Basilique Saint-François de Sienne

basilique à Sienne, Italie

Basilique Saint-François
Image illustrative de l’article Basilique Saint-François de Sienne
La façade
Présentation
Nom local Basilica di San Francesco
Culte Catholicisme
Type Basilique mineure
Début de la construction XIIIe siècle
Fin des travaux Restauration au XXe siècle
Style dominant Architecture gothique
Géographie
Pays Drapeau de l'Italie Italie
Région Toscane Toscane
Ville Sienne
Coordonnées 43° 19′ 20″ nord, 11° 20′ 05″ est
Géolocalisation sur la carte : Toscane
(Voir situation sur carte : Toscane)
Basilique Saint-François
Géolocalisation sur la carte : Italie
(Voir situation sur carte : Italie)
Basilique Saint-François

La basilique Saint-François de Sienne, située Piazza San Francesco, est le bâtiment religieux le plus imposant de la ville de Sienne en Toscane, accessible sur la place et par l'arc éponymes.

Histoire modifier

L'église initiale, construite au Duecento (entre 1228 et 1255) fut financée par les donations exigées par les Franciscains, des voleurs et des usuriers pour le pardon de leurs péchés. Elle est agrandie au Trecento (1326) et au Quattrocento ce qui transforma l'édifice roman dans sa structure gothique actuelle.

Un incendie, en 1655, détruisit une grande partie des œuvres d'art présentes dans la basilique.

En 1730, plusieurs hosties consacrées sont dérobées dans la basilique[1]. Retrouvées intactes, elles sont ramenées dans la basilique et restent depuis dans un état d'incorruption extraordinaire (2019)[1]. Les saints Jean Bosco puis Jean XXIII ont observé les reliques de ce miracle eucharistique de près[1].

Son intérieur a été fortement modifié au XIXe siècle (démolition des autels baroques) et sa façade a été restaurée au début du XXe siècle par l'architecte Vittorio Mariani.

Architecture modifier

Son plan est en croix Tau (en T, la croix de saint François) à une seule nef unique et immense, couverte d'une charpente visible, de chapelles orientées vers le transept, en suivant le modèle architectural simple des ordres mendiants, qui visait à créer un espace de grandes dimensions, propice à la prédication d'une vaste foule de fidèles.

Depuis l'incendie de 1655 et les actions de purisme effectués vers 1885-1892 par l'architecte Giuseppe Partini, l'espace intérieur paraît désordonné, malgré les récents rassemblements d'œuvres situées à l'origine dans les autels baroques,(démolis au XIXe siècle.

La façade (a capanna), soutenue par le campanile érigé en 1763, remonte à une restauration néo-gothique (1894-1913) à la suite de laquelle furent éliminées les traces des décorations de marbre du Duecento (XIIIe siècle) et du portail du Quattrocento, en lui substituant la décoration perspective actuelle, agrémentée de statues.

Intérieur modifier

L'envers de la façade comporte de larges fresques des portes Romana et Pispini, un l'Incoronazione della Vergine commencée par Sassetta terminée par Sano di Pietro (1447-1450) et une la Natività di Cristo du Sodoma. Est aussi visible l'ancien portail du XVe siècle de Francesco di Giorgio Martini.

Côté gauche de la nef

Crocifissione de Girolamo di Benvenuto, et six retables acquis récemment : Annunciazione de Alessandro Casolani et Ilario Casolano, Madonna col Bambino e Santi de Jacopo Zucchi, Gesù benedicente, la Vergine e i Santi Francesco e Andrea signés et datés de 1605 par Pietro Sorri, Martirio di Santa Martina de Pietro da Cortona, Morte di San Galgano d'un peintre proche de Deifebo Burbarini (en), Predica di San Bernardino de Dionisio Montorselli (en).

Côté droit de la nef

Fresque du tympan : Visitazione du Quattrocento, qui comprend trois panneaux : la Predica di San Giacomo de Giuseppe Nicola Nasini, la Natività della Vergine de Giovanni Battista Ramacciotti (en) (1671) et La Resurrezione di Lazzaro di Alessandro Casolani et Vincenzo Rustici. La chapelle à gauche est décorée du polyptyque de la Madonna col Bambino e Santi, une fresque de Lippo Vanni.

Transept et absides

Dans le mur du fond du transept se trouve le San Francesco en marbre du début du XIVe siècle provenant de la façade, et dans les chapelles des absides : la deuxième (chapelle Turchi) conserve une cuspide avec la Maddalena tra due angeli de Giovanni d'Agostino ; la troisième (chapelle des Terziari fransiscains), le triptyque néo-gothique d'Arturo Viligiardi et le tombeau de Cristoforo Felici di Urbano da Cortona (1462) ; la quatrième (chapelle Palmieri), la Madonna col Bambino riferita d'Andrea Vanni.

Dans la chapelle centrale, avec le maître-autel de Leopoldo Maccari et Giuseppe Partini avec les effigies funéraires di Silvio Piccolomini et Vittoria Forteguerri, parents du pape Pie II, sculptures d'Antonio Federighi) sur le transept gauche la chapelle absidiale : la sixième (chapelle Piccolomini d'Aragona Todeschini) la Crocifissione de Pietro Lorenzetti, partie d'un cycle de la salle capitulaire et du cloître du couvent avec son frère Ambrogio Lorenzetti, il Martirio di frati francescani e San Ludovico di Tolosa che si congeda da Bonifacio VIII, maintenant dans la chapelle Bandini Piccolomini. L'espace suivant accueille la Madonna col Bambino une fresque de Jacopo di Mino del Pellicciaio. Le transept gauche comprend deux autres chapelles, dont une conserve les Sacre Particole (Hosties sacrées[2]) pendant l'été.

Les formes architectoniques du lieu, dues à Lorenzo di Mariano (it) dit il Marrina (auteur des Vertus cardinales du pavement), ont été restaurées pendant l'Ottocento.

Extérieur modifier

Sur le côté droit de la basilique se situent l'ancien couvent San Francesco aujourd’hui le siège de certaines facultés de l'Université de Sienne et du musée diocésain d'art sacré[3], et sur la place, l'Oratoire de la Compagnie de Saint Bernardin construit en 1400 sur le lieu même où Saint Bernardin avait l’habitude de prêcher.

Notes et références modifier

  1. a b et c Patrick Sbalchiero, Enquête sur les miracles dans l'Église catholique, Artège, , 320 p. (ISBN 979-1033608325), p. 216
  2. Hosties restées inaltérables depuis le 14 août 1730 et vénérées.
  3. Oratorio Di San Bernardino Et Museo Diocesano D'Arte Sacra

Sources modifier

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier

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