L'apéritif géant, familièrement appelé apéro géant, est une pratique sociale apparue en France en 2009, qui consiste à réunir au moyen d'un réseau social (par exemple Facebook) un grand nombre de personnes (jusqu'à une dizaine de milliers) sur la place d'une ville pour consommer des boissons ensemble et « faire la fête ».

Apéritif géant à Rennes.

Histoire modifier

 
Interview d'un participant en état d'ébriété lors d'un apéritif géant.

Au départ, ce phénomène a démarré à Nantes. Il s'est étendu à Rennes et à Brest en Bretagne battant les deux précédents records, puis dans le reste de la France. En [1], à la suite de la mort d'un homme en marge d'un apéritif géant qui avait rassemblé plus de 10 000 personnes dans le centre-ville de Nantes dans la nuit du 12 au [2], les apéros géants préoccupent les pouvoirs publics. Selon eux, l'absence d'organisateur ne permet pas d'avoir un interlocuteur et pose des problèmes de sécurité[3],[4],[5], qui ne sont pas sans rappeler les problèmes posés lors d'organisation de rave parties, la réflexion sur la responsabilité des réseaux sociaux[6] et de l'anonymat sur Internet en plus.

Malgré cela, de nombreux apéritifs géants continuent à être organisés en 2010 partout en France, que ce soit dans de grandes villes (Lyon, Toulouse, Grenoble...) ou de petites communes telles Tournon-sur-Rhône (Ardèche)[7] et Plessix-Balisson (Côtes-d'Armor)[8]. La majorité de ces « apéros » sont interdits par la préfecture du département dans lequel ils sont organisés.

Apéro saucisson-pinard modifier

Un type particulier d'apéritif géant est l'apéritif saucisson-pinard, qui regroupe des personnes hostiles à l'interdiction (haramat) de consommer du porc et de l'alcool qui prévaut dans le culte musulman. La plus médiatisée avait été prévue le à la Goutte-d'Or à Paris et organisée par le Bloc identitaire et Riposte laïque[9]. Elle est interdite par la préfecture ainsi que les contre-manifestations devant être organisées devant l'église Saint-Bernard[10],[11]. L'apéro saucisson-pinard de Riposte laïque et du Bloc Identitaire est organisé à la suite des prétendues révélations d'une « Sylvie François », présentée comme une habitante du quartier de la Goutte-d'Or à Paris, affirmant que son quartier était envahi par les musulmans qui imposaient leur loi. Un journaliste de Canal+, Paul Moreira, mène une enquête et produit un documentaire intitulé Islam, Antéchrist et jambon-beurre, au cours duquel Fabrice Robert, du Bloc identitaire, accompagné de membres de Riposte laïque, admet que le témoignage de « Sylvie François » est un montage mensonger et que cette personne n'est en réalité pas une habitante du quartier de la Goutte-d'Or[12].

Notes et références modifier

Voir aussi modifier

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