Années 1100
décennie
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ÉvènementsModifier
- 1101 : échec des Croisades de secours.
- 1102 : début du siège de Tripoli. Pacta conventa.
- 1104 : bataille de Harran
- 1107-1111 : croisade du roi de Norvège Sigurdhr Magnusson Jórsolafari à Jérusalem. Il part avec soixante navires, se rend d’abord en Angleterre (1107) à Saint-Jacques-de-Compostelle (1108), puis en Sicile (1109). Il aide le roi Baudouin Ier de Jérusalem à prendre Sidon (décembre 1110)[1]. Il reçoit du roi Baudouin et du patriarche de Constantinople des reliques, notamment un fragment de la Vraie Croix, qu’il déposera dans l’église du Christ à Nidarós (Trondheim). À son retour, il lance une croisade pour christianiser les païens de Småland.
- 1109 : guerre entre la Pologne et l’Empire romain germanique.
Personnages significatifsModifier
- Baudouin de Boulogne
- Barkyaruq
- Bohémond de Tarente
- Boleslas III le Bouche-Torse
- Coloman de Hongrie
- Guillaume de Poitiers, le plus ancien des troubadours connus.
- Henri Ier Beauclerc.
- Henri V du Saint-Empire
- Kılıç Arslan Ier
- Louis VI de France
- Mathilde de Toscane
- Philippe Ier de France
- Raymond IV de Toulouse
- Robert II de Normandie
- Roger II de Sicile
- Youssef Ibn Tachfin
Religion et philosophieModifier
- 1108 :
- Abélard enseigne à Paris après avoir étudié à Loches avec le philosophe nominaliste Roscelin, puis à Paris avec le philosophe réaliste Guillaume de Champeaux, et commence à enseigner à Melun et à Corbeil. Critique ardent de ses maîtres, il acquiert rapidement une grande célébrité à travers l’Europe en tant que professeur et intellectuel.
- Canonisation de Théodose, fondateur de la Laure des Grottes de Kiev, appelé « chef de tout l’ordre des moines en Russie »[2].
- Fondation à Kiev du monastère Saint-Michel « au toit d’or » par le prince Sviatopolk qui s’y fera inhumer[3].
- 1108-1113 : fondation de la collégiale Saint-Victor de Paris par Guillaume de Champeaux, régie par la règle de saint Antonin. Il y établit une école[4].
- En Espagne musulmane, l’Almoravide Ali ibn Yussuf s’entoure de conseillers spirituels hostiles à l’islam andalou. En 1109, le livre du philosophe Al-Ghazali sur « la restauration des sciences religieuses » est brûlé publiquement à Cordoue[5]. Le malikisme intransigeant d’Ali et de ses conseillers fait également des victimes parmi les Juifs et les chrétiens vivant sur les territoires contrôlés par les musulmans. Ibn Toumert, fondateur du mouvement almohade, assiste à la destruction des ouvrages de Ghazali. Il adopte les idées théologiques de Ghazali, puis se rend à Bagdad pour rencontrer d’autres théologiens[6].
- Construction de l'école talmudique de Rouen.
- Développement en France du culte de la Vierge Marie.
- Poursuite de la Querelle des Investitures.
Notes et référencesModifier
- Paul-Édouard-Didier Riant, Expéditions et pèlerinages des Scandinaves en Terre Sainte au temps des Croisades, Impr. Lainé & Havard, (présentation en ligne)
- Jacques Brosse, Les Maîtres spirituels, Albin Michel, , 624 p. (ISBN 978-2-226-29476-0, présentation en ligne)
- Vladimir Vodoff, Naissance de la chrétienté russe, Fayard, , 494 p. (ISBN 978-2-213-65325-9, présentation en ligne)
- Henri Martin, Histoire de France, vol. 3, Furne, (présentation en ligne)
- Pierre Guichard, Centre interuniversitaire d'histoire et d'archéologie médiévales, L'Espagne et la Sicile musulmanes aux XIe et XIIe siècles, Presses Universitaires de Lyon, , 240 p. (ISBN 978-2-7297-0658-6, présentation en ligne)
- Jean Jolly, Histoire du continent africain : de la préhistoire à 1600, vol. 1, Éditions L'Harmattan, , 236 p. (ISBN 978-2-7384-4688-6, présentation en ligne)