Anne Case

économiste américaine

Anne Catherine Case, née le , est une économiste américaine, professeure puis professeure émérite d'économie et d'affaires publiques Alexander Stewart 1886 à l'université de Princeton, coauteure notamment, avec Angus Deaton, d’études sur l’évolution du système économique aux Etats-Unis et ses conséquences en matière de santé, dont, ces dernières décennies, la fragilisation des emplois, l’ubérisation, la progression de l’usage de drogue et d’alcool et leur impact sur l’espérance de vie des travailleurs concernés.

Biographie modifier

Née en 1958, fille d'un ingénieur civil et d'une enseignante[1], Anne Case grandit à Binghamton, une ville du nord de l'État de New York, près de l'endroit où IBM a vu le jour au début du XXe siècle[1]. Diplômée de l’université d'État de New York à Albany, en 1980, elle obtient un master en affaires publiques de l'université de Princeton en 1983, puis un doctorat de cette université en 1988[2].

Après avoir travaillé comme professeure assistante au département d'économie de l'université Harvard de 1988 à 1991, elle poursuit au département d'économie de l'université de Princeton et à la Woodrow Wilson School of Public and International Affairs (au sein de l’université de Princeton) depuis 1991, devenant professeure en 1997 et titulaire de la chaire Alexander Stewart 1886 d'économie et d'affaires publiques en 2007. Elle occupe, depuis le , le poste de professeure émérite d'économie et d'affaires publiques Alexander Stewart 1886[2]. En 1997, elle se marie à un collègue, un économiste britanno-américain rencontré pendant son doctorat, Angus Deaton (devenu Prix Nobel d’économie en 2015), avec qui elle a coécrit plusieurs articles[1],[3].

Ses travaux modifier

Ses domaines de recherche comprennent l'économie du travail, l'économie de la santé et les études de développement. Elle a beaucoup travaillé sur l’Afrique, mais aussi sur les États-Unis[1]. Ses recherches ont permis notamment de révéler que les taux de mortalité des Américains blancs en âge de travailler ne baissent plus mais au contraire sont en hausse depuis 1999. En particulier, les taux de mortalité à mi-vie ont augmenté pour les blancs non hispaniques aux États-Unis ayant un diplôme d'études secondaires ou moins. Elle attribue l'augmentation des taux de mortalité à la fragilisation des emplois (manques d'emplois, ubérisation, etc.), aux drogues, à l'alcool et au suicide, également connus sous le nom de « morts de désespoir »[1],[4],[5],[6].

Récompenses modifier

En 2003, elle a reçu le prix Kenneth J. Arrow en économie de la santé. Elle est devenue membre de la Société d'économétrie en 2009, chargée de recherche à l'Institute of Labor Economics en 2012, et membre de l'Académie américaine des arts et des sciences, de la Société américaine de philosophie et de la Académie nationale de médecine en 2017[2]. En 2016, elle a reçu le prix Cozzarelli de l’Académie nationale des sciences pour ses travaux sur la morbidité et la mortalité aux États-Unis[7]. Anne Case a été élue membre de l'Académie nationale des sciences en 2020[8].

Notes et références modifier

  1. a b c d et e (en) Joshua Chaffin, « Economist Anne Case on America’s ‘deaths of despair’ — and how to tackle them », Financial Times,‎ (lire en ligne)
  2. a b et c (en) « Anne Catherine Case », sur Princeton.edu
  3. (en) Justin Wolfers, « Even Famous Female Economists Get No Respect », The New York Times,‎ (lire en ligne)
  4. (en) David A. Squires et David Blumenthal, « White Americans’ Mortality Rates Are Rising. Something Similar Happened in Russia from 1965 to 2005 », Harvard Business Review,‎ (lire en ligne)
  5. (en) Arlie Russell Hochschild, « Rising morbidity and mortality in midlife among white non-Hispanic Americans in the 21st century », The New York Times,‎ (lire en ligne)
  6. Antoine Reverchon, « “Morts de désespoir “ : les ravages du capitalisme prédateur sur la classe ouvrière américaine », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  7. (en) « Cozzarelli Prize », sur Proceedings of the National Academy of Sciences
  8. (en) « 2020 NAS Election », sur www.nasonline.org

Liens externes modifier