Barqusya
Barqusya et ses environs sur une carte des années 1940.
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Barqusya ou Barkousia (en arabe : بركوسيا ) est un ancien village arabe palestinien qui se trouvait à 31 km au nord-ouest d'Hébron. Dépendant du sous-district d'Hébron dans la Palestine mandataire, il a été privé de sa population lors de la guerre de 1948.

Toponymie modifier

Edward Henry Palmer (en) identifie le nom du village à un terme arabe signifiant « mélangé », « bigarré »[1].

Histoire modifier

Période ottomane modifier

 
Barqusya et ses environs sur une carte des années 1870.

En 1838, Barqusya est répertorié en tant que village musulman de la région de Gaza[2], « un peu plus grand » que Bil'in[3].

En 1863, Victor Guérin y compte environ 150 habitants. Il relève qu'il est situé sur une colline basse, plantée de figuiers au nord[4].

Une liste officielle des villages ottomans établie dans les années 1870 y dénombre 28 maisons et une population masculine de 72 hommes[5],[6].

En 1883, le Survey of Western Palestine (en) du PEF le décrit ainsi : « Un village de taille moyenne, sur une colline bien en vue. Les maisons sont de terre et de pierre. Il y a un beau puits, semblable à celui de Summeil (en), à l'ouest du village, et des tombes taillées dans la roche au sud-ouest »[7].

En 1896, la population du village est estimée à 171 personnes[8].

Mandat britannique modifier

Le recensement de la Palestine de 1922 (en), conduit par les autorités mandataires britanniques, attribue à Barqusya une population de 198 habitants, tous musulmans[9], qui passe au recensement de 1931 à 258 habitants, occupant 53 maisons[10].

Dans les statistiques de 1945 (en), la population du village se monte à 330 habitants musulmans[11] et sa superficie à 3216 dounams[12], dont 28 destinés aux plantations et aux terres irrigables et 2 460 aux céréales[13], pour 31 dounams de terrains bâtis (urbains)[14].

Guerre de 1948 et État d'Israël modifier

Le village s'est trouvé vidé de sa population pendant la guerre israélo-arabe, le 9 juillet 1948, dans le cadre de l'opération An-Far[15],[16],[17],[18].

En 1992, le site du village était ainsi décrit: « Il ne reste plus aucune maison. On aperçoit quelques tombes parmi les pousses de sétaire et de khubbayza (mauve). Sur le bâti de l'une d'entre elles repose une pierre tombale gravée. Il y a aussi les vestiges d'un puits . Des cactus et divers arbres, parmi lesquels des palmiers, poussent sur le site. Il sert de pâturages aux agriculteurs israéliens, qui cultivent également des raisins et des fruits »[19].

Notes et références modifier

  1. Palmer 1881, p. 266.
  2. Robinson et Smith 1841 (3), annexe 2, p. 119.
  3. Robinson et Smith 1841 (2), p. 368.
  4. Guérin 1869, p. 121.
  5. Socin 1879, p. 157.
  6. Hartmann 1883, p. 143 relève aussi 28 maisons.
  7. Conder et Kitchener 1882, p. 414-415.
  8. Schick 1896, p. 123.
  9. Barron 1923, tableau V, sous-district d'Hébron, p. 10.
  10. Mills 1932, p. 27.
  11. Statistiques 1945, p. 23.
  12. Statistiques 1945. Cité dans Hadawi 1970, p. 50.
  13. Statistiques 1945. Cité dans Hadawi 1970, p. 93.
  14. Statistiques 1945. Cité dans Hadawi 1970, p. 143.
  15. Morris 2004, village numéro 291, p. xix. L'auteur donne tant la cause que la date du dépeuplement pour « non connues ».
  16. Morris 2004, p. 376.
  17. Morris 2004, note 131, p. 437, 456.
  18. Morris 2004, notes 181, 185, p. 443, 459-460.
  19. Khalidi 1992, p. 208.

Bibliographie modifier

En français
  • Victor Guérin, Description géographique, historique et archéologique de la Palestine, vol. 1, t. 2 : Judée, Paris, Imprimerie nationale, , 426 p. (lire en ligne)
En allemand
En anglais

Liens externes modifier