André Martel

poète français
André Martel
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Biographie
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Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 82 ans)
CuersVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Nom de naissance
André Félix Marius MartelVoir et modifier les données sur Wikidata
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André Martel, né le à Toulon, mort le (à 82 ans) à Cuers (Var), est un écrivain et poète français. Il est l'inventeur d'une langue dérivée du français qu'il a nommé le paralloïdre. Il est Régent du Collège de ’Pataphysique.

Biographie modifier

Il fut instituteur, puis professeur de lettres, ainsi que secrétaire des séances de l'Académie du Var. Il commença très tôt, en 1915, une carrière des plus classiques de poète et d'écrivain. En 1951, il fit paraître un opuscule poétique intitulé Le Paralloïdre des Çorfes, première manifestation publique d'une nouvelle langue de son invention : le paralloïdre.

À 60 ans, abandonnant Toulon, sa famille et toute sa vie antérieure, il s'installa à Vincennes près de Paris. Il y passa le reste de son temps. Il devint secrétaire de Jean Dubuffet, qui l'introduisit dans les milieux littéraires, notamment au Collège de ’Pataphysique où il devint Régent de la chaire de Pataphysique Matrimoniale & Verbiculture. Il collabora depuis sa fondation en 1970 à la revue Cheval d'attaque animée par le poète wallon Didier Paschal-Lejeune. Les 160 pages du numéro 10-12 de cette revue lui sont entièrement consacrées et comportent notamment une étude approfondie d'Alain Frontier sur le paralloïdre.

Œuvres modifier

Livres en français modifier

  • Poème d'un poilu, poème des tranchées et des cantonnements, Charles Louis Auguste Weisser (ill.), Reims, éditions Jean Matot, 1916[note 1]. Lauréat des Jeux Floraux 1914-1915.
  • Chanson du Verbe, Toulon, 1926. Rééd. Paris, éditions Jouve et Cie, 1927, André Thérive (préf.).
  • La Chanson de la chair : poème en 3 chants, (préf. Gaston Picard), Toulon, éditions de l'Olivier, 1926.
  • La fille de monsieur Cougourdet, Toulon, éditions F. Carasson, 1930[note 2].
  • Chanson de l'âme, André Filippi (ill.), Toulon, éditions des Cariatides, 1935.
  • Solides : poème en trois chants, Toulon, éditions des Cariatides, 1939.
  • Fluides : poème en trois chants, Toulon, éditions des Cariatides, 1948.
  • La Fontaine n'est pas un imbécile, Paris, éditions Le Soleil dans la tête, coll. « Collection du Paralloïdre » 1967.

En paralloïdre modifier

Affiche modifier

  • Prédice, affiche-manifeste du paralloïdre, 1951, 60x40 cm. Notice BnF.

Livres modifier

  • Le Paralloïdre des Çorfes[note 3], Paris, René Debresse, Paris, 1951[note 4].
  • Abstaral : suivi de la Calliodyssée, poèmes paralloïdres de André Martel, Jacinto Salvado (ill.), Janine Maschès (ill.), Robert Meiffret (ill.), Komatis (ill.), Joseph Millet (ill.), Dominique Rossi (ill.), Fély Mouttet (ill.), Serge Varaud (ill., impr., postf.) et Olive Tamari (ill.), Herbi (ill.), Toulon, Éditions de Ritme, 1954.
  • La Djingine du Théophélès, Jean Dubuffet (ill.), Saint-Maurice d’Ételan, Pierre Bettencourt, coll. « L'air du Temps », 1954. Rééd. (fac-simile) Cheval d'attaque, 1975.
  • Gorgomar, Olive Tamari (ill.), Vincennes, coll. « Collection du Paralloïdre », 1962. Rééd. Cheval d'Attaque, 1974, Thieri Foulc (ill.).
  • Le Mirivis des Naturgies, Jean Dubuffet (ill.), Paris, Alexandre Loewy, 1963. Rééd. Collège de ’Pataphysique, 1963.
  • Le Mirivis des Naturgies : édition typographique, Albert Dauzat (préf.), Vincennes, 1963
  • Cantode du Lobélisque, Daily-Bul, vol. 34, coll. « Les Poquettes volantes », 1969 ;
  • La Géométrille dé ramollisses : textures paralloïdres d'André Martel, vec dé mollimages de Pol Bury, Pol Bury (ill.), Paris, Maeght, 1975.

Chants modifier

  • « Les Robots ou Ils écrasent la fourmi » et « Le Badingo ou La chanson de Gorgoman », 33 t., enregistré pendant l'occupation de Radio Sorbonne la nuit du 8 juin 1968. Notice BnF.

Articles modifier

Parus dans la revue Bizarre[2] :

  • « Rosamath », p. 118-119, « Le Paralloïdre », p. 120-121, « Zozo », p. 122, no IV, 1956 ;
  • « Initiation au paralloïdre », p. 120-124, no 32-33, 1964 ; reproduit, complété d'une bibliographie des œuvres en paralloïdre de 1951 à 1964, dans le supplément du même numéro.

Adaptation de l'œuvre modifier

Musique modifier

  • Jean-Marc Singier, Zombres, Blablaïka, Ballérinabulle, 1990 (BNF 13977086). Singer mets en musique les poèmes de Martel extraits du Mirivis des Naturgies et de La Djingine du théophélès.

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. Poème « Tombe » paru dans Reims et la Marne : almanach de la guerre, Reims, Jules Marot, 1914, p. 588, numérisé sur Gallica.
  2. Chapitre 1 du livre sur andre-martel.com.
  3. « L'expression le "Paralloïdre des Çorfes", […] rappelle, dans mon esprit "le parallélogramme des forces", figure géométrique employée par les architectes et les mécaniciens pour déterminer la résistance des matériaux en un point donné d'une construction ou d'une machine. » André Martel, « Initiation au Paralloïdre », dans Bizarre, n° 32-33, 1er trimestre 1964, p. 120.
  4. Extrait numérisé sur Gallica.

Références modifier

  1. « Cimetière - La Valette-du-Var - André Martel », sur Geneanet (consulté le )
  2. Bizarre : Anthologie, 1953-1968, Paris, Berg International (ISBN 978-2-917191-14-9), « Index », p. 661

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

  • Brigite Bardelot, André Martel : du jargon comme l'un des beaux-arts, Éditions ROM, 1998 (ISBN 2-910410-18-8)
  • Paolo Albani et Berlinghiero Buonarroti (trad. de l'italien par Egidio Festa et Marie-France Adaglio), Dictionnaire des langues imaginaires [« Dizionario delle lingue immaginarie »], Paris, Les Belles Lettres, , « Paralloïdre », p. 380
  • Stéphane Mahieu, Le Phalanstère des langages excentriques, Ginkgo éditeur, 2005 (ISBN 2-84679-025-6)

Liens externes modifier