Assiout

établissement humain en Égypte
Assiout
Géographie
Pays
Gouvernorat
Altitude
56 mVoir et modifier les données sur Wikidata
Coordonnées
Démographie
Population
389 307 hab. ()Voir et modifier les données sur Wikidata
Fonctionnement
Jumelage
Histoire
Fondation
Carte

Assiout (en arabe : أسيوط ʾAsyūṭ), ancienne Lycopolis ou Lykopolis ou Lyco ou Lycos en grec, Syowt (ⲥⲓⲟⲟⲩⲧ) en copte, est une ville importante de Haute-Égypte sur la rive occidentale du Nil.

Elle se situe à 250 km au nord de Thèbes, à mi-chemin entre Le Caire et Louxor (environ 320 km au sud du Caire et 250 km au nord de Louxor). C'est aujourd'hui une ville de plus de 400 000 habitants[1] La ville moderne, capitale d'un gouvernorat, est aussi le siège d'une université.

Assiout possède un aéroport (code AITA : ATZ).

Histoire modifier

Assiout
Ville d'Égypte antique
Noms
Nom égyptien ancien Saout (Sȝw.t)
Saouty (Sȝw.ty)
Nom grec Lýkon pólis (grec ancien : Λύκων πόλις), ou Lykópolis (grec ancien : Λυκόπολις)
Nom arabe Usyiut, (arabe : أسيوط)
Nom autre Syowt ( copte : ⲥⲓⲟⲟⲩⲧ)
Administration
Pays   Égypte
Région Haute-Égypte
Nome 13e : Nome supérieur du Sycomore (nḏft ḥntt)
Géographie
Coordonnées 27° 11′ 00″ nord, 31° 10′ 00″ est
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Égypte
 
Assiout
Géolocalisation sur la carte : Égypte
 
Assiout
Saout
O34
G39
G43X1
O49
Sȝw.t[2]
Saouty
O34
G39
G43X1
Z4
O49
X1
Sȝw.ty

Son nom en égyptien ancien était Saouty (ou Zawty ou Siâout ou Saout « la protégée »). Assiout était anciennement appelée Lycopolis par les Grecs, en référence au dieu qui y était honoré, Oupouaout, représenté sous la forme d'un canidé génétiquement apparenté au loup gris (canis lupus)[3],[4].

Il a été découvert, à Lycopolis, un cimetière de chiens et autres canidé, ainsi que la tombe de Salakhana qui comportait plus de 600 stèles votives représentant Oupouaout entre autres.

De sa situation au centre d’une vaste plaine très fertile, elle était le point de départ des routes de caravanes conduisant aux oasis. Aujourd'hui encore, grâce au barrage sur le Nil, elle est un point de passage.

On peut voir au musée du Louvre une statue en bois d'acacia d'Hapidjéfaï (XIIe dynastie), gouverneur de la province d'Assiout pendant le règne de Sésostris Ier. Elle provient probablement de son tombeau à Assiout et est la plus grande statue d'un particulier de tout l'art égyptien.

Le musée Saint-Raymond de Toulouse conserve deux statues en bois provenant d'Assiout acquis par l'achat de la collection de Charles Palanque[5].

 
Substituts d'homme et de femme conservés au musée Saint-Raymond de Toulouse

La nécropole de la ville antique, composée de grottes funéraires, est sur les collines occidentales.

Sous l'ère chrétienne, en 394 (ou 395 selon les sources), Saint Jean de Lycopolis y est exécuté en martyr par le glaive sous Maximien.

La Vierge Marie serait apparue à Assiout le 17 août 2000. Elle fut reconnue comme une mariophanie officielle par l'église copte orthodoxe et fut rappelée à Deir el-Muharraq, monastère de la Vierge Marie.

Mythologie modifier

Pour les anciens Égyptiens, Oupouaout est le protecteur de cette ville (voir les dieux égyptiens).

Lycopolis signifie en grec « ville du loup ».

Il y aurait eu un temple dédié à Oupouaout et également à partir du Moyen Empire, un temple dédié à Anubis[6]. Anubis y serait « seigneur de Ro-Qereret », ce qui signifie qu'il est le seigneur de la nécropole de Lycopolis.

Personnalités liées à la ville modifier

Sport modifier

La ville possède un club de football fondé en 1990, l'Assiout Petroleum.

Notes et références modifier

  1. 273 191 habitants au recensement de 1986, 343 498 habitants au recensement de 1996, 438 442 habitants estimés en 2007.
  2. Henri Gauthier, Dictionnaire des Noms Géographiques Contenus dans les Textes Hiéroglyphiques Vol. 5, , 3-4 p. (lire en ligne)
  3. Le Canis lupus lupaster a été génétiquement reconnu comme appartenant à la famille des loups en 2011. Sources : « Découverte scientifique le chacal égyptien est en fait un loup gris » ; « Anubis n'est pas un chacal mais un loup ».
  4. (en) Philippe Gaubert, Cécile Bloch, Slim Benyacoub, Adnan Abdelhamid, Paolo Pagani, Chabi Adéyèmi Marc Sylvestre Djagoun, Arnaud Couloux, Sylvain Dufour et Sergios-Orestis Kolokotronis, « Reviving the African Wolf Canis lupus lupaster in North and West Africa: A Mitochondrial Lineage Ranging More than 6,000 km Wide », PLoS ONE, vol. 7, no 8,‎ , e42740 (DOI 10.1371/journal.pone.0042740).
  5. Sydney H. Aufrère, Les collections égyptiennes de Toulouse conservées au musée Georges-Labit, Toulouse, Musée Georges-Labit, , 48 p. (ISBN 2-905880-18-X), p.20
  6. (en) Terence DuQuesne, The Jackal Divinities of Egypt I : From the Archaic Period to Dynasty X, Londres, Darengo Publications, coll. « Oxfordshire Communications in Egyptology » (n° VI), , 566 p.

Lien externe modifier