Les banques en France sont l'ensemble des établissements financiers localisés en France. Elles effectuent, pour le compte de leurs clients, des opérations de crédit et financières, et sont chargées de l’offre et de la gestion des moyens de paiement[1].

Les banques en France sont régies par un ensemble de lois et de règlements, dont notamment le code monétaire et financier et les directives de l'Union européenne.

Pour réagir face à la possible défaillance d'une banque, la France créée en 1999 un fonds de garantie des dépôts et de résolution (FGDR)[2], chargé d'une mission de service public, est l'opérateur de crise du service bancaire et financier. Ce dernier protège les avoirs des clients, et de les indemniser en cas de défaillance de leurs établissements bancaires[3].

Histoire de la banque en France modifier

À peu près au début de l'année 1800[4],[5] et de la première période de changement révolutionnaire dans le domaine bancaire sur le continent européen, les grandes banques françaises étaient les Hottinguer, Mallet, Neuflize, Rothschild et Vernes[4],[5].

En France, l'expansion du secteur bancaire démarre véritablement après la loi monétaire prussienne du 4 décembre 1871, obligeant la France à emprunter 25 % de son PIB, pour verser de l'or à l'Allemagne en guise d'indemnité de guerre. Ce diktat allemand fait doubler la dette publique française, mais crée une classe d'épargnants, avec 4 millions de Français porteurs d'obligations du Trésor français en 1880, contre 1,5 million en 1870. Le besoin d'un réseau bancaire se fait sentir, ce qui accélère la création de grandes banques de dépôt (création du Crédit lyonnais en 1863 à Lyon par François Barthélemy Arlès-Dufour et Henri Germain ou la Société Générale à Paris en 1864) et contribue à l'expansion boursière sous la IIIe République.

Le 2 décembre 1945 la Banque de France et les quatre plus grandes banques françaises, Crédit Lyonnais, Société générale, Banque nationale pour le commerce et l'industrie, Comptoir national d'escompte de Paris sont nationalisées en accord avec les orientations du Programme du Conseil national de la Résistance.

En 1981, l'élection du président de la République François Mitterrand s'accompagne d'une vague de nationalisations dont celles du secteur bancaire. La Loi de nationalisation du 13 février 1982 s'applique aux banques Paribas, CIC, Crédit du Nord, Crédit commercial de France, Banque Rothschild, Banque Worms, Banque La Hénin

À partir de la fin des années 1980, s'ensuit une vague de privatisations des grandes banques françaises. Le Crédit commercial de France, Paribas et Société générale sont privatisés en 1987 par le gouvernement de Jacques Chirac. En 1993, c'est la Banque nationale de Paris qui est privatisée par le gouvernement d'Édouard Balladur. En 1998, le Crédit industriel et commercial est privatisé sous le gouvernement de Lionel Jospin, tout comme le Crédit lyonnais en 1999. La France n’ayant alors plus qu'une seule banque publique destinée au particulier, La Banque postale, créée en 2006, de la séparation des activités de compte de La Poste.

À partir de la fin des années 1990, le marché bancaire se concentre. En 1998, le Crédit mutuel rachète le Crédit industriel et commercial. En 2000, le groupe Banque nationale de Paris et Paribas fusionnent pour créer le groupe BNP Paribas. Le Crédit commercial de France est racheté par HSBC en 2000 qui devient HSBC France en 2005, et en 2003, le groupe Crédit agricole rachète le Crédit lyonnais. En 2009, la BPCE est créée à la suite de la fusion de la Caisse d'épargne et de la Banque populaire.

Le milieu des années 2000 voit la création des banques en ligne, pour la plupart contrôlées par un grand groupe bancaire. Le Groupe ING lance sa banque en ligne en France en 2000, en 2005 Boursorama est lancée par la Société générale, en 2006 le Crédit mutuel Alliance fédérale lance à son tour sa banque en ligne Monabanq. En 2009, Fortuneo est lancé par le groupe Crédit mutuel Arkéa, tout comme BforBank par le Crédit agricole. En 2013, BNP Paribas lance sa marque commerciale Hello bank! avec ouverture de compte uniquement en ligne. En 2017, le groupe télécom Orange lance Orange Bank. En 2019, la Banque postale lance la banque en ligne Ma French Bank. En 2022, seul le groupe BPCE ne dispose pas de banque en ligne.

Fin 2023, deux grands groupes français annoncent la fin de leurs banques en ligne : La Banque postale qui annonce son intention de cesser les activités de sa banque en ligne Ma French Bank[6],[7]; ainsi que Orange qui a annoncé la fermeture de sa banque en ligne Orange Bank, faute de repreneur[8]. Au , la cession par HSBC de ses activités de banque de détail au fonds vautour américain Cerberus est effectif : la banque française reprend le nom du Crédit commercial de France (CCF)[9].

Activité des banques françaises modifier

Le secteur bancaire en France a, au 11 octobre 2008, un ratio de levier moyen (actif / valeur nette) de 28 pour 1, et son passif à court terme est égal à 60 % du PIB français ou 128 % de sa dette publique[10].

En 2018, le secteur bancaire de l'économie française employait 362 800 personnes[11]. En 2020, le secteur compte 354 000 salariés[12].

Banques de réseaux disponibles en France modifier

Sont listées ci-dessous toutes les banques à destination des particuliers présentes en France.

Toutes les banques listées possèdent une agrégation bancaire européenne.

Banques de réseaux nationales modifier

Banques Virements instantanés Carte virtuelle Paiement mobile Chéquier Dépôt chèque Dépôt liquide Nombre de clients
Crédit agricole     Apple Pay

Samsung Pay

Paylib

      24,4 millions[13]
La Banque postale     Apple Pay

Samsung Pay

      20 millions [14]
Caisse d’épargne     Apple Pay

Samsung Pay

      18,6 millions[15]
SG     Apple Pay

Samsung Pay

      9 millions[16]
Banque populaire     Apple Pay

Paylib

      8,9 millions[17]
Crédit mutuel     Apple Pay

Paylib

      8,6 millions[18]
BNP Paribas     Apple Pay

Paylib

      7,7 millions[19]
LCL     Apple Pay

Paylib

      6 millions[20]
CIC     Apple Pay

Paylib

      5,5 millions[21]
CCF (ex-HSBC)     Apple Pay       800 000[22]
Axa Banque            * 700 000[23]

Note*: Dépôt de liquide uniquement par envoi postal

Banques de réseaux régionales modifier

Groupe BPCE modifier

Groupe Crédit agricole modifier

Groupe Crédit mutuel Arkéa modifier

Banques virtuelles disponibles en France modifier

Banques en lignes modifier

Agence en ligne modifier

À la différence des banques en ligne, celles-ci ne sont pas des groupes affiliés à une grande banque, mais sont des sous marques proposées par les grandes banques elles-mêmes. Elles ont l'avantage de pouvoir proposer l'encaissement de chèques et liquide en agence.

Banques mobiles modifier

À la différence de la banque en ligne, la banque mobile ne propose pas de chéquier, pas d'encaissement des chèques ni de solution d'épargne.

Classements des banques virtuelles modifier

Banques Virements

Instantanées

Carte Virtuelle Paiement Mobile Chéquier Dépôts de chèques* Dépôts liquides Nombre de clients
BoursoBank     Apple Pay

Google Pay

Samsung Pay

      5 millions[24]
N26     Apple Pay

Google Pay

      2,5 millions [25]
Revolut     Apple Pay

Google Pay

      1,5 million[26]
Fortuneo     Apple Pay

Google Pay

Samsung Pay

      950 000[27]
Hello Bank!     Apple Pay

Paylib

    (Agence BNP Paribas) 725 000[28]
Ma French Bank     Apple Pay

Samsung Pay

      425 000[29]
BforBank     Apple Pay

Google Pay

      240 000[30]
Bunq     Apple Pay

Google Pay

      Aucune donnée
Monabanq     Apple Pay

Paylib

    (Agence CIC et CM) Aucune donnée

Note*: L'encaissement des chèques est effectué par envoi postal

Sociétés Financières de paiements modifier

Banques en partenariats modifier

Il s'agit de société financière qui ont passé un partenariat avec un établissement de crédit pour proposer des comptes bancaire aux particuliers

  • Vivid Money, en partenariat avec Solarisbank
  • Helios, en partenariat avec Solarisbank
  • CanB, en partenariat avec Solarisbank

Comptes de paiements modifier

À la différence des banques, les comptes de paiements ne possèdent pas d'agrégation d'établissement de crédit de l'ACPR. Mais possèdent une agrégation d'établissement de paiement. Deux sociétés possèdent cette agrégation :

Comptes de paiements en partenariats modifier

À la différence des comptes de paiements, elles utilisent l’agrégation d’établissement de monnaie électronique d'un tiers.

Exemple de services de paiement mobile avec agrégation française :

  • Pixpay, en partenariat avec Treezor (Société générale)
  • Kard, en partenariat avec Okali (Crédit agricole)
  • Spendesk, en partenariat avec Okali (Crédit agricole)
  • Blank, en partenariat avec Okalie (Crédit agricole)
  • Shine, en partenariat avec Treezor (Société générale)
  • Qonto en partenariat avec le Crédit mutuel Arkéa
  • Anytime en partenariat avec Treezor (Société générale)
  • Finom en partenariat avec Treezor (Société générale)[31]

Comptes de paiements étrangers modifier

Exemple de services de paiement mobile avec agrégation d'autre pays européen :

  • Curve (CurveOS Limited, Royaume-Uni)
  • MyPCS (PFS Card Services, Ireland)
  • Bitsa Young (Pecunpay, Madrid)
  • Joompay (Joompay Europe SA, Luxembourg)
  • Wawashi (PFS Card Services, Ireland)
  • iCard (iCard AD, Bulagarie)

Classement des sociétés financières de paiements modifier

Compte Virements

Instantanées

Solde en Temps Réel Carte Virtuelle Apple Pay Google Pay Samsung Pay Chéquier Dépôt chèque Dépôt liquide Nombre de clients

en 2022

Lydia                   5,5 millions[32]
Nickel                 *   ** 2,7 millions[28]
Pixpay                   250 000
Kard                   210 000[33]

Note*: Les dépôts de chèques sont effectués par envoi postal.

Note**: Les dépôts de liquide peuvent s'effectuer chez un buraliste agrée.

Références modifier

  1. Larousse, « Définition d'une banque » (consulté le ).
  2. Bercy infos, « Qu'est-ce que la garantie bancaire des dépôts ? », (consulté le ).
  3. « Page d'accueil du site internet garantiedesdepots.fr » (consulté le ).
  4. a et b Hubert Bonin, Histoire de la Société générale, Librairie Droz, , 723 p. (ISBN 978-2-600-01038-2, lire en ligne)
  5. a et b (en) Ivan Berend et Tibor Iván Berend, An Economic History of Nineteenth-Century Europe : Diversity and Industrialization, Cambridge/New York, Cambridge University Press, , 521 p. (ISBN 978-1-107-03070-1, lire en ligne)
  6. La Poste ferme sa banque en ligne Ma French Bank
  7. Pourquoi la Banque postale envisage de fermer sa banque en ligne Ma French Bank
  8. « "On rentrait chez nous à 2h du matin, on repartait à 5h" : fermeture d'Orange Bank, la colère des salariés », sur France 3 Paris Ile-de-France, (consulté le )
  9. « Banque: Cerberus fait renaître le CCF de ses cendres », sur Le Figaro, (consulté le )
  10. (en-US) Floyd Norris, « The World’s Banks Could Prove Too Big to Fail — or to Rescue », The New York Times,‎ (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le )
  11. Fédération Bancaire Française, « Chiffres clés et évolution de l’emploi dans la banque en 2018 »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).
  12. « Finance : l’emploi en banque continue de fondre en France », sur Capital.fr, (consulté le ).
  13. Pascale Leroy, « Chiffres clés des Caisses régionales du Crédit agricole », sur www.creditagricole.info, (consulté le ).
  14. « Les chiffres clés 2020 du groupe La Banque Postale ».
  15. « Qui ***sommes-nous ?*** », sur Caisse d'Epargne National (consulté le ).
  16. « Le groupe Société Générale étudie la création d’une nouvelle banque de détail en France », sur Société Générale, (consulté le ).
  17. « Chiffres clés », sur rivesparis.banquepopulaire.fr.
  18. « Banque de détail », sur creditmutuelalliancefederale.fr (consulté le ).
  19. « Stratégie Industrielle du Groupe BNP PARIBAS - BNP Paribas », BNP Paribas (consulté le ).
  20. « LCL - Crédit agricole S.A. », sur presse.credit-agricole.com (consulté le ).
  21. « Les avantages CIC », sur CIC.fr, (consulté le ).
  22. « Les clients de HSBC vont-ils vraiment passer chez La Banque Postale ou Société Générale ? », sur MoneyVox Actu (consulté le ).
  23. « Axa Banque mise sur l’expérience client pour préserver sa part du marché - MeilleureBanque.com », sur banque.meilleurtaux.com (consulté le ).
  24. « Boursorama Banque passe le cap des 3 millions de clients et des 45 MDS € d'encours », sur groupe.boursorama.fr (consulté le ).
  25. « N26 fête ses 2 millions de clients en France ! », sur n26.com (consulté le ).
  26. « Revolut, la néobanque qui valait 28 milliards d’euros », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  27. « Votre banque en ligne Fortuneo », sur Fortuneo (consulté le ).
  28. a et b « Hello bank et Nickel font le plein de clients », sur MoneyVox Actu (consulté le ).
  29. « La Banque 100% Mobile », sur www.mafrenchbank.fr (consulté le ).
  30. « A propos de BforBank, la banque selon moi. », sur www.bforbank.com (consulté le ).
  31. « Finom | Bien plus qu'un simple compte professionnel », sur finom.fr (consulté le )
  32. Charlie Perreau, « Lydia lève 103 millions et devient la 22e licorne de la French Tech », sur Les Echos Executives, (consulté le ).
  33. Louis et Louis, « Comparatif Pixpay Kard », sur spendways.com, .

Liens externes modifier