Anna May Wong

actrice sino-américaine (1905-1961)
Anna May Wong
Description de cette image, également commentée ci-après
Anna May Wong en 1935.
Nom de naissance Wong Liu-tsong
Naissance
Los Angeles (Californie)
Nationalité Drapeau des États-Unis Américaine
Décès (à 56 ans)
Santa Monica (Californie)
Profession Actrice
Films notables Shanghaï Express (1932)
La Fille de Shanghai (1937)

Wong Liu-tsong (chinois : 黃柳霜 ; pinyin : Huáng Liǔshuāng), dite Anna May Wong, est une actrice américaine d'origine chinoise, née le à Los Angeles et morte le à Santa Monica (Californie).

Biographie modifier

Née dans une famille d'immigrants chinois de seconde génération, Anna May Wong commença sa carrière cinématographique en tant que figurante en 1918 sur le film La Lanterne rouge d'Albert Capellani, grâce à James Wang, un ami de son père qui avait travaillé sur de nombreux films[1]. Elle commence véritablement sa carrière d'actrice en 1922 avec le film Fleur de Lotus (1922), suivi de Le Voleur de Bagdad en 1924 avec Douglas Fairbanks.

Frustrée par les rôles stéréotypés qu'on lui offrait à Hollywood, elle prit le chemin de l'Europe à la fin des années 1920, où elle joua dans plusieurs productions notables et imposa une image d'icône internationale de la mode. Elle revint périodiquement en Amérique au début des années 1930 pour divers films comme Daughter of the Dragon (1931) ou Shanghaï Express de Josef von Sternberg (1932) avec Marlene Dietrich et, plus tard, La Fille de Shanghai (Daughter of Shanghai) (1937)[2].

En 1935, Wong connut la plus grande déception de sa carrière, quand la Metro-Goldwyn-Mayer rejeta sa candidature pour le rôle principal de Visages d'Orient, adaptation du livre éponyme de Pearl Buck, en raison du code de l'industrie cinématographique interdisant les gestes intimes entre les diverses ethnies. L'acteur principal, masculin, Paul Muni, étant Blanc, les producteurs considéraient impossible de lui donner une partenaire d'origine asiatique et choisirent plutôt l'actrice Luise Rainer que l'on maquilla pour lui donner une apparence orientale. Désabusée, Wong tenta sa chance en Chine où elle fit une tournée d'un an, visitant le village ancestral de sa famille. Mais elle fut victime de la propagande du gouvernement nationaliste de Tchang Kaï-chek qui considérait que ses rôles cinématographiques donnaient une mauvaise image du peuple chinois.

De retour en Amérique à la fin des années 1930, elle tourna dans plusieurs films de série B pour Paramount Pictures, comme le film de guerre Lady from Chungking où elle interprète un rôle donnant une image positive des Sino-Américains et des Chinois, en lutte contre l'envahisseur japonais. Durant toute la guerre sino-japonaise (1937-1945) elle consacra une bonne part de son temps et de son argent à lutter pour la cause de la Chine. Wong revint à l'écran dans les années 1950 dans plusieurs séries télévisées ainsi que dans sa propre série en 1951, The Gallery of Madame Liu-Tsong, la première série mettant en vedette une Sino-Américaine diffusée aux États-Unis[3]. Elle comptait revenir au cinéma dans le film musical Au rythme des tambours fleuris quand elle mourut d'une crise cardiaque en 1961, à 56 ans.

Filmographie modifier

Cinéma modifier

 
Dans le rôle de Fleur-de-Lotus pour The Toll of the Sea (1922).
 
Portait d'Anna May Wong en 1932 par Carl Van Vechten.
 
En 1937 dans le rôle de Turandot.

Télévision modifier

Postérité modifier

En 2020, l'actrice sino-américaine Michelle Krusiec interprète une version fictionnelle d'Anna May Wong dans la mini-série Hollywood, diffusée sur la plateforme Netflix.

Li Jun Li incarne le personnage Lady Fay Zhu, inspirée d'elle, dans Babylon, film de Damien Chazelle sorti en 2022.

En 2022, une pièce de monnaie de 25 cents à son effigie est frappée et éditée aux États Unis.

Notes et références modifier

  1. Anna May Wong, The True Life Story of a Chinese Girl, GingerPost, 8 février 2013.
  2. H. Zia et S. Gall, Notable Asian Americans, 1995, p. 415. Le cousin d'Anna May Wong, James Wong Howe, est le co-directeur de la photographie (non-crédité) de Shanghaï Express.
  3. « Film reveals real-life struggles of an onscreen “Dragon Lady” », UCLA Newsroom, 3 janvier 2008.

Annexes modifier

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Bibliographie modifier

  • (en) Karen J. Leong, The China Mystique : Pearl Buck, Anna May Wong, Mayling Soong and the transformation of American Orientalism, Berkeley, University of California Press, 2005 (ISBN 9780520244238)

Article connexe modifier

Liens externes modifier