Anna Anthropy
Anna Anthropy parlant au Game Developers Conference de 2013
Biographie
Naissance
Formation
Université méthodiste du Sud
Université d'État de New York à Purchase (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
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(en) w.itch.ioVoir et modifier les données sur Wikidata
Œuvres principales

Anna Anthropy est une conceptrice de jeux vidéo[1] américaine dont les travaux incluent Mighty Jill Off et Dys4ia. Elle est game designer en résidence à la DePaul University College of Computing and Digital Media (en). Elle est aussi l'auteure de jeux de rôles, de multiples publications (fanzines notamment) et de fictions interactives. Militante trans[2], elle est connue aussi sous les noms Dessgeega et Auntie Pixelate.

Carrière modifier

La conception de jeu modifier

En 2010, travaillant chez Koduco (en), une société de développement de jeux basée à San Francisco, Anthropy aide à développer le jeu Pong Vaders sur iPad[3],[4]. En 2011, elle publie Lesbian Spider Queens of Mars, un hommage au jeu Wizard of Wor sorti en 1981 avec un thème queer et « quelques commentaires amusants sur la dynamique maître-esclave. »[5]. En 2012, elle sort Dys4ia, un jeu autobiographique traitant de son expérience avec la thérapie de remplacement d'hormone qui « [permet] au joueur d'expérimenter une simulation ou une approximation de ce qu'elle a traversé. »[6] Anthropy dit de ses jeux qu'ils explorent la relation entre le sadisme et la conception de jeu, et les vend comme un moyen de défier les attentes des joueurs à propos de ce que les développeurs devraient créer et comment les joueurs devraient être réprimandés pour leurs erreurs[7].

Rise of the Videogame Zinesters modifier

Le premier livre d'Anthropy, Rise of the Videogame Zinesters (en), est publié en 2012. Dans une interview au moment de sa sortie, Anthropy dit qu'elle promeut l'idée de « petites expériences personnelles intéressantes par des auteurs amateurs… Zinesters existe pour être une sorte d'ambassadeur de cette idée de ce que peuvent être les jeux vidéo »[8]. Le livre traite également d'une analyse détaillée de la mécanique et des potentialités des jeux numériques. Elle y développe l'idée que les jeux sont comparables au théâtre plutôt qu'au cinéma et montre le rôle du hasard dans les jeux[9]. Anthropy critique également ce qu'elle appelle l'industrie du jeu vidéo qui est gérée par des «élites» qui conçoivent des jeux vidéo remplis de stéréotypes et ne prenant pas de risques créatifs. Zinester souhaite que les consommateurs considèrent les jeux vidéo comme ayant une «valeur culturelle et artistique» semblable aux médias artistiques tels que les bandes dessinées. L'industrie du jeu vidéo dirigée par des «élites» ne permet pas à une diversité de voix, telles que les voix queer, de donner leur avis sur le développement et la conception des jeux et d'étouffer le processus de création. Comme Anthropy le dit, « Je dois faire un effort pour trouver un jeu sur une femme queer, pour trouver un jeu qui ressemble à ma propre expérience »[10]

Jeux modifier

Bibliographie modifier

Références modifier

  1. ., « The Weblog Interview: Anna Anthropy Talks Indie Game Goodness », IndieGames.com, (consulté le )
  2. (en) Jed Lipinsky, « Video-game designer Anna Anthropy describes the life of a radical, queer, transgender gamer », Politico PRO,‎ (lire en ligne, consulté le )
  3. « Koduco Games » [archive du ], Koduco.com (consulté le ).
  4. Sam Felsing, « PongVaders: Episode One Version: 1.0 Review », Macworld,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  5. « Review: Lesbian Spider-Queens of Mars » [archive du ], GayGamer.net (consulté le ).
  6. « Dys4ia: Autobiographical Trans Video Game About Changing Gender » [archive du ] (consulté le ).
  7. « auntie pixelante › craft and punishment », Auntiepixelante.com (consulté le ).
  8. Marc Schultz, « What Videogames Can Be: A Q&A with Anna Anthropy », Publishersweekly.com, (consulté le )
  9. Anna Anthropy, « Excerpt: Rise of the Videogame Zinesters », Joystiq.com, (consulté le )
  10. (en) Anna Anthropy, Rise of the Videogame Zinesters : How Freaks, Normals, Amateurs, Artists, Dreamers, Dropouts, Queers, Housewives, and People Like You are Taking Back an Art Form, New York, Seven Stories Press, , 198 p. (ISBN 978-1-60980-372-8)
  11. « Afternoon In The House Of Secrets », Auntiepixelante.com, (consulté le )
  12. « And the Robot Horse You Rode in On », Auntiepixelante.com, (consulté le )
  13. « dys4ia », Newgrounds.com (consulté le )
  14. « Gay Cats Go To The Weird Weird Woods », Auntiepixelante.com (consulté le )
  15. « Sugarcane », Auntiepixelante.com, (consulté le )
  16. « Keep Me Occupied! », Auntiepixelante.com, (consulté le )
  17. Kieron Gillen, « Whip It: Mighty Jill Off », Rockpapershotgun.com, (consulté le )
  18. Leigh Alexander, « This 'empathy game' reveals a real challenge for indie games », BoingBoing, sur BoingBoing, (consulté le )
  19. « Sugarcane », Auntiepixelante.com, (consulté le )
  20. « Queers in love at the end of the world », Auntiepixelante.com (consulté le )
  21. Kieron Gillen, « A Scarlet Letter: Redder », Rockpapershotgun.com, (consulté le )
  22. Alec Meer, « Don’t Squeal, Piggy: When Pigs Fly », Rockpapershotgun.com, (consulté le )