (5 000 cavaliers, environ).
    • brigade W. H. F. Lee
      • 1er régiment de cavalerie de Caroline du Sud
      • 5e régiment de cavalerie de Virginie
      • 11e régiment de cavalerie de Virginie
      • 15e régiment de cavalerie de Virginie
    • Brigade Lomax
      • 1er bataillon de cavalerie du Maryland
      • 12e régiment de cavalerie de Virginie
      • 12e régiment de cavalerie de Virginie
      • 12e régiment de cavalerie de Virginie
    • Brigade Wickham
      • 1er régiment de cavalerie de Virginie
      • 2e régiment de cavalerie de Virginie
      • 3e régiment de cavalerie de Virginie
      • 4e régiment de cavalerie de Virginie

Déroulement du combat modifier

 
Cartes des opérations de la campagne de Bristoe
  • sudistes
  • nordistes

À la suite du combat de Bristoe Station, l'armée sudiste se replie vers le sud. La cavalerie de JEB Stuart couvre la retraite. La cavalerie nordiste est lancée à la poursuite des sudistes.

La cavalerie sudiste monte une embuscade dans laquelle tombent les unités nordistes du général Kilpatrick. Stuart utilise les cavaliers de Hampton pour fixer les fédéraux et fait ensuite attaquer leur flanc droit par la division de Fitzhugh. Les nordistes sont mis en déroute et ne se réorganiseront qu'à Haymarket et Gainesville, plusieurs kilomètres plus loin.

Le , en fin de matinée, les nordistes arrivent devant une rivière nommée Broad Run. Pour la traverser, un pont, laissé intact par les sudistes qui sont retranchés sur l'autre rive. la brigade Custer, placée en tête, essaie en vain de franchir le pont. Custer demande des renforts, refusés par Kilpatrick.

Les nordistes cherchent un gué et passent la rivière. Les sudistes se retirent. Kilpatrick décide de les poursuivre. Custer est plus circonspect, le repli sudiste semble trop rapide[3]. Effectivement, J.E.B. Stuart a tendu un piège dans lequel tombent les cavaliers nordistes. Attaqués de front et sur le flanc par les sudistes, les fédéraux se replient le plus vite possible, entraînant les hommes de Custer qui réussit quand même à conserver ses canons.

Par dérision, les sudistes parleront de cette fuite comme des Courses de Buckland. Cela n'empêchera pas le général Kilpatrick de taire ce fiasco dans son rapport et d'offrir une fête pendant laquelle, selon un témoin : « ...le punch et la musique étaient bons mais pas au point d'effacer le goût amer laissé par cette histoire...[4] ».

Conséquences modifier

Ce combat est sans conséquence sur la suite des opérations.

Il rappelle cependant que si, depuis le début de l'année 1863 et surtout la bataille de Gettysburg, la cavalerie nordiste a considérablement accru sa capacité militaire, elle n'est pas encore au niveau de son homologue confédérée.

Notes et références modifier

  1. Edward G. Longacre, Lee's Cavalrymen, pages 243-244.
  2. Un régiment de cavalerie aux effectifs trop faibles (moins de 10 compagnies de 80 cavaliers) peut, par exemple, devenir un « bataillon » au lieu de conserver le titre de « régiment ».
  3. Walsch 2006, p. 238.
  4. Walsch 2006, p. 241.

Annexes modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier

Bibliographie modifier

  • (en) Mark M. Boatner III, The Civil War Dictionary, Vintage Books, (1re éd. 1959) (ISBN 0-679-73392-2), p. 95.
  • (en) Douglas S. Freeman, Lee's Lieutenants : A Study in Command, vol. 3, Scribners, (ISBN 0-684-85979-3).
  • (en) David M. Jordan, Happiness is Not My Companion : the Life of General G.K. Warren, Bloomington, Indiana University Press, , 401 p. (ISBN 978-0-253-33904-1).
  • (en) J. H. Kidd, A cavalryman with Custer, Bentam Books, (ISBN 0-553-29381-8), chapitre 9, pages 127-141.
  • (en) James McPherson, The atlas of the civil war, Courage Books, , 224 p. (ISBN 978-0-7624-2356-9), p. 138-139.
  • (en) Francis Amasa Walker, History of the Second Army Corps in the Army of the Potomac, New York, Charles Scribner's Sons, (lire en ligne).
  • (en) George Walsch, Those damn horse soldiers : True Tales of the Civil War Cavalry, Tom Doherty Associates Books, , 480 p. (ISBN 978-0-7653-1270-9), chapitre 13.