Auguste Dide

homme politique français

Auguste Dide
Fonctions
Sénateur du Gard

(9 ans)
Gouvernement IIIe République
Groupe politique Extrême gauche
Biographie
Date de naissance
Date de décès (à 78 ans)
Résidence Gard

Auguste Scipion Dide est un homme politique français, né le à Vézénobres (Gard) et mort le à Nice (Alpes-Maritimes).

Biographie modifier

Après des études de droit, il mène une carrière de journaliste qui lui vaut une proscription durant le Second Empire. Il s'exile en Suisse, et y effectue des études de théologie. Une fois amnistié, il les poursuit à la Faculté de théologie protestante de Strasbourg[1]. En 1868, il est nommé pasteur à Ardaillers, dans le Gard. Dès 1869, il est pasteur à Paris, membre du courant libéral. Il prêche dans une salle de prédication indépendante, la Salle Saint-André, située 29 Cité d'Antin[2].

En 1868, il crée et dirige le journal Le Protestant libéral. Il se consacre ensuite à l'écriture d'études littéraires et historiques et publie plusieurs articles et ouvrages dont La fin des religions, La légende chrétienne, Michel Servet et Calvin.

Il est sénateur du Gard de 1885 à 1889. En 1885, 20 ans avant la loi de 1905, un discours sur la séparation des Églises et de l’État. En 1886, il abandonne toute fonction pastorale, et la Salle Saint-André est fermée.

Franc-maçon, initié au Grand Orient de France, il rejoint, avec sa femme Noémie, la première loge du Droit Humain à Nice et sera membre du Suprême conseil[3],[4].

Son fils, Maurice Dide, est psychiatre[5].

Mandats modifier

  • Sénateur du Gard (1885-1894)

Références modifier

  1. Patrick Harismendy, « La naissance des paroisses officielles du Paris protestant réformé (1860-1882) », Bulletin de la Société de l'Histoire du Protestantisme Français (1903-), vol. 136,‎ , p. 235–290 (ISSN 0037-9050, lire en ligne, consulté le )
  2. André Encrevé, « Les protestants à Paris à la fin du XIX e siècle (1882-1907) », Bulletin de la Société de l'Histoire du Protestantisme Français (1903-2015), vol. 154,‎ , p. 351–382 (ISSN 0037-9050, lire en ligne, consulté le )
  3. Marc Grosjean, Le Droit humain international - 1913-1947. De l'éveil à la mise en œuvre, Detrad, 2002 (ISBN 9782905319753).
  4. Detours-Dolfue Ausset (lire en ligne)
  5. Caroline Mangin-Lazarus, « Auguste Dide, un père pasteur et homme politique », Maurice Dide. Paris 1873 - Buchenwald 1944, un psychiatre et la guerre, sous la direction de Mangin-Lazarus Caroline. Érès, 1994, pp. 21-34.

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

  • « Auguste Dide », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition]
  • Raymond Huard, dans Anne-Marie Duport (dir.), « Aux sources de la commémoration du centenaire de 1789 : la vocation révolutionnaire du pasteur Auguste Dide », dans Religion, révolution, contre-révolution dans le Midi, Nîmes, Jacqueline Chambon, 1990, p. 197-211 (ISBN 2-87711-031-1).
  • Caroline Mangin-Lazarus, « Auguste Dide, un père pasteur et homme politique », dans Maurice Dide (Paris, 1873-Buchenwald, 1944) : un psychiatre et la guerre, Toulouse, Érès, 1994, p. 21-34 (ISBN 2-86586-292-5) (lire en ligne).
  • Sylvie Fontayne-Aguié, Auguste Dide (1839-1918) : du pasteur libéral à l'homme politique (1859-1885) (mémoire de diplôme d'études approfondies en histoire), Toulouse, université Toulouse-II, 1997.
  • Patrick Cabanel, « Trois pasteurs au destin national : Sabatier-Plantier, Desmons, Dide », dans Patrick Cabanel (dir.), Itinéraires protestants en Languedoc : espace gardois, Montpellier, Les Presses du Languedoc, 2000, p. 240-242 (ISBN 2-85998-211-6).
  • Sylvie Fontayne-Aguié, « Auguste Dide (1839-1918) : un pasteur nîmois devenu libre penseur et homme politique », Revue d'histoire moderne et contemporaine de Nîmes et du Gard, SHNG, no 22,‎ , p. 37-51 (ISSN 1763-4946, BNF 39081996) .

Articles connexes modifier

Liens externes modifier