Anne-Marie Alonzo

femme de lettres canadienne
Anne-Marie Alonzo
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Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 53 ans)
Laval (Québec, Canada)Voir et modifier les données sur Wikidata
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Anne-Marie Alonzo est une poète, écrivaine, éditrice, critique d'art et journaliste canadienne née à Alexandrie, en Égypte, le et morte le à Laval, au Québec.

Biographie modifier

Anne-Marie Alonzo est l’auteure d'une vingtaine d’ouvrages lui ayant valu plusieurs distinctions. Immigrante et handicapée[1], elle explore dans son œuvre le thème de la marginalité[2].

Elle est également l'une des voix marquantes au Québec pour ce qui est de l’écriture du désir au féminin. Ses écrits, difficilement classables, adoptent une forme hybride, entre poésie, récit, fiction et missives[3].

Elle grandit au sein d’une famille francophone dans un pays arabe et fréquente l’école allemande[3]. Ses ascendances sont multiples. Ses grands-parents paternels sont palestiniens, tandis que ceux du côté maternel sont maltais et syriens[3].

Elle s’installe au Québec avec sa famille en 1963[3]. Le 5 juillet 1966[3], à l'âge de 14 ans, elle est victime d’un accident de la route qui la laisse quadraplégique, paralysée du cou aux orteils. et forcée de se déplacer à l'aide d’un fauteuil roulant[1].

Elle s'inscrit à l'Université de Montréal, où elle décroche un baccalauréat (1976) et une maîtrise (1978) en études françaises, avant d'obtenir en 1986 un doctorat grâce à une thèse dirigée par Monique Bosco sur la romancière française Colette[4],[5]. Pionnière, Anne-Marie Alonzo fait installer de nombreuses rampes à l'université et milite pour un meilleur accès au transport des personnes handicapées[3].

Après avoir enseigné en création littéraire (1980 et 1986) à l'Université de Montréal, elle se consacre exclusivement à diverses activités d'édition, d'écriture, d'animation et de création[6].

Ses deux premiers textes, Geste (1979) et Veille (1982), paraissent aux Éditions des femmes à Paris.

Son recueil de poésie intitulé Bleus de mine (1985) remporte le prix Émile-Nelligan et est finaliste pour le prix du Gouverneur général 1985.

Auteure de plusieurs textes radiophoniques, elle collabore à de nombreuses revues et magazines, dont La Nouvelle Barre du jour, La Gazette des femmes, Spirale, Lèvres urbaines, Des femmes en mouvements, La vie en rose, Possible(s) et Estuaire[2]. Elle est membre du comité de rédaction de la revue Estuaire jusqu'en 1987.

Elle est codirectrice et cofondatrice, en 1985, des Éditions Trois, sises à Laval et de la revue du même nom, dont elle a été par la suite l'unique propriétaire et directrice générale[7].

Elle lance également le Festival de TROIS, une manifestation littéraire annuelle, qui a eu lieu de 1989 à 2005[7]. Plusieurs personnalités artistiques de renom collaborent au festival, dont Pauline Julien, Monique Leyrac, Françoise Faucher, Andrée Lachapelle, Monique Miller, France Castel, Élise Guilbault, et Paule Baillargeon; de même que de nombreux écrivains et écrivaines tels que Marie-Claire Blais, Monique Bosco, Nicole Brossard, Denise Desautels, Marcel Dubé, Louise Dupré, Marie Laberge, Jovette Marchessault et France Théoret[7].

Directrice de collection aux Éditions Nouvelle Optique et membre du comité de lecture aux Éditions de la Pleine Lune, elle a aussi été cofondatrice de l'éphémère compagnie théâtrale Autographe.

En 1994, la revue Voix et images lui consacre un numéro[8]. Son œuvre fait également l’objet d'un collectif, Les secrets de la sphinxe, publié aux Éditions du remue-ménage en 2004[2].

Âgée de 53 ans, elle s’éteint en 2005 des suites de deux accidents vasculaires cérébraux[9].

Œuvres modifier

Romans modifier

Poésie modifier

Nouvelles modifier

Théâtre modifier

Essai modifier

Biographie modifier

Correspondance modifier

Prix et honneurs modifier

Notes et références modifier

  1. a et b « The Montreal Gazette - Google News Archive Search », sur news.google.com (consulté le )
  2. a b et c « Communiqué de presse | BAnQ », sur www.banq.qc.ca (consulté le )
  3. a b c d e et f Louise Dupré, « Écrire comme vivre : dans l’hybridité. Entretien avec Anne-Marie Alonzo », Voix et Images, vol. 19, no 2,‎ , p. 238–249 (ISSN 0318-9201 et 1705-933X, DOI 10.7202/201088ar, lire en ligne, consulté le )
  4. a et b « Anne-Marie Alonzo – 1951-2005 », sur www.banq.qc.ca,
  5. Louise Dupré, « Écrire comme vivre : dans l’hybridité. Entretien avec Anne-Marie Alonzo », Voix et Images,‎ , p. 238-249 (ISSN 1705-933X, lire en ligne)
  6. « Anne-Marie Alonzo 1951-2005 », sur cead.qc.ca
  7. a b et c Solange Lévesque, « Le Festival de TROIS fête son dixième anniversaire », Lettres québécoises : la revue de l’actualité littéraire, no 98,‎ , p. 17–19 (ISSN 0382-084X et 1923-239X, lire en ligne, consulté le )
  8. « Hommage - Le riche héritage d'Anne-Marie Alonzo (1951-2005) », sur Le Devoir (consulté le )
  9. « Fondatrice du Festival de Trois - Décès d'Anne-Marie Alonzo », sur Le Devoir (consulté le )
  10. « Les lauréats du prix Émile-Nelligan », sur www.fondation-nelligan.org (consulté le )
  11. « Gagnants et finalistes précédents des LivresGG », sur Prix littéraires du Gouverneur général (consulté le )
  12. Office of the Secretary to the Governor General, « Mme. Anne-Marie Alonzo », sur La gouverneure générale du Canada (consulté le )
  13. « Hommage - Le riche héritage d'Anne-Marie Alonzo (1951-2005) », sur Le Devoir (consulté le )
  14. « Hommage - Le riche héritage d'Anne-Marie Alonzo (1951-2005) », Le Devoir,‎ (lire en ligne)

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier