André Leon Talley

journaliste américain
André Leon Talley
André Leon Talley en 2009.
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André Leon Talley, souvent surnommé par l'acronyme « ALT », né le à Washington et mort le à White Plains[1], est un journaliste de mode américain francophile. Il est également, durant sa carrière, critique de mode et consultant. Il est l'un des éditeurs du magazine Vogue américain jusqu'en 2013, date où il rejoint Numéro Russia.

Biographie modifier

Enfance modifier

André Leon Talley (ALT[2]) est né en 1949 à Washington et est élevé par sa grand-mère[3] domestique. Il passe son enfance à Durham, en Caroline du Nord[4]. À neuf ans, il découvre le magazine Vogue comme une révélation[5], puis le supplément « mode » du New York Times avec les illustrations d'Antonio Lopez[4]. Il quitte Durham et obtient un diplôme de littérature française[4],[5] à l'université Brown. Il arrive à Manhattan à la fin de ses études et rencontre Andy Warhol[4].

Carrière modifier

Dans les années 1970, aux côtés d'Andy Warhol, André Leon Talley fréquente la discothèque Studio 54 et écrit pour le magazine Interview[3],[4] ; il fait la connaissance de Karl Lagerfeld[6]. Il entre au Women's Wear Daily (WWD) comme pigiste puis est recruté par Diana Vreeland pour être son assistant au Metropolitan Museum of Art[3]. « Elle m’a appris la rigueur, le goût de l’effort, le perfectionnisme, le style[4]. » Il écrit également pour The New York Times, Vogue US où il entre en 1983[7] et où il deviendra un proche collaborateur et ami d'Anna Wintour[4], et plus tard pour W[3] dans son édition française, dont il prend la direction durant trois ans[6]. Chez Vogue, il aura un temps pour assistante Isabella Blow[8]. Aux côtés d'Anna Wintour, il s'occupe d'organiser le Met Gala[5].

Au milieu des années 1990 avec Anna Wintour, il soutient John Galliano, alors à Paris sans argent. Le duo du magazine Vogue permet au couturier de trouver un investisseur, mais surtout d'organiser ce qui deviendra l'un des plus importants défilés de Galliano, dans l'hôtel particulier de São Schlumberger (en) en 1994[9].

Durant toutes ses années de journalisme, il est un habitué des maisons françaises de haute couture[3] et des « fashion weeks »[6], jusqu'à devenir une « mémoire de la mode »[4],[10]. Il reste connu pour ses multiples tenues parfois un peu exubérantes mais toujours « impeccables », signées par son amie de longue date Diane von Fürstenberg, Karl Lagerfeld ou Tom Ford, ainsi que Charvet pour les chemises[5].

Il fait partie du jury de Miss Univers 2000, puis d'America’s Next Top Model[2],[11]. En 2003, son travail de journaliste est récompensé par le Conseil des créateurs de mode américains (CFDA)[6]. Par la suite, il apparait dans le film The September Issue.

En 2013, après trois décennies d'une « histoire très complexe avec Anna Wintour[2] », il quitte Vogue pour Numéro dans son édition russe[3],[10].

« Doctorate of Humanities » et membre du conseil d'administration du Savannah College of Art and Design, il est également commissaire d'expositions[4], dont celle intitulée Little Black Dress, présentée au Mona Bismarck American Center à Paris[3],[12]. Il meurt en  ; l'année suivante, sa garde-robe et des objets personnels sont vendus aux enchères chez Christie's New York[5].

Bibliographie modifier

Notes et références modifier

  1. (en) A.R., « Andre Leon Talley, Fashion Journalist and Former Editor-at-Large of Vogue, Dies at 73 », sur hollywoodreporter.com
  2. a b c et d Candice Mellot, « Mort d’André Leon Talley à 73 ans : qui était vraiment l’ancien bras droit d’Anna Wintour ? », sur mariefrance.fr,
  3. a b c d e f et g Caroline Lazard, « Talley look, Coco », sur Le Nouvel Observateur,
  4. a b c d e f g h et i Peggy Frey, « André Leon Talley, le pharaon de la mode », Style, sur Madame Figaro, (consulté le ) : « ce journaliste au style spectaculaire est une légende de la mode américaine »
  5. a b c d et e Gilles Denis, « Des podiums aux enchères », Le Point, no 2636,‎ , p. 98 (ISSN 0242-6005)
  6. a b c et d « André Leon Talley », sur tendances-de-mode.com, (consulté le )
  7. « Andre Leon Talley, légende du monde de la mode, est mort », Le Monde.fr, (consulté le )
  8. Clément Ghys, « Blow l’inspiratrice », sur Libération, (consulté le )
  9. Ingrid Sischy, « John Galliano : « Je suis vivant » », sur Vanity Fair, (consulté le )
  10. a et b Léa Bastie, « André Léon Talley, la mémoire de la mode », sur Vanity Fair, (consulté le )
  11. (en) Rebecca Nelson, « Late Night With André Leon Talley: Fashion Legend Signs Talk-Show Deal », Fashion, sur Time, (consulté le )
  12. Alice Pfeiffer, « André Leon Talley rend hommage à la petite robe noire », Styles, sur L'Express, (consulté le )

Liens externes modifier