Dans la Rome antique, les Argées (en latin : Argēi, -ōrum, masculin pluriel) étaient des endroits de Rome destinés à certains sacrifices.

Histoire modifier

Simulacres d'hommes, en osier, les Argées servaient de victimes de substitution.

Le culte des Argées consistait en deux cérémonies.

Tous les ans, aux ides de mars, autour de ces endroits, avait lieu une procession à laquelle l'épouse du flamine de Jupiter, la flaminique (flaminica dialis), assistait en costume de deuil.

Tous les ans, aux ides de mai, les prêtes jetaient dans le Tibre, du haut du pont sacré (Sublicius), 24 à 30 de ces figures.

La légende veut qu'à l'origine, les aborigènes des bords du Tibre jetaient dans le fleuve tous les Grecs ou Argiens qui abordaient chez eux. Hercule les fit renoncer à ces barbares sacrifices et les persuada de substituer des figures d'osier aux victimes humaines[1].

Liste des Argées modifier

  • Regio Suburuna :
    • Premier sanctuaire : Caelius mons ;
    • Troisième sanctuaire : inconnu ;
    • Troisième sanctuaire : inconnu ;
    • Quatrième sanctuaire : Caeriolensis ;
    • Cinquième sanctuaire : inconnu ;
    • Sixième sanctuaire : inconnu ;
  • Regio Esquilina :
    • Premier sanctuaire : Opius mons
    • Troisième sanctuaire : inconnu
    • Troisième sanctuaire : Opius mons
    • Quatrième sanctuaire : Opius mons
    • Cinquième sanctuaire : Cespius mons
    • Sixième sanctuaire : Cespius mons
  • Regio Collina :
    • Premier sanctuaire : inconnu ;
    • Deuxième sanctuaire : inconnu ;
    • Troisième sanctuaire : collis Quirinalis
    • Quatrième sanctuaire : collis Salutaris
    • Cinquième sanctuaire : collis Mucialis
    • Sixième sanctuaire : collis Latiaris
  • Regio Palatina :
    • Premier sanctuaire : inconnu ;
    • Deuxième sanctuaire : inconnu ;
    • Troisième sanctuaire : inconnu ;
    • Quatrième sanctuaire : inconnu ;
    • Cinquième sanctuaire : Germalense
    • Sixième sanctuaire : Veliense

Notes et références modifier

  1. Dezobry et Bachelet, Dictionnaire de biographie, t.1, Ch.Delagrave, 1876, p.130