Andrzej Zamoyski

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Andrzej Zamoyski
Fonctions
Grand chancelier de Pologne
-
Jan Małachowski (d)
Andrzej Stanisław Młodziejowski (en)
Voïvode d'Inowrocław (d)
-
Staroste de Lublin (d)
Staroste de Brodnica (d)
Staroste de Halytch (d)
Voïvode de Brześć Kujawski (d)
Électeur de Pologne (d)
Député (d)
Staroste de Roztoka (d)
Biographie
Naissance
Décès
Nom dans la langue maternelle
Andrzej Hieronim ZamoyskiVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activités
Famille
Père
Michał Zdzisław Zamoyski (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Mère
Anna Działyńska (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Konstancja Czartoryska (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfants
Aleksander August Zamoyski (en)
Anna Jadwiga Zamoyska (d)
Stanisław Kostka Zamoyski (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Membre de
Grade militaire
Conflit
Guerre civile de Pologne (1764) (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Distinction
Blason

Andrzej Hieronim Franciszek Zamoyski, né le et mort le , est un aristocrate polonais de la famille Zamoyski, 10e ordynat de Zamość[1], staroste de Halytch, Lublin, Brodnica et Roztoki, voïvode d'Inowrocław (1757–1764), maréchal du tribunal de la couronne (1761), grand chancelier de Pologne (1764-1767).

Biographie modifier

Origines familiales et formation modifier

Andrzej Zamoyski est le troisième enfant de Michał Zdzisław Zamoyski (pl), grand louvetier de la Couronne, et d'Anna Działyńska.

De 1726 à 1731, il étudie à l'étranger (Leipzig, Prague, Italie). Comme tous les membres de la famille Zamoyski, il vote pour Stanislas Leszczynski lors de l'élection royale de 1733. De 1735 à 1740, il poursuit ses études, d'abord à Paris, puis à Legnica.

Carrière sous le règne d'Auguste III modifier

En 1742, il hérite d'une partie des domaines de ses parents.

De 1745 à 1754, il sert dans l'armée de l'Électorat de Saxe (Auguste III, roi sorti finalement vainqueur des élections de 1733, est aussi électeur (héréditaire) de Saxe) où il atteint le grade de colonel.

À son retour, il occupe différents emplois dans le royaume de Pologne. En 1758, il est nommé chevalier de l'ordre de l'Aigle Blanc.

Il devient un des leaders de la Familia, le parti réformateur dirigé par la famille Czartoryski. Son épouse, Constance, est d'ailleurs une Czartoryska.

Les débuts du règne de Stanislas II Auguste (1764-1772) modifier

Il soutient l'élection comme roi de Stanislas Auguste Poniatowski en 1764. La même année celui-ci le nomme grand chancelier de la Couronne[2].

Il se montre un patriote zélé pendant les troubles qui marquent le règne de Stanislas. En 1767, durant la Diète de Repnine, il démissionne de son poste de chancelier en protestation contre l'arrestation des sénateurs qui s'opposent à l'ingérence russe. Il se fera désormais appeler « ex-chancelier ».

Il est le premier des magnats polonais à abolir le servage sur ses terres et à le remplacer par un loyer.

La période des réformes (1773-1791) modifier

En 1773, il est nommé par la diète membre de la Commission de l'éducation nationale, chargée d'organiser le système éducatif en Pologne à la suite de la suppression de l'ordre des Jésuites par le pape (21 juillet 1773)[3]. Il y restera jusqu'en 1783.

En 1776, il est chargé de rédiger un nouveau code civil. Le Code Zamoyski (en) est publié à Varsovie en 1778 ; d'abord rejeté par la diète en 1780, il sera finalement adopté en 1791, à l'époque où est promulguée la Constitution du 3 mai.

En 1778, il engage Stanislas Staszic, un jeune prêtre encore inconnu, comme précepteur de ses trois enfants. En 1783, la famille Zamoyski se retire sur ses terres de Zamosc, situées dans les territoires annexés par l'Autriche lors du premier partage de la Pologne (1772). En 1784, les autorités autrichiennes ferment l'Académie Zamoyski, située à Zamosc, qui avait été fondée par son aïeul, Jan Zamoyski, en 1597, dont la vie a inspiré un ouvrage important à Stanislas Staszic.

Mariage et descendance modifier

Andrzej Zamoyski épouse Konstancja Czartoryska qui lui donne pour enfants:

Notes et références modifier

  1. Ordynat : mot polonais signifiant « détenteur d'un majorat », d'une terre héréditaire noble, inaliénable. En allemand : « Majoratsherr »
  2. Dans la république des Deux Nations, le royaume de Pologne était souvent désigné par la formule « la Couronne », face au grand-duché de Lituanie.
  3. C'est en fait un ministère de l'Instruction publique, le premier jamais créé.

Sources modifier