Treignac

commune française du département de la Corrèze
(Redirigé depuis Baron de Treignac)

Treignac
Treignac
La halle, inscrite à l'inventaire des monuments historiques.
Blason de Treignac
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Corrèze
Arrondissement Tulle
Intercommunalité Communauté de communes Vézère-Monédières-Millesources
(siège)
Maire
Mandat
Gérard Coignac
2020-2026
Code postal 19260
Code commune 19269
Démographie
Gentilé Treignacois, Treignacoise
Population
municipale
1 263 hab. (2021 en diminution de 6,24 % par rapport à 2015)
Densité 34 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 32′ 15″ nord, 1° 47′ 46″ est
Altitude Min. 375 m
Max. 765 m
Superficie 36,73 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Seilhac-Monédières
Législatives Première circonscription
Localisation
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Treignac
Liens
Site web mairietreignac.fr

Treignac (Trainhac en occitan) est une commune française située dans le département de la Corrèze en région Nouvelle-Aquitaine.

La commune de Treignac est labellisée Petite Cité de caractère[1].

Géographie modifier

Généralités modifier

Limitée à l'ouest par le rocher des Folles et à l'est par le saut de la Virolle, Treignac est une commune du Massif central située sur le plateau de Millevaches. D'influence atlantique, le climat y donne naissance à une végétation naturelle très verdoyante.

Les eaux de la Vézère sont retenues en amont du bourg par le barrage de Treignac[2], formant le lac des Bariousses. La commune est également arrosée par un affluent de la Vézère, le ruisseau d'Alembre, et le ruisseau de la Cassière, affluent de la Soudaine et sous-affluent de la Vézère, borde la commune à l'ouest sur un kilomètre et demi.

Le bourg est bâti entre 400 et 500 mètres d'altitude, au pied du massif des Monédières, dans les gorges de la Vézère, à l'intérieur du parc naturel régional de Millevaches en Limousin.

Communes limitrophes modifier

 
Carte de Treignac et des communes avoisinantes.

Treignac est limitrophe de six autres communes.

 
Panorama de la ville depuis le sommet de la tour.

Climat modifier

Historiquement, la commune est exposée à un climat montagnard[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne et est dans la région climatique Ouest et nord-ouest du Massif Central, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 900 à 1 500 mm, maximale en automne et en hiver[4].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 336 mm, avec 13,6 jours de précipitations en janvier et 8,3 jours en juillet[5]. Pour la période 1991-2020 la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune d'Uzerche à 22 km à vol d'oiseau[6], est de 12,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 097,9 mm[7],[8]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].

Urbanisme modifier

Typologie modifier

Treignac est une commune rurale[Note 1],[10]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[11],[12]. La commune est en outre hors attraction des villes[13],[14].

Occupation des sols modifier

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (56,3 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (57,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (55,3 %), prairies (32,1 %), zones agricoles hétérogènes (6,1 %), zones urbanisées (4 %), eaux continentales[Note 2] (1,5 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1 %)[15].

L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

 
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Risques majeurs modifier

Le territoire de la commune de Treignac est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse) et séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à un risque technologique, la rupture d'un barrage, et à un risque particulier : le risque de radon[16]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[17].

Risques naturels modifier

 
Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Treignac.

Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 2,9 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (26,8 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 1 040 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 66 sont en aléa moyen ou fort, soit 6 %, à comparer aux 36 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[18],[Carte 2].

Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[19].

La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1993, 1994 et 1999. Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 1999 et par des glissements de terrain en 1993 et 1994[16].

Risques technologiques modifier

La commune est en outre située en aval du barrage de Monceaux la Virolle, un ouvrage de classe A[Note 3] situé dans la Corrèze et disposant d'une retenue de 20,5 millions de mètres cubes[21]. À ce titre elle est susceptible d’être touchée par l’onde de submersion consécutive à la rupture de cet ouvrage[22].

Risque particulier modifier

Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Certaines communes du département sont concernées par le risque radon à un niveau plus ou moins élevé. Selon la classification de 2018, la commune de Treignac est classée en zone 3, à savoir zone à potentiel radon significatif[23].

Toponymie modifier

Treignac est mentionné sous les formes latines Trainiaco (en 924) et Trainiaci (vers 1092), respectivement à l'ablatif et au génitif, puis en 1105 sous la forme occitane Trayniac. Selon Marcel Villoutreix, il s'agit d'un dérivé du nom de personne latin Traianius avec le suffixe gaulois -acus[24].

Histoire modifier

Moyen Âge et Temps modernes modifier

Lors du haut Moyen Âge, il y avait deux chefs-lieux sur le territoire actuel de la commune de Treignac : Manzannes et Treignac.

À Manzannes était établi un prieuré dédié à Notre Dame, rattaché au Monastère de Ventadour (Ordre de Cluny).

À Treignac, sur le point haut dénommé maintenant « Les églises », non loin de la fontaine Saint Méen qui fut le point de départ de cette implantation, les premières habitations furent construites autour des églises Saint-Martin, Saint-Léobon et Saint-Jean. L'église Saint Martin était rattachée au Monastère d'Uzerche.

Dans le Pouillé de 1315, les deux sites de Manzannes et Treignac sont encore cités, dans la liste de l'archiprêtré de La Porcherie, entre la paroisse de Soudaine et celle de Veix.

 
Extrait du pouillé de 1315. Ancien diocèse de Limoges (Source : Archi. dept .23)

Sur la carte de Cassini, ces deux chefs-lieux sont encore repérés, et dénommés « Mansannes » et « St Martin de Treignac ». Treignac y est identifiée à part, comme une place forte.

Le château de Treignac[25] est bâti vers l'an 1000 sur un énorme piton rocheux, presque inaccessible, dans une boucle de la Vézère dénommée la presqu'île. C'est alors que naquit la ville murée, dont il reste la porte Chabirande. Les remparts sont détruits au début du XIXe siècle. Treignac est ville libre à la suite de trois chartes : 1205, 1284 et 1438. La ville est gouvernée par quatre consuls.

Ayant subi plusieurs mises à sac au moment des guerres seigneuriales (notamment par Rodrigue de Villandrando en 1438, d'où une nouvelle charte) et des guerres de religion lors du XVIe siècle, la ville est reconstruite à partir de la Renaissance, mais il ne reste avant tout que des maisons des XVIIe siècle, XVIIIe et XIXe siècles.

Une église réformée était fondée à Treignac au XVIe siècle, où trois temples successifs ont été utilisés, le premier datant de 1572[26]. Treignac est resté un « îlot de résistance » protestant : après la Révocation (1685), de petites assemblées du Désert y ont persisté jusqu'à la fin du XVIIe siècle[27].

Époque contemporaine modifier

 
La gare de Treignac au début du XXe siècle, au terminus de la ligne du PO-Corrèze vers Seilhac .

À la Révolution, le château est entièrement détruit, non à cause de la Révolution mais avant tout à la suite de l'abandon par les seigneurs depuis longtemps (cf. Correspondance de François Marie d'Hautefort et de Marie Françoise de Pompadour, 1684-1695 et 1716-1747, Bruxelles, 1905). Pour suivre un décret de la Convention, la commune change de nom pour Treignac-la-Montagne. Au milieu du XIXe siècle, le pont Finot (construit en 1824) et le pont Bargy (construit en 1840) permettent de désenclaver Treignac.

Au XXe siècle, des nouvelles rues sont ouvertes. Le , la ligne de chemin de fer secondaire à voie métrique Seilhac - Treignac du PO-Corrèze est inaugurée. Cette ligne est supprimée en 1970.

Le un convoi de GMR de la compagnie du Bourbonnais de retour d'expédition contre le Maquis fut attaqué par la Résistance à proximité de Treignac. Aussitôt les GMR établirent un barrage routier. Peu de temps après une voiture occupée par quatre personnes se présenta devant le barrage. Un GMR nommé Ollagnier, sur ordre du lieutenant Mathieu Tournebize responsable du barrage, tira sur elle deux rafales de fusil-mitrailleur tuant trois des quatre occupants. La compagnie du Bourbonnais étant casernée à Vichy, c'est devant la Cour de Justice de l'Allier qu'après la Libération, le commandant de la Compagnie, René Bastide, le lieutenant Tournebize et un certain Germain Pancot comparurent pour ces faits le . La Cour composée, ironie de l'Histoire, de magistrats qui, avaient tous prêté serment à Pétain, même le procureur pourtant authentique résistant. les condamna tous trois à la peine capitale. Le pourvoi de Bastide ayant été rejeté, il fut fusillé le a 8 h 15 du matin au stand de tir du terrain de manœuvres de Bressolles en contrebas de la route Moulins-Saint-Pourçain. Le procès du tireur, Joseph Ollagnier, n'intervint que le . C'était un ancien sous-officier de carrière qui, démobilisé, avait adhéré à la Milice en mai 1943 dans la région de Castres où il avait trouvé à s'embaucher comme ouvrier agricole. Moins de quatre mois plus tard, en octobre, il quitta la Milice et s'engagea aux GMR Bourbonnais. Avec ce groupe il participa à diverses opérations contre la Résistance dont celle de Treignac. Il soutint qu'il n'avait tiré que sur ordre de Tournebize qui, toujours sous le coup de sa condamnation à mort, n'était pas là pour le contredire. Depuis les évènements de Treignac la guerre avait pris fin et les passions commençaient à refroidir. Le tribunal ne lui infligea que trois ans de prison et l’indignité nationale à vie.

Politique et administration modifier

Tendances politiques et résultats modifier

Administration municipale modifier

Le nombre d'habitants au dernier recensement étant compris entre 500 et 1 499, le nombre de membres du conseil municipal est de 15[28].

Liste des maires modifier

 
L'hôtel de ville.
 
Le monument aux morts.
Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
1891 1903 Léon Vacher Rad. Député de la Corrèze (1876-1890, 1898-1902)
Conseiller général du canton de Treignac (1889-1901)
1904 1929 Philibert Mazaudois RG Conseiller général du canton de Treignac (1919-1925)
1929 1939 Albert Fleyssac Rad. Conseiller général du canton de Treignac (1925-1937)
1945 1947 Léon Mayzaud    
1947 1959 Johannés Dupuy    
1959 1989 Paul Pouloux RPR Pharmacien
1989 1995 Guy Merle    
1995 2001 Georges Bordes    
2001 2014 Jean Paul Navaud   Boucher-charcutier
2014 En cours
(au 25 mai 2020)
Gérard Coignac PS Agent technique

Jumelages modifier

 
Panneau de jumelage avec Neuendettelsau.

Politique environnementale modifier

Dans son palmarès 2023, le Conseil national de villes et villages fleuris de France a attribué une fleur à la commune[29].

Démographie modifier

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[30]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[31].

En 2021, la commune comptait 1 263 habitants[Note 4], en diminution de 6,24 % par rapport à 2015 (Corrèze : −0,86 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
2 5912 1002 2782 5572 7042 8882 9883 1863 359
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
3 2813 1203 1552 7882 8972 8413 0012 9472 866
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
2 9292 8682 8422 5112 3792 2582 2682 2162 161
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
1 8571 8261 8661 6901 5201 4151 3891 3761 376
2015 2020 2021 - - - - - -
1 3471 2681 263------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[32] puis Insee à partir de 2006[33].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie modifier

Culture locale et patrimoine modifier

Lieux et monuments modifier

En 1989, le village a adhéré à l'association Les Plus Beaux Villages de France, mais a perdu son label depuis 2008. C'est maintenant un village de caractère

  • Le château de Treignac, démoli au début de la Révolution[25].
  • Château d'Auliat : 45.5282  1.8114
  • Château de Coudert : 45.537734  1.807445
  • Château de la Veyrière : 45.549674, 1.803138
  • Manoir de Boisse : 45.5441  1.8122
  • Manoir de Grand-Champ : 45.5357   1.79514
  • Manoir du Monteil : 45.555597, 1.763961
  • Vestiges d'une ancienne église fortifiée.
  • L'église Notre-Dame-des-Bans est l'église actuelle, de style gothique du XIIIe siècle. Notre-Dame-de-la-Basse-Cour est la première appellation, elle était située au château. Cette appellation est abandonnée au profit de Notre-Dame-des-Bans. L'église est reconstruite en 1471. Le clocher est réédifié en 1602 et une porte de style Louis XIII est ouverte. L'édifice a été inscrit au titre des monuments historique en 1932[34].
  • La porte Chabirande est construite au XIIIe siècle à la naissance de la ville murée. Celle-ci franchie, à gauche se trouve la maison des gardes assurant la surveillance de cette porte. Elle fait communiquer le bourg avec le quartier des Bans. C'est la seule porte médiévale qui subsiste encore aujourd'hui, les deux autres portes : la porte de la Pradelle et la porte Soulanche ont été détruites.
  • Le musée des Arts et Traditions de la Haute-Vézère est une maison renaissance, don de la famille Lachaud, à la commune de Treignac. Elle est caractérisée par deux grandes portes en ogives, et des fenêtres à meneaux dont l'encadrement se termine par des têtes sculptées.
 
Détail de la porte de la maison Lachaud Sangnier.
  • La maison Lachaud Sangnier (1573) est une auberge située sur le chemin du pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle. À l'intérieur est gravée la phrase suivante : « Custodiat Dominus » qu'il faut lire « À la Garde de Dieu ». Y nait l'avocat Charles Lachaud, qui a épousé Louise Ancelot, filleule d'Alfred de Vigny. Leur petit-fils, Marc Sangnier a séjourné en ces lieux.
  • La halle est construite au XIIIe siècle et rénovée en 1484 après le passage et la destruction de Rodrigue de Villandro en l'année 1438. Il venait récupérer les 1000 écus que lui avait empruntés Jean de Comborn. La charpente est en châtaignier et elle est recouverte en ardoises de Travassac. Elle reposait à l'origine sur 14 piliers en pierre de taille.
 
La chapelle Notre-Dame avec son clocher tors.
  • La chapelle Notre-Dame-de-la-Paix est construite en 1626 sous les auspices du seigneur du lieu Philibert de Pompadour, l'argent ayant été donné par l'avocat Jean Dumas. Elle était dédiée à Notre-Dame de la Paix. Elle devint mairie en 1808 jusqu'en 1987 et de nos jours sert de salle de réunion au conseil municipal et de salle d'exposition appelée salle Paul-Pouloux. Elle possède un clocher tors, qui est une forme de clocher assez rare en Europe (il n'en existe qu'une centaine dans toute l'Europe). Celui de Treignac est un des plus complexes de tous les clochers tors de France, il a été construit volontairement comme ceci.
  • La tour est l'escalier en pierre et à vis de l'hôtel Forest-de-Faye, celui-ci datant de 1585. Une décoration en accolade encadre la porte d'entrée. Il est écrit « Trina Ostia, Trina Castella, Trina Suburbia », ce qui signifie « Trois Portes, Trois Châteaux, Trois Faubourgs » (ce qui n'a rien à voir avec l"étymologie du nom de la ville).
  • Le collège Lakanal est fondé en 1662 grâce aux dons d'Étienne Lafond, sieur du Mazubert, et de son fils Ignace. Ce sont les frères doctrinaires d'Ussel, qui les premiers ont enseigné dans ce collège. On peut lire de chaque côté de la porte :
À gauche À droite Lire
Collegium DOM Deo Omnipotentis Maximo
Treignacense 16+65 ?
Patrum doctrinae SVB AV Sous l'Auguste
Christinae 1704 PONPADVR Pompadour
  • Lakanal y aurait enseigné en 1780 (le conditionnel étant de rigueur car aucune preuve historique ne vient vérifier cette assertion). Sur la place surplombant le collège, se trouve une fontaine datant du XIXe siècle.
  • La rue de la Garde est nommée ainsi car elle gardait les portes de la Pradelle et celle de Soulanche, à la sortie de la rue du docteur Flessac (ancienne rue du Plaud). On y trouve des demeures datant du XVIe siècle, en particulier la maison Lavareille-Raynaud.
  • La maison Fleyssac est construite au XVe siècle et s'adossait aux remparts et contreforts de la porte de la Pradelle. Vendue aux protestants en 1638, ils y ont célébré leur culte pendant 50 ans. Dans les années 1960/70 à la demande de l'abbé Georges Fleyssac, curé de la paroisse Saint-Sernin de Brive, à l'étage, il fut procédé à la démolition d'une cloison masquant une cheminée, ceci amena la découverte d'une inscription sur le manteau de la cheminée, l'érudit identifia un texte du culte réformé[35]).
  • La chapelle des pénitents fut construite à l'aide de souscriptions. La première pierre fut posée en . Ce lieu de culte recevait la confrérie des Pénitents blancs fondée en 1637. Au début du XXe siècle, la confrérie s'est éteinte au décès du dernier pénitent.

En 2020 sont inaugurées deux statues des anciens présidents de la République Jacques Chirac et François Hollande, réalisées par le sculpteur argentin Augusto Daniel Gallo. Elles doivent rester en place pendant quelques mois[36].

Patrimoine campanaire modifier

La commune est membre de l'Association Campanaire Limousine[37].

Elle dispose de cloches dans de nombreux bâtiments :

  • Église Notre-Dame-des-Bans (nombre : 3)
  • Chapelle des Pénitents-Blancs (nombre : 2)
  • Chapelle Notre-Dame-de-la-Paix (nombre : 1, tocsin)
  • Hospice (1 cloche murale)
  • École de filles, Office du Tourisme (nombre : 2)
  • École Camille-Feury, ancien collège (nombre : 1)
  • École de garçons, médiathèque (nombre : 1)
  • Temple protestant (cloche disparue)

A l'extérieur du bourg :

  • Chapelle de calvaire (nombre : 1)
  • École de hameau de Luchelèbre (1 cloche murale)

Festival de Jazz Kind of Belou modifier

Kind of Belou est un festival de musique spécialisé dans le jazz qui se déroule chaque été, au mois d'août, depuis 2000 dans le village.

Personnalités liées à la commune modifier

 
La statue de Charles Lachaud à Treignac.
 
Sculptures de François Hollande et Jacques Chirac par Augusto Daniel Gallo près du Pont Finot.

Héraldique modifier

Les armoiries de Treignac se blasonnent ainsi :

D'azur à trois étoiles d'or..


Mais selon d'Hozier, la ville porte : d'argent à trois bandes ondés de sable.

La devise de Treignac est Trina ostia, trina suburbia, trina castella (Trois portes, trois faubourgs, trois châteaux) ; (ce qui n'a évidemment rien à voir avec l'étymologie du nom : Treignac = du nom d'homme latin Trinius + suffixe -acum).

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

  • E. Bertrand et L. Pellier, La Réforme en Corrèze, Madranges - Treignac, Treignac, éditions de L'Esperluette, 2014.
  • Daniel Borzeix, Treignac, Editions Oswald, 1974 (épuisé)
  • Daniel Borzeix, L'histoire de Treignac racontée aux enfants, Treignac (avec l'école primaire), 1978 (épuisé)
  • Daniel Borzeix, Le Pays de Treignac autrefois, tome I, Treignac, éditions de L'Esperluette, 2011
  • Daniel Borzeix, Almanach historique de Treignac et alentours, Treignac, éditions Les Monédières, 2006
  • Monique Borzeix, Histoire des écoles du canton de Treignac, éditions de L'Esperluette, 2013.
  • Monique et Daniel Borzeix, Antoinette et Genest, un couple à l'épreuve de la guerre (août - ), Treignac, éditions de L'Esperluette, 2015.
  • Daniel Borzeix, Mémoire des rues de Treignac, Treignac, éditions de L'Esperluette, 2015.
  • Edouard Decoux-Lagoutte, avec des compléments de Daniel Borzeix et Jean Vinatier, Les hommes illustres de Treignac, Treignac, éditions Les Monédières, 1985.
  • Edouard Decoux-Lagoutte, Hommes illustres de Treignac : I. Guillaume de Treignac, VIe prieur de Grandmont - II . Léonard Champeils, p. 271-279, 280-284, dans Bulletin de la Société des lettres, sciences et arts de la Corrèze, 1891, tome 13 (lire en ligne)
  • Edouard Decoux-Lagoutte, Hommes illustres de Treignac : III. Jean du Chemin, XVIe évêque de Condom, p. 48-67, dans Bulletin de la Société des lettres, sciences et arts de la Corrèze, 1893, tome 15 (lire en ligne)
  • Edouard Decoux-Lagoutte, Hommes illustres de Treignac : IV. Jean du Chemin, XVIe évêque de Condom (suite), p. 244-272, dans Bulletin de la Société des lettres, sciences et arts de la Corrèze, 1893, tome 15 (lire en ligne)
  • Edouard Decoux-Lagoutte, Hommes illustres de Treignac : V. Pierre Rodier, chancelier de France, évêque de Carcassonne, p. 27-34, dans Bulletin de la Société des lettres, sciences et arts de la Corrèze, 1894, tome 16 (lire en ligne)
  • Edouard Decoux-Lagoutte, Hommes illustres de Treignac : VI. Charles Lachaud, p. 149-177, dans Bulletin de la Société des lettres, sciences et arts de la Corrèze, 1894, tome 16 (lire en ligne)
  • Edouard Decoux-Lagoutte, Hommes illustres de Treignac : VII. Les Jauviond, p. 24-31, dans Bulletin de la Société des lettres, sciences et arts de la Corrèze, 1895, tome 17 (lire en ligne)
  • Edouard Decoux-Lagoutte, Hommes illustres de Treignac : VIII. Emmanuel Decous du Monteil, p. 383-395, dans Bulletin de la Société des lettres, sciences et arts de la Corrèze, 1895, tome 17 (lire en ligne)
  • Edouard Decoux-Lagoutte, Hommes illustres de Treignac : IX. Le général de division Grandchamp, p. 368-394, dans Bulletin de la Société des lettres, sciences et arts de la Corrèze, 1896, tome 18 (lire en ligne)
  • Yves Lavalade, Les noms de lieux du canton de Treignac, éditions de L'Esperluette, 2014 (dont évidemment Treignac, pp. 115–133).
  • Jean Vinatier, Histoire générale de Treignac sur Vézère, Chastrusse, Brive, 1973-1974 (épuisé)
  • Jean Vinatier, 1284-1984, si Treignac m'était conté, 700 ans de vie municipale, plaquette de 46 pages 21 x 29.7, 1984 (épuisée)
  • Treignac, histoire d'un barrage, Projet d'action éducative, Collège de Treignac, 1988 (?), (plaquette ronéotée de 142 pages 21 x 29,7, épuisée).
  • Daniel Borzeix, Si le chocolat m’était conté, Treignac, éditions Les Monédières, 1998 (avec l’histoire de la maison Borzeix-Besse).
  • Daniel Borzeix, Histoire du château de Treignac, Treignac, éditions de L'Esperluette, 2018 (reprend l'édition de 1986) ; à partir de 9-10 ans.
  • Daniel Borzeix, Histoire du château de Treignac, illustrations de Patrick Rouzier, Treignac, éditions de L'Esperluette, 2018 ; pour les plus jeunes.
  • Daniel Borzeix, Les Ajoncs de la liberté, Le Puy-Fraud/Saint-Paul, éditions Lucien-Souny, Souny poche, 2010 (une bonne partie de ce roman se passe à Treignac).
  • Michel Peyramaure, Les Montagnes du jour, Monographie sentimentale des Monédières, préface de Daniel Borzeix, Treignac, éditions de L’Esperluette, 2018 (reprend les textes de 1983 parus aux éditions Les Monédières).
  • Abbé Léonard-Joseph Rivière, Etude généalogique sur la famille Seurre dite Bousquet, avant-propos de Daniel Borzeix, Treignac, éditions de L'Esperluette, 2016. Ouvrage fondamental pour les noms de famille anciens.
  • Daniel Borzeix, Efro et Efra les chouettes effraies, illustrations Hélène Porcher, Treignac, éditions de L’Esperluette, 2016 (pour les enfants, cette vie d’un couple de chouette durant une année se passe au village des Prats).
  • Daniel Borzeix, Blanchòt e Blanchòta las damas blanchas, adaptation occitane Yves Lavalade, illustrations Hélène Porcher, Treignac, éditions de L’Esperluette, 2016.
  • René Limouzin, Rencontres au pays de Millevaches, Treignac, éditions de L’Esperluette, 2019 (dont Rencontre avec Madeleine Chapelat, fille de Marc Sangnier, pour évoquer son père).
  • Jean Vinatier, Souvenirs de guerre et de captivité, Treignac, éditions de L’Esperluette, 2019 (Jean Vinatier est de Veix, a été curé de Treignac ; avant-propos de Daniel Borzeix).
  • Georges Cueille, l’un des premiers compagnons de clandestinité de Georges Guingouin, premier maquisard de Corrèze, Propos recueillis, retranscrits et annotés par Daniel Borzeix, Treignac, éditions de L’Esperluette, 2019 (il passe, avec Georges Guingouin, à Treignac).
  • Daniel Borzeix, La Corrèze à tire-d’aile, Est et Nord, photographies aériennes de Michel Berger, traduit en anglais par Peter Vizard, pilote de l’ULM William Walschaerts, Berger éditions, 2018 (Treignac, pp. 102–107).

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Notes et références modifier

Notes et cartes modifier

  • Notes
  1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
  3. Le classement des barrages est fonction de deux paramètres : hauteur et volume retenu[20].
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
  2. « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le )

Références modifier

  1. « Treignac », sur Petites cités de caractère (consulté le ).
  2. Le barrage de Treignac en Corrèze, consulté le 28 août 2018.
  3. « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (ORACLE) en Nouvelle-Aquitaine. » [PDF], sur haute-vienne.chambre-agriculture.fr, (consulté le ), p. 2
  4. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  5. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  6. « Orthodromie entre Treignac et Uzerche », sur fr.distance.to (consulté le ).
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  9. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  10. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
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  14. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  15. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  16. a et b « Les risques près de chez moi - commune de Treignac », sur Géorisques (consulté le )
  17. BRGM, « Évaluez simplement et rapidement les risques de votre bien », sur Géorisques (consulté le )
  18. « Retrait-gonflement des argiles », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le )
  19. « Liste des cavités souterraines localisées sur la commune de Treignac », sur http://www.georisques.gouv.fr/ (consulté le )
  20. Article R214-112 du code de l’environnement
  21. « barrage de Monceaux la Virole », sur www.barrages-cfbr.eu (consulté le )
  22. « Dossier départemental des risques majeurs de la Corrèze », sur www.correze.gouv.fr (consulté le ), chapitre Risque rupture de barrage.
  23. « Cartographie du risque radon en France. », sur le site de l’IRSN, (consulté le )
  24. Marcel Villoutreix, Les noms de lieux du Limousin, 2002, p. 52 (Travaux d'Archéologie Limousine, Supplément n° 6).
  25. a et b [1], consulté le 13 mars 2013.
  26. Claude Latta, Le guide de la Corrèze, Besançon, La Manufacture, , 2e éd. (ISBN 2-7377-0245-3), p. 165.
  27. Joseph Nouaillac, Histoire du Limousin et de la Marche limousine, Paris-Limoges-Nancy, Charles-Lavauzelle et Cie, , 7e éd., p. 197 et p. 230-231.
  28. art L. 2121-2 du code général des collectivités territoriales.
  29. Les communes labellisées, Site des villes et villages fleuris, consulté le .
  30. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  31. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  32. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  33. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  34. « Eglise Notre-Dame des Bans », sur www.pop.culture.gouv.fr (consulté le )
  35. Philippe Lascaux, Brive le 27 février 2012.
  36. Laetitia Soulier, « Les statues monumentales de Jacques Chirac et François Hollande dévoilées à Treignac, en Corrèze », sur La Montagne, (consulté le ).
  37. Voir sur clocheslimousines.fr.
  38. Supplément de Jean Vinatier dans le livre Les hommes illustres de Treignac, p. 54-56.