Bataille d'Ajnadayn

Bataille d'Ajnadayn
Description de l'image HaElaFortressDSCN2167.JPG.
Informations générales
Date / 6 Joumada Awwal 13 AH
Lieu Vallée des Térébinthes (Israël actuellement)
Issue Victoire du califat
Changements territoriaux la Syrie méridionale et Palestine sont annexées par les musulmans
Belligérants
Empire byzantin Califat des Rachidoune
Commandants
Vardan
Théodore
Khalid ibn al-Walid
Abu Ubayda ibn al-Djarrah
Amr ibn al-As
Chourahbil ibn Hassana
Yazid ben Abi Sufyan
Dhiraar bin Al-Azwar
Forces en présence
≃ 90 000 hommes (Al-Waqidi)[1] 33 000 hommes (Al-Waqidi)[1]
Pertes
50 000 (Al-Waqidi)[1] 450 (Al-Waqidi)[1]

Batailles

Conquête musulmane du Levant

Conquête musulmane de l'Égypte


Conquête musulmane du Maghreb


Invasions Omeyyades & Sièges de Constantinople


Guerre frontalière arabe-byzantine


Conquête musulmane de la Sicile et du sud de l’Italie


Guerres navales et raids


Reconquête byzantine

Coordonnées 31° 41′ nord, 34° 57′ est
Géolocalisation sur la carte : Israël
(Voir situation sur carte : Israël)
Bataille d'Ajnadayn

La bataille d'Ajnadayn, qui eut lieu en juillet 634 dans la vallée d'Elah[2], a été la première grande bataille rangée entre l’Empire romain d'Orient et l'armée arabo-musulmane. Ce fut une victoire décisive pour l’armée musulmane. Les deux armées ont été déployées en lignes, avec leurs camps à l'arrière. Les archers musulmans jouèrent un rôle décisif dans la bataille. Les femmes musulmanes étaient chargées de défendre le camp si nécessaire.

Premier jour modifier

Les Romains ordonnent à leur infanterie légère, soutenue par les frondeurs et les archers, d’attaquer l'armée musulmane. Mais les musulmans ne ripostent pas comme l'a ordonné Khalid. Cette phase de la bataille engendra beaucoup de morts et de blessés parmi les musulmans. Khalid ordonna alors une attaque générale. La lutte était féroce, et a continué jusqu'au coucher du soleil. Il n'y avait pas de vainqueur et les deux armées étaient prêtes à continuer la lutte.

Second jour modifier

Les Romains perdent leur commandant et les musulmans voient une occasion d'attaquer. Le combat est brutal et impitoyable. Pourtant, les Romains, maintenant dans une situation désavantageuse, ne s’effondrent pas. Khalid engagent ses réserves. La ligne romaine finit par s'effondrer sous le poids de ce dernier effort. Les Byzantins subissent une défaite majeure et sont forcés de se retirer sur Damas[2].

Conséquences modifier

Malgré leur victoire, les Arabes ont subi de lourdes pertes. La tradition musulmane indique que plusieurs membres de l'ancienne aristocratie musulmane seraient tombés durant la bataille et sont devenus ainsi ce que l'on appelle des "martyrs"[3].

Du côté byzantin, les sources musulmanes indiquent que l'un des deux commandants, probablement Vardan, serait tombé durant la bataille, mais que Théodore parvient à s'échapper et se retire vers le nord. Héraclius le remplace ainsi que Vahan et Theodore Trithyrios et le fait emprisonner à Constantinople[4].

Heraclius lui-même se retire d'Emesa pour se replier sur Antioche, tandis que les unités byzantines survivantes se réfugient dans les villes fortifiées environnantes et laissent la campagne sans défense face aux raids musulmans. Toute la Palestine est ainsi livrée aux raids musulmans, en particulier les régions intérieures des villes côtières. La panique se répand dans la région, et une grande partie de la population rurale vient chercher refuge derrière les murs des villes.

Après sa victoire, l'armée arabe se disperse en plusieurs colonnes de raid, puis se regroupe une nouvelle fois afin d'affronter une autre tentative byzantine d'arrêter l'invasion musulmane à la bataille de Fahl six mois plus tard[2].

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

Articles connexes modifier

Notes et références modifier

  1. a b c et d فتوح الشام للواقدي ج 1 ص 60،61 « http://web.archive.org/web/20171004185740/http://shamela.ws:80/browse.php/book-12045 »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), 04 أكتوبر 2017
  2. a b et c Gibb, H.A.R. (1986). "Ad̲j̲nādayn". The Encyclopedia of Islam, New Edition, Volume I.
  3. Athamina, Khalil (2014). "Ad̲j̲nādayn". The Encyclopedia of Islam
  4. Kaegi, Walter Emil (1995). Byzantium and the early Islamic conquests. Cambridge University Press.