André Olivier (militant politique)

militant français
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André Olivier
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André Olivier, né le (surnommé Raymond-la-Science, surnom autrefois porté par Raymond Callemin, membre de la bande à Bonnot), est un militant d'extrême gauche français, membre fondateur d'Action directe et de l'Affiche rouge.

Biographie modifier

Devenu maoïste après mai 68, André Olivier intègre comme professeur de lettres le Lycée technique des industries métallurgiques du boulevard des Tchécoslovaques à Lyon. Il est alors membre de Changer l'école[1].

Il rencontre Jean-Marc Rouillan en prison en 1976 (l'un de ses élèves lui ayant donné un plan d'un dépôt de tank). En 1979, il participe à la fondation d'Action directe à ses côtés. Max Frérot, l'un de ses élèves, rejoint lui aussi le groupe[1].

Il est identifié comme le fondateur d'Action directe par les Renseignements généraux dès 1979, à la suite d'une enquête menée sous Jean-Pierre Pochon[2].

À la fin de l'année 1981, une scission menée par Olivier fonde l'Affiche rouge, basée à Lyon (ce qui lui vaudra le nom de branche lyonnaise d'Action directe). Olivier est arrêté le à Lyon avec Joëlle Crépet et Bernard Blanc[3]. En 1989, il est condamné à la réclusion à perpétuité avec une peine de sûreté de dix-huit ans pour les meurtres d'un convoyeur de fonds, d'un policier et d'un gendarme. Le , il est condamné par la cour d’assises spéciale de Paris à trente ans de réclusion criminelle pour fabrication ou détention non autorisée de substances ou d'engins explosifs, vol, destruction de biens et terrorisme[4].

À son procès, il fit plusieurs déclarations jugées antisémites : « Je tiens à signaler que le keffieh est interdit dans les tribunaux français ! Je suppose que la calotte juive doit être autorisée… »[1], « la lutte contre le judaïsme précède la lutte contre le capitalisme »[5]. Il y fut également accusé par une codétenue de violences envers les femmes[6].

André Olivier occupe depuis de nombreuses années le poste de bibliothécaire dans une prison sécuritaire du centre de la France où il purge sa peine.

Notes et références modifier

  1. a b et c (en) Michael Dartnell, Action Directe : Ultra-left Terrorism in France, 1979-1987, Paris, F. Cass, , 224 p. (ISBN 978-0-7146-4566-7, BNF 37454498), p. 177 et 178
  2. Beau, Nicolas., Dans l'oeil des RG (ISBN 978-2-221-22081-8 et 2-221-22081-1, OCLC 1125270238, lire en ligne)
  3. http://referentiel.nouvelobs.com/archives_pdf/OBS1118_19860411/OBS1118_19860411_049.pdf
  4. Franck JOHANNES, « Action directe plaide politiqueL'avocat a défendu des «terroristes en situation de défense légitime». », Libération,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  5. Jacques Leclercq, Dictionnaire de la mouvance droitiste et nationale de 1945 à nos jours, L'Harmattan, Paris, 2008, (ISBN 9782296064768).
  6. Franck Johannès, « Action directe et la violence interne. A l'audience d'hier, Joëlle Crépet a raconté comment André Olivier la battait », Libération,‎ (lire en ligne)

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