Baptiste-Paul Grimaud

fondateur de la maison de cartes à jouer Grimaud
Baptiste-Paul Grimaud
Fonction
Conseiller municipal de Paris
Quartier de la Porte-Saint-Martin
-
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 81 ans)
ParisVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Cimetière du Père-Lachaise, Grave of Grimaud (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Autres informations
Distinction
Vue de la sépulture.

Baptiste-Paul Grimaud, né le à Brûlain et mort le , est un fabricant français de cartes à jouer.

Biographie modifier

En 1840, Baptiste-Paul Grimaud est à Paris commissionnaire de roulage[note 1]. En 1851, Alexandre-Eugène Martineau et Marcel Bourru[1] lui cèdent leur fabrique de cartes à jouer opaques[note 2]. En 1858, il achète à Firmin Chappellier[2] le brevet des coins ronds métallisés[note 3]. L'affaire se développe et en 1866, il reçoit un apport financier de Charles Chartier qui lui permet d'acheter de nouvelles machines, puis il s'associe avec son neveu, Léo Marteau[3]. En 1876, il rachète à Charles Pellerin, le petit-fils de Jean-Charles Pellerin[4], ses modèles d'images d'Épinal. Il prend la majorité du capital de son concurrent marseillais, Camoin[5], en 1885, puis il absorbe Lequart et Mignot[6], Bony, Dieudonné, Fossorier et Amar[7]. Après son décès, Léo et Georges Marteau, prennent sa succession ; après la mort de Georges, la société prend le nom de Grimaud, Chartier, Marteau et Boudin[8]. La marque et la clientèle sont achetées en 1962 par Jean-Marie Simon (La Ducale)[9].

Distinctions modifier

  • Chevalier de la Légion d'honneur « Cote LH/1202/45 »
  • Conseiller municipal de Paris sous la Troisième République[10]

Anecdote modifier

  • Le nom de l'entreprise B.-P. GRIMAUD peut être encore lu au-dessus du portail d'entrée de l’immeuble du 54 rue de Lancry à Paris.

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. Livreur chargé d'acheminer les marchandises, livrées en gros par les rouliers, au client final.
  2. Moyen pour éviter les tricheries dont ils avaient déposé le brevet en 1847 lire sur Google Livres.
  3. Procédé qui évite que les cartes ne s'effritent à la longue.

Références modifier

  1. Bulletin des lois de la République Française, vol. 1, 1848 lire sur Google Livres
  2. lire sur Google Livres
  3. Ministère du commerce, de l'industrie, des postes et des télégraphes. Exposition universelle internationale de 1900, à Paris. Rapports du jury international, Imprimerie nationale, 1902, p. 39 lire sur Google Livres
  4. Jean Marie Dumont, La vie et l’œuvre de Jean-Charles Pellerin, L'Imagerie Pellerin, 1956, p. 37 lire sur Google Livres
  5. Alfred Picard, Rapports du Jury international, vol. 1, Ministère du commerce, de l'industrie et des colonies, Imprimerie nationale, 1891, p. 172 lire sur Google Livres
  6. www.tarot-artisanal.fr
  7. Thierry Depaulis, Tarot, jeu et magie, exposition, Bibliothèque nationale, 1984; p. 129 lire en ligne sur Gallica
  8. Frits Lugt, Les marques de collections de dessins & d'estampes, Nijhoff, 1956, p. 322 lire sur Google Livres
  9. Thierry Depaulis, « B-P Grimaud ou les cartes à l'âge industriel », Jeux et Stratégies, n° 47, 1987, p. 78
  10. Nobuhito Nagaï, Les conseillers municipaux de Paris sous la Troisième République (1871-1914), Publications de la Sorbonne, 2017 lire sur Google Livres

Liens externes modifier