Annie Vivanti

écrivaine et poétesse italienne
Annie Vivanti
Annie Vivanti Chartres, The Playgoer and Society Illustrated, 1910.
Biographie
Naissance

Londres, Royaume-Uni
Décès
(à 75 ans)
Turin, Italie
Sépulture
Nom de naissance
Annie Vivanti
Autres noms
Annie Vivanti Chartres
Nationalité
Britannique
Activité
Écrivaine, auteure, poétesse, romancière
Période d'activité
à partir de Voir et modifier les données sur Wikidata
Famille
Paul Lindau, Rudolf Lindau
Père
Anselmo Vivanti
Mère
Anna Lindau
Conjoint
John Chartres
Enfant
Vivien Chartres
Autres informations
A travaillé pour
Il popolo d'Italia, L'Idea nazionale
Parti politique
Sinn Féin
Œuvres principales
The Devourers (1910)

Annie Vivanti ( à Londres - à Turin) est une écrivaine italienne d'origine britannique.

Biographie modifier

Annie Vivanti est la fille d'Anselmo Vivanti, exilé italien d'origine juive, et d'Anna Lindau, écrivaine allemande. Ses oncles sont les écrivains Paul Lindau et Rudolf Lindau. Son père, alors disciple du révolutionnaire et patriote Giuseppe Mazzini, trouve alors asile politique dans la capitale britannique après les soulèvements de 1851 à Mantoue[1].

Important négociant en soie, Anselmo Vivanti est la président de la Società Reduci dalle Patrie Battaglie et de la Chambre de commerce italienne de New York. La jeune femme grandit en Italie, en Angleterre, en Suisse et aux États-Unis[1].

En 1892, Annie Vivanti se marie avec le journaliste et avocat anglo-irlandais John Chartres[2]. Le couple membre du Sinn Féin, soutient l'indépendance irlandaise. Annie Vivanti écrit dans ce sens des articles pour un certain nombre de journaux, et accompagne la délégation irlandaise à Versailles en 1919. Lors de la Première Guerre mondiale, elle affiche son soutien aux positions de l’Italie. Après la guerre, elle milite en faveur de Benito Mussolini dans des journaux nationalistes italiens comme Il Popolo d'Italia et L'Idea Nazionale[1].

En 1941, résidant en Italie, Annie Vivanti est placée en résidence surveillée en raison de ses liens avec l'Angleterre. Ses ouvrages sont également interdits en Italie en raison de sa filiation juive. Certaines sources affirment que sa fille Vivien s'est suicidée à Londres la même année, bien qu'il semble que Vivien ait été tuée lors d'un raid aérien à Londres. Peu de temps avant sa mort à Turin en 1942, Annie Vivanti Chartres se convertit au catholicisme romain[1].

Carrière littéraire modifier

 
Annie Vivanti Chartres et sa fille Vivien Chartres, 1901.

En 1890, Annie Vivanti publie Lirica, un recueil de poésie, accompagné d’une préface du poète italien Giosuè Carducci. L'année suivante, l’écrivaine publie un premier roman intitulé Marion artista di caffè concerto. Pendant près de dix-huit années, elle multiplie les allers-retours entre l’Angleterre et les États-Unis. Ses textes sont uniquement rédigés en anglais. Son œuvre la plus célèbre est The Devourers, publiée en 1910, et inspirée par sa fille, Vivien Chartres, prodige du violon. L’auteure réécrit l’ouvrage en italien sous le titre I divoratori en 1911[3].

Bibliographie modifier

Parmi une liste non exhaustive :

En italien
  • Lirica, recueil de poésie, 1890
  • I divoratori, roman, 1911
  • L'Invasore, pièce de théâtre, 1916
  • Vae victis!, roman, 1917
  • Le bocche inutili, pièce de théâtre, 1918
  • Zingaresca, recueil de nouvelles, 1918
  • Naja tripudians, roman, 1920
En anglais
  • The Devourers, roman, 1910
  • Circe, roman, 1912
  • Marie Tarnowska, roman, 1915

Adaptation au cinéma modifier

Notes et références modifier

  1. a b c et d (en) « Italian Women Writers : Vivanti, Annie », sur www.lib.uchicago.edu
  2. (en) Gaetana Marrone, Paolo Puppa et Luca Somigli, Encyclopedia of Italian Literary Studies : A-J : Annie Vivanti, New York, Taylor & Francis, , 1504 p. (ISBN 978-1-57958-390-3 et 1-57958-390-3, lire en ligne), p. 2012
  3. (en) « Vivanti Chartres, Annie », sur www.jewishvirtuallibrary.org (consulté le )

Liens externes modifier