BATX

acronyme des quatre grandes entreprises qui dominent le marché chinois du numérique

BATX est un sigle formé sur le modèle de GAFAM (Google, Amazon, Facebook, Apple, Microsoft) en juxtaposant les initiales des quatre entreprises du Web chinois dans les années 2010 : Baidu, Alibaba, Tencent et Xiaomi[1],[2].

Description modifier

Nom Revenus 2018 (Mds $) Employés Domiciliation Date de création CEO
Baidu 14 874[3] 42 267[4] Pékin, Chine[3] 2000[5] Robin Li[3]
Alibaba 38 898[6] 101 958[7] Hangzhou, Chine[8] 1999[9] Joseph Tsai[9]
Tencent 312 694[10] 54 309[11] Shenzhen, Chine[12] 1998[12] Ma Huateng[13]
Xiaomi 44 421[14] 14 513[15] Pékin, Chine[16] 2010[16] Lei Jun[16]

Histoire modifier

Leur présence est hégémonique en Asie et particulièrement en Chine , où les GAFAM sont quasi absents en raison de l'encadrement de l'économie numérique par les autorités chinoises et des usages des consommateurs chinois[1].

Leur capitalisation boursière est estimée à 950 milliards de dollars contre environ 4200 milliards de dollars pour les GAFAM[17]. Malgré cet écart, la croissance annuelle de leur CA respectif est largement supérieure à celle de leurs concurrents américains[18].

À l’exception de Xiaomi, ces entreprises ont bénéficié d'un cadre juridique protectionniste : l'interdiction du moteur de recherche Google a permis l'émergence de Baidu tandis que Tencent, avec son service de messagerie WeChat, a développé des services de paiements en parallèle de Facebook et sa filiale WhatsApp bannis respectivement en 2009 et 2017[19],[20]. Néanmoins, leur expansion sur les marchés internationaux est limitée, comme Baidu ou Tencent, dont l'activité internationale représente moins de 4 % de leur chiffre d’affaires total en 2017 et 8 % pour Alibaba (contre près d’un tiers pour Amazon). De même, le niveau technologique de l’écosystème numérique chinois reste inférieur à son homologue américain, rendant difficile l’expansion de marques chinoises dans les pays développés[21].

Autres entreprises modifier

D'autres entreprises chinoises ne sont pas incluses dans le sigle mais demeurent influentes dont Didi Chuxing, Huawei, ByteDance et JD.com[22].

Références modifier

  1. a et b « Baidu, Alibaba, Tencent et Xiaomi : ces incroyables « GAFA » chinois », .
  2. « BATX : les quatre géants du web chinois ».
  3. a b et c (en) « Financial Reports », sur Baidu Inc (consulté le )
  4. (en) « China: Baidu employees 2018 », sur Statista (consulté le )
  5. (en) « Company Overview », sur Baidu Inc (consulté le )
  6. « Alibaba Group », sur www.alibabagroup.com (consulté le )
  7. (en) « Alibaba: number of employees 2019 », sur Statista (consulté le )
  8. « Alibaba Group », sur www.alibabagroup.com (consulté le )
  9. a et b « Alibaba Group », sur www.alibabagroup.com (consulté le )
  10. https://www.tencent.com/en-us/articles/13007161553157789.pdf
  11. (en) « Tencent: number of employees 2018 », sur Statista (consulté le )
  12. a et b « Tencent 腾讯 - Home », sur www.tencent.com (consulté le )
  13. (en) « Ma Huateng », sur Forbes (consulté le )
  14. « Archived copy » [archive du ] (consulté le )
  15. (en-US) « How Many Employees does Xiaomi Have? », sur TrickyTechy, (consulté le )
  16. a b et c Xiaomi Company Profile. https://craft.co/xiaomi
  17. « L'expansion des BATX, les GAFAM chinois », sur France Culture, (consulté le )
  18. « La croissance des BATX toujours bien supérieure à celle des GAFA », sur hubinstitute.com (consulté le )
  19. Marius François, « Malgré son interdiction, la Chine est le deuxième client de Facebook », sur Le Figaro.fr, (consulté le )
  20. Elsa Bembaron, « Les BATX chinois à l’ombre des Gafam », sur Le Figaro.fr, (consulté le )
  21. « Les BATX, des géants de l’internet aux ambitions contrariées », sur La Revue des Médias (consulté le )
  22. Christophe Alix et Raphaël Balenieri, « BATX : les quatre géants du web chinois », sur Libération.fr, (consulté le )

Voir aussi modifier