Bagad Ergué-Armel

formation de musique bretonne basé à Quimper
Bagad Ergué-Armel
Description de cette image, également commentée ci-après
Le costume et les instruments du bagad d'Ergué-Armel
Informations générales
Autre nom Bagad an Erge Vihan
(« petit Ergué »)[1]
Pays d'origine Quimper (Bretagne)
Genre musical Musique bretonne
Instruments bombardes, cornemuses, caisses claires, percussions
Années actives Depuis 1954
Site officiel bagad-erguearmel.bzh
Description de cette image, également commentée ci-après
Logo de Bagad Ergué-Armel.

Le bagad d'Ergué-Armel est une formation traditionnelle de musique bretonne fondée en 1954. Entre 1979 et 2014, le bagad évolue en 3e catégorie du championnat national des bagadoù. L'association comprend une école de musique, les élèves pouvant intégrer le bagad après quelques années de pratique et participer aux concours de 4e catégorie.

Histoire modifier

Pendant près d'une dizaine d'années, la vie de l'ancienne commune populaire d'Ergué-Armel (devenue un quartier de Quimper en 1960) vit au rythme du foyer d'éducation populaire de l'école publique (cours, activités, bibliothèque, cinéma...). Jean Foucaud, directeur de l'école publique (aujourd'hui école Léon-Blum), est à l'origine du foyer. Après-guerre, les défilés de la fête de la jeunesse organisés dans les écoles constituent les prémices de la formation[2].

En 1954, lorsqu'il apprend le projet du vicaire de monter un bagad à Ergué-Armel, ardent laïc, Jean Foucaud fait en sorte d'obtenir rapidement une subvention de la mairie pour équiper un ensemble en instruments et en vêtements. Le recrutement de la « Kevrenn Glazik », premier nom du groupe, se fait essentiellement au sein de l'école[3]. Jean Quéré, sonneur au bagad Kemper, donne aux enfants d'Ergué-Armel leurs premiers cours de bombarde, batterie et cornemuse pour animer les kermesses et fêtes de quartier. De 1962 à 1980, il s'occupe du groupe pratiquement seul.

Avec le cercle celtique d'Ergué-Armel, le bagad d'Ergué-Armel est la dernière activité du foyer d'éducation populaire à subsister.

Le bagad subit les départs de ses meilleurs éléments vers les bagadoù de première catégorie. Néanmoins, il conserve sa place dans le milieu quimpérois et la satisfaction d'avoir formé de nombreux jeunes musiciens[4].

Le bagad fête ses 50 ans en 2004, marqué par le départ de Guy Le Roux, président depuis 1983[5]. Nommé président d'honneur, Isabelle Thierry lui succède[6].

En 2014, le bagad ne participe pas au championnat pour se consacrer au spectacle anniversaire. Après cette année sabbatique, le bagad décide de descendre d'une catégorie pour pouvoir intégrer les musiciens qui ont 3 ou 4 ans de pratique[7]. Doriane Thierry devient penn-soner de l'ensemble.

Organisation modifier

Formation modifier

Les cours sont pratiqués par des enseignants de musique bretonne de la fédération Sonerion Penn ar Bed ainsi que par des sonneurs du bagad. Chaque semaine, en jouant de la bombarde, de la cornemuse, de la batterie ainsi que des percussions, les élèves sonneurs s'ouvrent sur la connaissance des terroirs et de la culture bretonne.

Concours et représentations modifier

Le groupe principal se compose d'environ 30 musiciens sur scène. Le bagad évolue dans les années 1980 en 3e catégorie du championnat national des bagadoù et depuis 2014 en 4ème catégorie. Il participe également à d'autres concours tel que Menez-Meur, Ergué-Gabéric, le Festival de Cornouaille.

Le bagad se déplace également pour participer à des festivals de musique traditionnelle ou à des défilés en Bretagne (Festival de Cornouaille, Festival interceltique de Lorient, Festival des Filets bleus), mais aussi ailleurs en France (Ussel, La Baule, Reims, Cugand, Chartres, Champs-Élysées pour la Breizh Touch), en Grande-Bretagne (Manchester), en Saxe, en Italie (Vallée d'Aoste, Turin), etc. Les musiciens sont parfois appelés à partager la scène avec des artistes de renom, tels que The Chieftains en 2016[8].

Costume modifier

Le costume, composé du béret bleu, chemise blanche et culotte courte de la formation de pipeau, était celui du bagad au tout début. Dans les années 1960, il est remplacé par un costume d'inspiration traditionnelle dessiné par René-Yves Creston, membre des Seiz Breur, composé d'un kabic richement brodé accompagné du fameux béret du Pays pagan. En 1995, la formation s'est dotée d'un nouveau costume réalisé par Véronique Riou, avec les broderies retravaillées par les ateliers « Le Minor » de Pont-l'Abbé. Il caractérise le costume traditionnel de la région de Quimper.

Répertoire et créations modifier

 
Défilé sous le signe du nouvel an chinois en 2016.

Le répertoire traditionnel est large, comprenant des marches, mélodies et diverses danses : kas ha barh, ronds de Loudéac, An dro, Gavottes (des Montagnes, Pourlet, d'Hanvec, Bigoudène...), Plinn, dérobée de Guingamp, rond de Saint-Vincent, avant-deux, mazurkas...

Le bagad collabore avec le cercle des Danserien Kemper à partir de 2003[5]. À l'occasion de ses 60 ans, le bagad présente le spectacle « Gavot ! » accompagné pour l'occasion de guitares, de percussions et d'un chanteur[9]. À l’invitation de l’association franco-chinoise de Quimper pour fêter le Nouvel An chinois le bagad monte un spectacle intitulé « Entre Kemper et Yantaï ».

Classements en championnats modifier

Sources modifier

Références modifier

  1. Le bagad d'Ergué a 50 ans : la fête s'annonce grandiose, Le Télégramme, 10 septembre 2004
  2. « 60e anniversaire du bagad. Une expo photos », Le Télégramme,‎ (lire en ligne)
  3. « L'école Léon-Blum découvre le bagad d'Ergué », Ouest-France,‎
  4. « Bagad An Erge Vihan : continuer le spectacle », Le Telegramme,‎ (lire en ligne, consulté le )
  5. a et b « Bagad : Guy Le Roux passe le relais », Le Telegramme,‎ (lire en ligne, consulté le )
  6. Gérard Classe, « Bagad d'Ergué-Armel : 50 bougies dans la liesse », Le Télégramme,‎
  7. « Bagadoù. Ergué-Armel en quatrième catégorie du championnat à Pontivy », Ouest-France,‎ (lire en ligne, consulté le )
  8. « Quimper. Les Chieftains toujours verts ! », Le Telegramme,‎ (lire en ligne, consulté le )
  9. « Création. « Gavot ! » pour les 60 bougies du bagad », Le Telegramme,‎ (lire en ligne, consulté le )

Bibliographie modifier

Voir aussi modifier

Sur les autres projets Wikimedia :

Liens externes modifier