Archidiocèse de Chongqing

archidiocèse catholique en Chine

L'archidiocèse de Chongqing (en latin: Archidiocoesis Ciomchimensis) est le siège métropolitain de l'Église catholique au Sichuan situé à Chongqing (autrefois: Tchong-king ou Tchong-kin-fou). Son territoire, qui comprend une partie du Sichuan[1], comptait, en 1950, 37 608 baptisés sur plus de onze millions d'habitants, pour 41 paroisses. Son siège est aujourd'hui vacant.

Cathédrale Saint-Joseph de Chongqing (en)

Historique modifier

 
Carte dressée d'après les travaux des missionnaires du Su-tchuen oriental, par Adrien Launay, 1889.
  • 1856: le vicariat apostolique du Sétchouan oriental[2] (aujourd'hui Sichuan) est fondé le , recevant une partie du territoire du vicariat apostolique du Sétchouan (aujourd'hui: diocèse de Chengdu). Il est administré par les missions étrangères de Paris et compte à l'époque une dizaine de prêtres chinois et neuf prêtres français sous la direction pastorale de Mgr Desflèches (mort en 1887)[3]. Cette période connaît des vagues de persécutions, mais la France est confirmée dans son statut de puissance protectrice des missions en 1860 et les Chinois chrétiens obtiennent la reconnaissance de leurs droits civils par leur pays. La société des missions étrangères de Paris obtient en 1860 des mandarins chinois un terrain à Tchong-king, en dédommagement des missions précédentes dévastées. Cependant d'autres vagues anti-chrétiennes provoquent des troubles graves: le père Eyraud est emprisonné et les pères Mabileau et Rigaud sont assassinés à You-yang ; les pères Hué et Tay sont tués à Kien-kiang en 1873. La mission de Kiang-pe, avec son village chrétien est ravagé, le . Le père Coupat est nommé coadjuteur de Mgr Desflèches en 1882, et lui succède en 1888. La mission de Tchong-ping est pillée et ravagée en 1886 et les missionnaires se réfugient au tribunal chinois. En 1891, Mgr Chouvellon succède à Mgr Coupat, et marque son époque par la création de nouvelles stations de missions, l'édification d'églises. Lorsqu'il arrive la mission comprend 32 missionnaires, 33 prêtres chinois, deux séminaires avec 74 séminaristes, 151 écoles (pour un total de 1 963 élèves), 105 chapelles ou églises, le tout pour 31 359 baptisés.
  • 1910: la mission comprend 51 missionnaires, 46 prêtres chinois, trois séminaires avec 130 séminaristes, 341 écoles (pour un total de 5 365 élèves), 175 chapelles ou églises, trois orphelinats avec 327 enfants, le tout pour 40 587 catholiques.
  • : le territoire reçoit le nom de vicariat apostolique de Tchong-king.
  • : il cède une partie de son territoire au nouveau vicariat apostolique (aujourd'hui diocèse) de Wanhsien.
  • : le vicariat apostolique est érigé en archidiocèse par la bulle Quotidie Nos de Pie XII[4].
  • De 1993 à 2001: le gouvernement chinois par le biais de son association patriotique y met en place un évêque nommé par lui, Pierre Luo Beizan.

Évêques modifier

Cathédrale modifier

  • Cathédrale Saint-Joseph de Chongqing

Diocèses suffragants modifier

Notes modifier

 
Façade de l'église Sainte-Thérèse-de-l'Enfant-Jésus de Chongqing (en).
  1. Transcrit autrefois en français en Sétchouan, puis Szetchwan
  2. D'abord nommé vicariat apostolique du Sétchouan sud-oriental
  3. Évêque titulaire de Sinitis
  4. Le 11 avril 1946, Pie XII annonçait l'établissement de la hiérarchie de l'Église catholique de Chine, avec l'érection de vingt provinces ecclésiastiques, comprenant 79 diocèses et 38 vicariats apostoliques. Deux mois plus tôt, le 18 février 1946, Mgr Thomas Tien Keng-hsin avait été élevé au cardinalat, devenant le premier cardinal chinois - et même asiatique.

Bibliographie modifier

Source modifier

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier