Attavante degli Attavanti

Enlumineur italien
Attavante degli Attavanti
Naissance
Décès
Activité
Lieu de travail
Œuvres principales

Gabriello di Vante, dit Attavante degli Attavanti (né en 1452 à Castelfiorentino et mort entre 1517 et 1525) est un enlumineur italien de la Haute Renaissance.

Biographie modifier

Il est originaire de la ville de Castelfiorentino où il serait né en 1452, le deuxième de six enfants de Gabriello di Vante et de Monna Bartola, issus d'une famille d'aristocrates toscans. Installé à Florence, il réside dans une maison Via Fiesolana à partir de 1491 puis possède une autre résidence dans le quartier de Santa Maria a Montici. Vasari l'évoque dans ses Vies des meilleurs peintres mais donne peu d'informations fiables sur son compte[1].

Il a été dit qu'il a été l'élève de Francesco d'Antonio del Chierico, avec qui il travaille à la réalisation de la Bible de Frédéric de Montefeltro, vers 1476-1478, mais son œuvre montre très peu d'influence de ce dernier. Il a par contre probablement travaillé avec Andrea del Verrocchio, réutilisant plusieurs modèles ce peintre et Leonardo da Vinci, un temps collaborateur de ce dernier, a noué des liens d'amitié avec Attavante et indique dans ses notes qu'il lui a donné de l'argent[1].

La première œuvre attestée de sa main et de son atelier est le missel de Thomas James, daté de 1483-1484. Il commence alors à travailler pour de nombreux aristocrates et prélats de toute l'Italie et même d'Europe, produisant de nombreux ouvrages pour Matthias Corvin tout d'abord puis Laurent de Médicis et jusqu'au pape Léon X qui lui commande plusieurs missels pour la chapelle Sixtine. Il n'est connu que pour la réalisation de miniature, à l'exception de la fabrication de sphères célestes pour l'horloge de Lorenzo della Volpaia (it). Il aurait aussi appartenu à la commission d'artistes appelés pour juger de la réalisation du David de Michel Ange en 1504[1].

Œuvres attribuées modifier

 
Martyre des sept fils Maccabées, Bible de Frédéric de Montefeltro, Urb. lat. 2, fol. 174v.
 
Missel de Matthias Corvin, Bruxelles

On lui doit notamment (à lui et à son atelier) :

Le plus gros client d'Attavante fut certainement le roi Matthias Corvin pour sa Bibliotheca Corviniana (qu'il voulait presque entièrement composée de manuscrits sur parchemin enluminés) : sur les 216 corvina considérés comme authentiques connus actuellement, 25 ont été enluminés par Attavante et son atelier ; ils sont conservés principalement à la Bibliothèque nationale autrichienne à Vienne, à la Biblioteca Estense à Modène, à la Bibliothèque Laurentienne de Florence (notamment, dans ce dernier cas, des volumes commandés par le roi juste avant sa mort en 1490 et jamais livrés).

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

  • Pierre Arnauldet, Études sur Attavante et son école. Attavante et la Bible de Belem, Paris, Alphonse Picard et fils, 1899.
  • (it) Paolo d'Ancona, La miniatura fiorentina : secoli XI-XVI, Firenze : L.S. Olschki , 1914, t.1, p.89-102

Articles connexes modifier

Liens externes modifier

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Notes et références modifier

  1. a b et c Notice Treccani
  2. Notice de la Morgan
  3. Notice de la BL
  4. Notice de la Morgan
  5. Notice sur e-codices
  6. Patricia Tosini, « Una collaborazione tra Matteo da Milano e Attavante degli Attavanti: il manoscritto 1010 dell'Ospedale del SS. Salvatore ad Sancta Sanctorum », Rivista di storia della Miniatura, 2003-2004, 8, p.135-145
  7. Notice sur le site de la BML