Anthropologie anarchiste

ensemble de recherches et de théories anthropologiques qui mettent en œuvre des principes explicatifs relevant de l'anarchisme

L'anthropologie anarchiste, ou anthropologie libertaire[Note 1], est un champ de recherches anthropologiques qui étudie les institutions, les pratiques et les rapports de pouvoir politiques anti-autoritaires.

Comme l'anthropologie, l'anthropologie anarchiste étudie l'être humain et les groupes humains. Comme l'anthropologie politique, l'anthropologie anarchiste étudie les formations et les transformations politiques des sociétés humaines. Cependant, l'anthropologie anarchiste s'intéresse spécifiquement aux sociétés qui ont constitué des mécanismes de résistance au pouvoir, à des sociétés qui se sont employées à limiter le risque de voir apparaître des institutions autoritaires et des rapports de domination.

Apparue de façon informelle au milieu du XXe siècle dans les travaux de Stanley Diamond, Marshall Sahlins, Pierre Clastres et James C. Scott (par exemple) ; l'anthropologie anarchiste est formellement établie par David Graeber au tournant des années .

Le champ de recherche : objets et objectifs modifier

Une anthropologie des anarchies modifier

L'anthropologie anarchiste regroupe un ensemble de recherches et de théories anthropologiques qui, d'une part, tissent des liens avec les thèses anarchistes[1],[2] et qui, d'autre part, mettent en œuvre des principes explicatifs relevant de la pensée anti-autoritaire[3] : à savoir des approches théoriques et des choix d’objets qui s’attachent « en premier lieu à critiquer les formes d’essentialisation du pouvoir sous ses différentes manifestations sociales[1]. » En outre, ces « positions épistémologiques » peuvent aussi se constituer comme « politiques de résistance aux dispositifs académiques et hiérarchiques[1]. »

Pour Irène Pereira il faut distinguer l'anthropologie anarchiste de l'anthropologie politique. Selon elle, cette dernière ne s’intéresse qu'à certaines « formes d’organisations sociales » expérimentées par certaines sociétés : chefferie, féodalité, État[4] ; tandis que l’anthropologie anarchiste s’intéresse « spécifiquement aux sociétés sans État[4]. » En effet, d'après Éric Aeschimann, l'anthropologie anarchiste est le seul courant de pensée qui prenne au sérieux l'idée que l'humanité pourrait se passer de l'État[5].

 
Temples d'une civilisation précolombienne disparaissant sous la végétation.

Jean-Paul Demoule apporte une précision supplémentaire : l'objet d'étude de l'anthropologie anarchiste n'est pas tant « le pouvoir (archê en grec) », mais « plus exactement l'opposition au pouvoir (an-archê)[6]. » Ainsi, après avoir repéré un ou plusieurs phénomènes d'opposition au pouvoir dans une société, l'anthropologie anarchiste étudie les dynamiques sociales et historiques qui permettent à ces oppositions de perdurer et de contrer l'apparition de l'État[7].

Pour David Graeber la notion même d’« anthropologie anarchiste » doit permettre de combattre « l’européano-centrisme de la science politique[8] ».

Autrement, d'après Andrew Robinson et Simon Tormey l'anthropologie anarchiste vise des objectifs pratiques : par le développement d'outils critiques, ce courant veut participer aux alternatives idéologiques ; par le développement de procédures anti-étatiques, ce courant veut soutenir les alternatives sociales ; par le développement des recherches sur les sociétés autres, ce courant veut favoriser la réflexivité et les échanges conceptuels ; enfin, par le développement de la solidarité, ce courant veut étendre les luttes pour l'autonomie[9].

Histoire modifier

Les devanciers modifier

Née au XXe siècle, l'anthropologie anarchiste possède quelques devanciers qui partagent son intérêt pour des sociétés dont les organisations sociales et politiques diffèrent des sociétés à État.

 
Berges du Lac Hope (Shire de Dundas) dans l'Australie-Méridionale[Note 2].

Parmi ces devanciers figurent les frères Élie Reclus (ethnologue) et Élisée Reclus (géographe), Léon Metchnikoff (géographe) ainsi que le penseur libertaire Pierre Kropotkine[Note 3]. Pour ceux-ci, les sociétés des peuples premiers apparaissent comme « la preuve anthropologique concrète d’une société sans État, d’un fonctionnement collectif libertaire vivant, d’une sorte d’utopie réalisée »[12].

Parmi les anthropologues, Marcel Mauss et Alfred Radcliffe-Brown sont considérés comme de véritables précurseurs de l'anthropologie anarchiste. Pour David Graeber[AA 2], Mauss exerça une forte influence « « parce qu’il s’intéressait aux systèmes de valeur alternatifs, ouvrant la voie à l’idée que des sociétés sans État et sans marchés l’étaient par choix[AA 3]. » Le second, surnommé « Anarchy Brown » car il admirait Kropotkine[13],[AA 4], influença l'anthropologie anarchiste par ses enquêtes chez les groupes sans États des îles Andaman et chez les aborigènes d'Australie (où il étudie comment des sociétés se gouvernent elles-mêmes par l'institution d'un système de sanctions)[14], ainsi que par ses travaux sur les sociétés segmentaires (où il étudie des systèmes politiques sans autorité politique centralisée)[15].

Les initiateurs et leurs épigones modifier

La naissance de l'anthropologie anarchiste peut être située autour des années soixante-dix du XXe siècle[7],[16], alors que se déroulent différents évènements anti-impérialistes de par le monde[Note 4].

 
Pic sacré Yanomami, situé sur la terre indigène Maturacá (qui s'étend de part et d'autre de la frontière séparant le Brésil du Venezuela[Note 5]).

Jean-Paul Demoule discerne deux générations d'anthropologues anarchistes. La première génération est composée des auteurs suivants : Stanley Diamond, Harold Barclay, Marshall Sahlins, Pierre Clastres, Christian Sigrist, Brian Morris, James C. Scott et Charles Macdonald[17]. Plus jeune, la seconde génération se compose d'Alberto Giovanni Biuso, de David Graeber et David Wengrow, Alfredo González-Ruibal et Peter Gelderloos[7]. Irène Pereira remarque que les auteurs de ce courant n’ont pas tous employé l'expression « anthropologie anarchiste » pour qualifier leurs travaux[4].

Courant plutôt informel au XXe siècle[1], ébauché dans les travaux d'auteurs qui se situent en marge des différents courants de l'anthropologie (structuralisme, fonctionnalisme, etc.)[6],[Note 6] ; c'est le livre de Graeber intitulé Pour une anthropologie anarchiste qui assoit définitivement ce champ de recherches[19]. Pereira et Éric Aeschimann considèrent que les « trois auteurs principaux » ayant le plus d'influence actuellement sont Clastres, Scott et Graeber[4],[5].

Recherches modifier

Organisations sociales modifier

L'anthropologie anarchiste interroge les différents modes d'organisation sociale et de pouvoir politique.

Dans son ouvrage La Société contre l'État, Pierre Clastres soutient que « certaines sociétés organisées en tribus sont structurées de manière à pouvoir éviter l’émergence de l’État[20]. » Par ailleurs, il soutient également que « c’est l’apparition de l’inégalité de pouvoir politique qui conduit à l’inégalité économique[20]. »

 
Le fleuve Nam Ou vu depuis Phanoi à Muang Ngoi Neua (Laos)[Note 7].

Dans ses travaux, James C. Scott s'intéresse aux populations (tribus, paysans, communautés subalternes, etc.) qui fuient l'État[21]. Ainsi, dans Zomia ou l'Art de ne pas être gouverné il étudie le développement de l’État « dans ses dimensions les plus pratiques »[22], à savoir : « son espace physique de déploiement »[22] et « les difficultés de ses administrateurs à caractériser des identités labiles[22]. » De la sorte, il met au jour « les stratégies déployées pendant des siècles par des populations montagnardes d’Asie du Sud-Est pour échapper aux institutions étatiques[19]. » Dans Homo domesticus Scott soutient que l'avènement de l’État n'a rien d'inéluctable[23] ; aussi, il suggère que la vie hors des États et « du modèle de la céréaliculture était bien plus libre »[24] : le temps de travail était plus court, les ressources naturelles étaient plus abondantes, les maladies liées à une trop forte proximité entre humains et animaux domestiques étaient plus rares[24]. Enfin, Scott rappelle que l'État est un « instrument de domestication de l’homme »[25], pour autant c'est une « institution contingente » et non l'« aboutissement d’un supposé processus de civilisation »[25].

David Graeber s'intéresse lui aussi aux populations qui s'établissent en dehors de l'État. En tant que spécialiste de « certaines sociétés autochtones contemporaines » vivant à Madagascar[20], Graeber considère que celles-ci constituent « des exemples vivants de modes de gouvernement collectifs reposant sur des principes anarchistes[20]. »

Dominations modifier

L'anthropologie anarchiste questionne les différentes formes de domination. Outre la politique, la domination peut s'exercer dans diverses dimensions de l'existence humaine : l'économie ou la dette par exemple.

 
Bouli de Bogonam-Mossi (Burkina Faso)[Note 8].

Marshall Sahlins s'est intéressé à l’économie de différentes sociétés de peuples premiers. Alors que la pensée économique classique affirme que ces sociétés ont une économie de subsistance[26], Sahlins soutient au contraire que ces sociétés cantonnent et réduisent volontairement le temps consacré aux activités économiques : « Il rejette ainsi l’idée selon laquelle production et accumulation de biens seraient la finalité de toute société et que l’homme serait avant tout un homo œconomicus[19]. »

David Graeber s’est attaqué à ce « totem de nos sociétés » qu’il décrit comme « une construction sociale fondatrice d’une discipline politique rigide[19] » : la dette. Originellement reliée aux dieux, envers lesquels l'être humain est en dette ; cette institution sociale qu'est la dette fut réinvestie par l'État qui, se substituant aux dieux, réclame des taxes et instaure la conscription[27].

Critiques modifier

L'anthropologie anarchiste n'est pas exempte de critiques : quand certaines, sur un plan épistémologique, interrogent la coïncidence d'une pratique scientifique avec un positionnement politique et moral ; d'autres critiques, sur un plan méthodologique, concentrent leurs objections sur les biais théoriques et l'utilisation des données ethnographiques[Note 9].

D'abord, à l'instar de Stephen Nugent, un spectre de critiques proteste contre l'association des principes moraux et politiques anarchistes à une pratique scientifique universitaire, car il ressort de cette association une tension (voire une opposition) entre une revendication subjective (l'anarchisme) et une prétention objective (l'anthropologie) ; autrement dit : l'objectivité des résultats d'une discipline académique est faussée par la subjectivité du chercheur[28].

 
Vue sur des rizières près de Betafo (Madagascar)[Note 10].

Quant au plan méthodologique, les critiques se déploient sur deux versants. Premier versant critique : selon Holly High les auteurs de ce courant ont tendance à (re)trouver sur leurs terrains d'études les « clichés culturels »(tels que : « la fière autonomie, la résistance à l'incorporation, la continuité avec le passé »[29]) habituellement attribués « aux communautés vivant aux marges de la société »[29], à savoir les communautés anarchistes. En d'autres termes : si ce courant de recherche trouve des mécanismes de résistance au pouvoir politique dans les sociétés étudiées, c'est parce qu'il ne cherche que ce type de mécanismes sociaux. Bernard Traimond s'oppose à ces critiques car, selon lui, les « choix politiques explicites »de ces anthropologues « n'altèrent pas la qualité [de leurs] travaux »[30].

Second versant critique : les auteurs de ce courant avancent des thèses qui perdent de leur consistance « face aux données ethnographiques détaillées des sociétés étudiées (telles que la variation de la nature de l'État, le changement au fil du temps et les conceptions locales de hiérarchie)[29]. » Pour le dire autrement : les thèses (à portée générale) défendues par l'anthropologie anarchiste sont réfutées par la variété et la dynamique des données ethnographiques des différents terrains convoqués. Jean-Paul Demoule conteste ces critiques car, selon lui, cette anthropologie anarchique est « systématique, minutieuse et argumentée, appuyée par des travaux de terrains[6]. »

Enfin d'autres critiques, comme celle de Frederick Schulze, estiment que l'« anarchisme » de ces recherches anthropologiques sert plutôt d'« argument de vente flashy » et de cri de ralliement à « toute personne ayant une méfiance fondamentale à l'égard de l'État »[31].

Annexe : le courant modifier

 
Piste de course et site de pow-wow de la communauté atikamekw de Manawan dans la réserve attikamek, située dans la région de Lanaudière au Québec[Note 11].

Des anthropologues modifier

Anthropologues anarchistes contemporains (XXe et XXIe siècles)

Des ouvrages modifier

  • Stanley Diamond :
    • (en) Diamond, In Search of the Primitive : A Critique of Civilization, New York, Routledge, coll. « Routledge Classic Texts in Anthropology », (1re éd. 1974)
  • Harold Barclay :
    • (en) Barclay, People Without Government : An Anthropology of Anarchy, Seattle, Left Bank Books, (1re éd. 1982)
    • (en) Barclay, Anthropology and Anarchism, Cambridge, The Anarchist Encyclopaedia,
  • Marshall Sahlins :
    • Sahlins, Âge de pierre, âge d'abondance : L'économie des sociétés primitives, Paris, Gallimard, coll. « Folio Histoire », (1re éd. 1976)[32]
    • Sahlins, La nature humaine, une illusion occidentale : Réflexions sur l'histoire des concepts de hiérarchie et d'égalité, sur la sublimation de l'anarchie en Occident, et essais de comparaison avec d'autres conceptions de la condition humaine, Paris, l'Éclat, coll. « Terra Cognita »,
  • Pierre Clastres :
  • Christian Sigrist :
    • (de) Sigrist, Regulierte Anarchie : Unters. zum Fehlen u. zur Entstehung polit. Herrschaft in segmentären Gesellschaften Afrikas, Frankfurt am Main, Syndikat,
  • Brian Morris :
    • (en) Morris, Anthropology, Ecology, and Anarchism : A Brian Morris Reader, Oakland, PM Press,
  • James C. Scott :
  • Charles Macdonald, L'Ordre contre l'Harmonie : Anthropologie de l'Anarchie, Paris, Petra, coll. « Terrains et théories anthropologiques », [39]
  • Alberto Giovanni Biuso, Anarchisme et anthropologie : Pour une politique matérialiste de la limite, Paris, Asinamali, (1re éd. 2016)[40]
  • David Graeber :
  • Alfredo González-Ruibal :
    • (es) González-Ruibal, ¿ Qué es el anarquismo ?, Antorcha Ediciones,
  • Peter Gelderloos :
    • (en) Gelderloos, Anarchy Works : Examples of Anarchist Ideas in Practice, San Francisco Bay, Ardent Press,

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. Dans la suite de l'article, pour respecter l'intitulé de cette page Wikipédia, seule l'expression « anthropologie anarchiste » est employée.
  2. Dans ses recherches sur le totémisme[10], Alfred Radcliffe-Brown étudia les Diéri (ou Diyari) ; un peuple aborigène qui vit non loin du Lac Hope.
  3. Pour ce dernier, voir la contribution de Christian Mériot : « Pierre Kropotkine et l'Entraide comme facteur de compréhension de l'évolution sociale »[11].
    David Graeber choisit une épigraphe de Kropotkine en ouverture de son livre Pour une anthropologie anarchiste[AA 1].
  4. La décolonisation se poursuit et les déclarations d'indépendance se multiplient ; des manifestations contre la guerre du Viêt Nam ont lieu en divers endroits du globe ; des campagnes contre l'ethnocide des peuples autochtones se succèdent ; etc.
  5. Pierre Clastres effectua des recherches auprès de groupes Yanomami dont on trouve un aperçu dans son livre La Société contre l'État[AA 5].
  6. Voir la conférence de J.-P. Demoule au Musée du Quai Branly () pour une présentation générale de ce courant de recherches[18].
  7. Le fleuve Nam Ou traverse la province de Luang Prabang où résident des Hmong, une communauté à laquelle James C. Scott s'intéresse dans son livre Zomia.
  8. Dans son livre Âge de pierre, âge d'abondance[AA 6], Marshall Sahlins étudie l'économie du peuple Dagomba au Ghana qui, également dénommé Mossi, est aussi établi au Burkina Faso.
  9. Pour compléter cette brève synthèse des critiques les plus courantes adressées à l'anthropologie anarchiste, voir les diverses recensions proposées dans l'« Annexe ».
  10. La thèse de David Graeber est consacrée à des communautés rurales isolées de Madagascar établies près de Betafo[AA 7].
  11. Dans plusieurs articles, comme « La sagesse de Kandiaronk »[AA 8] et « Cachées, à la vue de tous, les origines autochtones de la démocratie dans les Amériques »[AA 9], David Graeber et David Wengrow étudient les conceptions politiques et les pratiques démocratiques des peuples autochtones[AA 10].

Renvois aux écrits des anthropologues anarchistes modifier

  1. Graeber 2018, p. 7.
  2. Graeber 2018, p. 25 à 28.
  3. Graeber 2018, p. 29.
  4. Graeber 2018, p. 24.
  5. Clastres 2011.
  6. Sahlins 2017.
  7. (en) David Graeber, Lost People : Magic and the Legacy of Slavery in Madagascar, Bloomington, Indiana University Press,
  8. David Graeber, « La sagesse de Kandiaronk : La critique indigène, le mythe du progrès et la naissance de la Gauche », sur journaldumauss.net, Revue du MAUSS permanente,
  9. David Graeber et David Wengrow, « Cachées, à la vue de tous, les origines autochtones de la démocratie dans les Amériques », Revue du MAUSS, no 57,‎ 2021a, p. 231-243 (lire en ligne  )
  10. Graeber et Wengrow 2021b. Dans ce livre, les deux articles cités ci-avant sont repris et remaniés pour constituer le deuxième chapitre : « Blâmable liberté. La critique indigène et le mythe du progrès » (p. 45-104).

Références modifier

  1. a b c et d Sophie Accolas, Jacob Durieux et Ariel Planeix 2018a, p. 15.
  2. Sidonie Verhaege (dir.) 2021, p. 14 (« Préface : L'émancipation avec et par la science ? Penser les liens entre anarchisme(s) et sciences sociales », par Samuel Hayat et Sidonie Verhaege).
  3. Les Colloques Ethnologiques de Bordeaux 1997, p. 5-13 (« Préface » par Bernard Traimond).
  4. a b c et d Irène Pereira 2018, p. 41.
  5. a et b Éric Aeschimann 2019, p. 66.
  6. a b et c Jean-Paul Demoule 2021, p. 9.
  7. a b et c Jean-Paul Demoule 2022.
  8. Irène Pereira 2018, p. 42-43.
  9. Andrew Robinson et Simon Tormey 2012, p. 144-145.
  10. Alfred Radcliffe-Brown, Structure et fonction dans la société primitive, Paris, Seuil, coll. « Points Sciences Humaines », (1re éd. 1969)
  11. Les Colloques Ethnologiques de Bordeaux 1997, p. 29-45.
  12. Philippe Pelletier 2018, p. 38.
  13. Les Colloques Ethnologiques de Bordeaux 1997, p. 82 (Contribution de Jack Goody : « Anarchy Brown »).
  14. Les Colloques Ethnologiques de Bordeaux 1997, p. 85 (Contribution de Jack Goody : « Anarchy Brown »).
  15. Les Colloques Ethnologiques de Bordeaux 1997, p. 87 (Contribution de Jack Goody : « Anarchy Brown »).
  16. Sébastien Caré et Gwendal Châton, « Anarchie, État et Utopie(s). L’apport de l’anthropologie anarchiste à la science politique », Congrès Lille 2022 : appel à communications pour 58 Sections Thématiques,‎ , p. 61-64 (p. 61) (lire en ligne [PDF])
  17. Jean-Paul Demoule 2021, p. 10.
  18. Jean-Paul Demoule 2019.
  19. a b c et d Jules Crétois 2021.
  20. a b c et d Irène Pereira 2018, p. 42.
  21. Pierre Karila Cohen 2013, p. 2.
  22. a b et c Pierre Karila Cohen 2013, p. 3.
  23. Jean-Yves Grenier 2019, p. 23.
  24. a et b Thibaud Sardier et Jeanne Macaigne 2019, p. 22.
  25. a et b Stéphane Foucart 2019b, p. 30.
  26. Thom Holterman 2021, p. 129-130.
  27. Édouard Jourdain 2020, p. 89-90.
  28. Stephen Nugent 2012, p. 212.
  29. a b et c Holly High 2012, p. 104.
  30. Les Colloques Ethnologiques de Bordeaux 1997, p. 8 (« Préface » par Bernard Traimond).
  31. Frederick Schulze 2013, p. 133.
  32. Jean-François Bayart, « Compte-rendu : Âge de pierre, âge d'abondance. L'économie des sociétés primitives par Marshall Sahlins », Revue française de sciences politiques, no 3,‎ , p. 467 (lire en ligne)
  33. Jean-Claude Chamboredon, « Pierre Clastres et le retour de la question politique en ethnologie : À propos de Recherches d'anthropologie politique », Revue française de sociologie, vol. XXIV, no 3,‎ , p. 557-564 (lire en ligne)
  34. Nicolas Delalande, « Zomia, là où l’État n’est pas : À propos de : James C. Scott, Zomia, ou l’art de ne pas être gouverné, Seuil », sur laviedesidées.fr,
  35. Stéphane Foucart, « Il y a 6 000 ans, l’État a germé avec les blés de la cité d’Uruk », Le Monde, no 23 011, vendredi 4 janvier,‎ 2019a, p. 9 (« Le Monde des Livres ») (lire en ligne  )
  36. Éric Aeschimann 2019.
  37. Léo Montaz, « James C. Scott, Homo-domesticus », Les comptes rendus, sur journals.openedition.org, Lectures [En ligne],
  38. Olivier Martin, « James C. Scott, L'œil de l'État. Moderniser, uniformiser, détruire », Les comptes rendus, sur journals.openedition.org, Lectures [En ligne],
  39. Pierre Peraldi-Mittelette, « Charles Macdonald, L’Ordre contre l’harmonie. Anthropologie de l’anarchie », L'Homme, nos 234-235,‎ , p. 335-337 (lire en ligne)
  40. Jonathan Louli, « Alberto Giovanni Biuso, Anarchisme et anthropologie. Pour une politique matérialiste de la limite », Les comptes rendus, sur journals.openedition.org, Lectures [En ligne],
  41. Nicolas Weill, « Un soulèvement, sans apocalypse », Le Monde, no 20 270, vendredi 26 mars,‎ , p. 25 (lire en ligne)
  42. Julien Simard, « Pour une anthropologie anarchiste », sur divergences.be, Divergences, 2007/1, n°5
  43. Peter Hägel, « La dette est-elle une institution dangereuse ? : À propos de : David Graeber, Dette : 5000 ans d’histoire, Les liens qui libèrent, 2013 », sur laviedesidées.fr,

Bibliographie modifier

  : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

Articles modifier

  • Jean-Paule Demoule, « La société contre les princes », dans Pascal Ruby (dir.), Les princes de la protohistoire et l’émergence de l’État : Actes de la table ronde internationale organisée par le Centre Jean Bérard et l'École française de Rome (Naples, 27-29 octobre 1994), Rome, Publications de l'École Française de Rome, coll. « Actes de colloque » (no 252), (lire en ligne), p. 125 - 134
  • Yoram Moati, « Pierre Clastres - L'anthropologie anarchiste », Alternative Libertaire, no 228,‎ (lire en ligne)
  • (en) Robert Graham, « Harold Barclay : anthropologist of anarchy », Anarchist Studies, vol. 14, no 2,‎ , p. 167-170 (lire en ligne  )
  • (en) Holly High, « Anthropology and anarchy : Romance, horror or science fiction ? », Critique of Anthropology, vol. 32 « Anthropology and Anarchy », no 2,‎ , p. 93-108 (lire en ligne  ).  
  • (en) Andrew Robinson et Simon Tormey, « Beyond the state : Anthropology and 'actually-existing-anarchism' », Critique of Anthropology, vol. 32 « Anthropology and Anarchy », no 2,‎ , p. 143-157 (lire en ligne  ).  
  • (en) Stephen Nugent, « Anarchism out West : Some reflections on sources », Critique of Anthropology, vol. 32 « Anthropology and Anarchy », no 2,‎ , p. 206-216 (lire en ligne  ).  
  • (en) Frederick Schulze, « Flirting with anarchism : Class, state, and anthropology », Focaal, vol. 2013, no 66,‎ , p. 133-138 (lire en ligne  ).  
  • Irène Pereira, « Anthropologie libérale versus anthropologie libertaire », Le Courrier,‎ (lire en ligne  )
  • (en) Jennifer Schuessler, « James C. Scott, Farmer and Scholar of Anarchism », The New York Times,,‎ (lire en ligne  )
  • Pierre Karila Cohen, « Et le chef s'imposa », Le Monde, no 21 174, vendredi 15 février,‎ , p. 2-3 (« Le monde des Livres ») (lire en ligne  ).  
  • Irène Pereira, « Vivre en anarchiste », Revue du Crieur, no 11,‎ , p. 40-47 (lire en ligne).  
  • Sophie Accolas, Jacob Durieux et Ariel Planeix, « Anthropologie et anarchisme », Journal des anthropologues, nos 152-153,‎ 2018a, p. 15-34 (lire en ligne).  
  • Philippe Pelletier, « Géographie, anthropologie et anarchie au XIXe siècle : Carrefours, rendez-vous manqués et promesses », Journal des anthropologues, nos 152-153,‎ , p. 35-56 (lire en ligne).  
  • Éric Aeschimann, « Maudites céréales : Comment la domestication du blé a piégé l'humanité », L'Obs, no 2 827 du 10 au 16 janvier,‎ , p. 65-68 (lire en ligne  ).  
  • Jean-Yves Grenier, « La Préhistoire dans tous ses États », Libération, no 11 740, jeudi 28 février 2019,‎ , p. 23 (lire en ligne).  
  • Thibaud Sardier et Jeanne Macaigne, « On ne se débarrassera pas de l’État. Notre seul espoir, c’est de le domestiquer : Entretien avec James C. Scott », Libération, no 11 835, Samedi 22 et dimanche 23 juin,‎ , p. 22-23 (lire en ligne).  
  • Stéphane Foucart, « James C. Scott : Anthropologue anarchiste », Le Monde, no 23 169, mardi 9 juillet,‎ 2019b, p. 30 (lire en ligne  ).  
  • Youness Bousenna, « Plus heureux sans État ? : Anthropologie anarchiste », Socialter, hors série « Le réveil des imaginaires », no 8,‎ , p. 116-119 (lire en ligne  )
  • Jean-Paul Demoule, « Préface : Diaboliques céréales », dans James C. Scott, Homo domesticus : Une histoire profonde des premiers États, Paris, La Découverte, coll. « Poche », (1re éd. 2019), p. 9-25.  
  • Judith Scheele, « Égalité et égalitarisme en anthropologie : Quête des origines ou quête des possibles ? », sur laviedesidées.fr,
  • Jules Crétois, « Ces totems ciblés par l'anthropologie anarchiste », Libération, no 12 451, mardi 29 juin,‎ , p. 20 (lire en ligne  ).  
  • Jean-Paul Demoule, « Anthropologie anarchiste »  , sur Encyclopædia Universalis [en ligne], (consulté le ).  

Revues modifier

  • (en) Collective, « Anthropology and Anarchy », Critique of Anthropology, vol. 32, no 2,‎ (lire en ligne  )
  • Sophie Accolas, Jacob Durieux et Ariel Planeix (éd.), « Anthropologie et anarchisme », Journal des anthropologues, nos 152-153,‎ 2018b (lire en ligne)
  • Philippe Chanial (éd.) et Stéphane Vibert (éd.), « “Faut plus d'gouvernement ?” : Penser le moment anarchiste contemporain », Revue du MAUSS, no 62,‎ (lire en ligne  )

Ouvrages et thèses modifier

  • Les Colloques Ethnologiques de Bordeaux, L'anti-autoritarisme en ethnologie : Actes du colloque du13 avril 1995, Bordeaux, Université Victor Segalen, Bordeaux 2, coll. « Mémoires des cahiers ethnologiques », .  
  • (es) Beltrán Roca Martínez, Anarquismo y antropología : Relaciones e influencias mutuas entre la antropología social y el pensamiento libertario, Madrid, La Malatesta, (lire en ligne [PDF]), p. 2008
  • Renaud Garcia, Nature humaine et anarchie : la pensée de Pierre Kropotkine (Thèse en vue de l'obtention du grade de Docteur en philosophie de l'École Normale Supérieure de Lyon, Université de Lyon, sous la direction de Michel Senellart), Lyon, Atelier national de reproduction des thèses, (lire en ligne [PDF])
  • Gassy Marin (préf. Xavier Vanandruel et Dirk Dumon), Tour du vieux monde d'un anarchiste espérantiste : 1928-1938, Les Garennes sur Loire, Artisans-Voyageurs, coll. « Les Géonautes », (présentation en ligne)
  • Édouard Jourdain, L'anarchisme, Paris, La Découverte, coll. « Repères », (1re éd. 2012).  
  • Sidonie Verhaege (dir.), Anarchisme et sciences sociales : Actes du colloque de Lille (mars 2018), Lyon, Atelier de création libertaire, .  
  • Thom Holterman, Anthropologie et anarchie dans les sociétés polycéphales, Lyon, Atelier de création libertaire, .  
  • Édouard Jourdain, Le sauvage et le politique, Paris, PUF, coll. « Perspectives critiques »,

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