Base Charcot
ECARE
Coordonnées 69° 22′ 30″ sud, 139° 01′ 00″ est
Pays Terre Adélie Drapeau de la France France
Création 1957
Activités base abandonnée
Géolocalisation sur la carte : Antarctique
(Voir situation sur carte : Antarctique)
Base Charcot ECARE

La base Charcot est une ancienne base scientifique française, actuellement fermée, située en Terre-Adélie en Antarctique, et portant le nom du célèbre commandant explorateur Jean-Baptiste Charcot. Établie uniquement pour la durée de l'Année géophysique internationale entre 1957 et 1958 à 320 km au sud de la base Dumont d'Urville à l'intérieur du continent et 2 400 mètres d'altitude, et destinée à l'étude de la glaciologie.

Historique modifier

L'explorateur français Jules Dumont d'Urville, lors de son voyage dans l'hémisphère austral de 1837 à 1840 à bord des corvettes L'Astrolabe et La Zélée, est le premier à mettre pied sur le sixième continent, le . Il baptise cette terre « Adélie » en hommage à son épouse, Adèle. En 1949, avec le navire Commandant Charcot, la France y implante sa base scientifique de Port Martin en hommage à J.A. Martin décédé lors du voyage au large du Cap. Deux hivernages vont être effectuées, le premier sous la direction de André-Frank Liotard, le second sous la direction de Michel Barré. À la relève, le navire Le Tottam dépose le troisième hivernage sous la direction de René Garcia. Dans la nuit du 23 au avec un vent terrible, à 3 h 20 un incendie se déclare. À 3 h 45, il ne reste plus que des cendres. Le programme prévoyait qu'une équipe de quatre hommes serait déposée à Pointe Géologie afin d'y étudier la rookerie de manchots empereurs. La mise en place fut effectuée le . L'hivernage à Port Martin étant annulé, trois hommes décident de se joindre à eux. Sous la direction de Mario Marret l'hivernage aura bien lieu.

 
Le Norsel lors de son service à l'appui des expéditions antarctiques françaises de la saison 1955-1956

Il faut attendre 1956 pour que La Terre-Adélie soit de nouveau habitée et ce lors de l'Année géophysique internationale (AGI) de 1957-1958 (dont Paul-Émile Victor est président du Comité antarctique français). L'hivernage est dirigé par Robert Guillard. C'est l'archipel de Pointe Géologie qui est choisi pour accueillir la nouvelle base et plus précisément sur l'Île des Pétrels, île sur laquelle Mario Maret avait hiverné. La Base est baptisée Base Dumont d'Urville. Le Norsel (en) débarque hommes et matériel. La nouvelle base est montée sur un des points culminants de l'île. Pendant qu'une équipe s'affaire sur l'île, une seconde part sur le continent sous la direction de Robert Guillard pour installer la base Charcot à 340 km au Sud et à 2 400 mètres d'altitude. Cet hivernage porte le nom de AGI S1.

Cette base n'existera que le temps de l'Année Géophysique Internationale. Elle est principalement destinée à l'étude de la glaciologie et a abrité deux fois trois hommes pendant toute la durée de l'AGI (1er hivernage de 10 mois : Claude Lorius, Jacques Dubois, Roland Schlich et 2d hivernage : René Garcia, Henri Larzillière, Guy Ricou). Elle est fermée et abandonnée le après la fin de l'AGI.

Une nouvelle base antarctique Concordia a été ouverte en 2005 à Dôme C dans le secteur revendiqué par l'Australie.

Architecture modifier

Un corps principal de 24 m2 (la « baraque ») est constitué de sections demi-cylindriques de tôles assemblées bout à bout. Cette forme est prévue pour résister au mieux à la pression de neige accumulée dessus. Des galeries horizontales y sont reliées pour abriter des appareils de mesure scientifique. Un conduit d'air vertical qui débouche à quelques mètres au-dessus du niveau de la neige assure l'aération.

Annexes modifier

On peut voir des vidéos d'archives du 1er hivernage dans le film documentaire La Glace et le Ciel.

Voir aussi modifier

Liens externes modifier