André Gillois

homme de lettres

Maurice Diamant-Berger dit Maurice André Gillois, né le à Paris et mort le dans la même ville, est un écrivain, réalisateur, scénariste et dialoguiste français.

André Gillois
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Biographie
Naissance
Décès
(à 102 ans)
Paris (France)
Sépulture
Nom de naissance
Maurice Diamant-Berger
Pseudonymes
André-Gillois, Maurice André-Gillois, D.B. MauriceVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Langue d'écriture
Fratrie
Autres informations
Genre artistique
Distinction
Œuvres principales
  • 125, Rue Montmartre
  • La Corde raide

Pionnier de la radio, il fut, pendant la Seconde Guerre mondiale, le porte-parole du général Charles de Gaulle à Londres.

Il est parfois crédité comme réalisateur sous le nom de D. B. Maurice.

Famille modifier

Maurice André Gillois est né Maurice Diamantberger le dans le 9e arrondissement de Paris[1]. Il est le fils du docteur Mayer Saül Diamantberger et de Jenny Birman. Il a 4 frères (Henri, Marcel, Lucien et Paul) ainsi qu'une sœur (Germaine).

Avec Suzanne Dreyfus[1], il a une fille, Monique Attali.

Enfin, il a pour neveu Jean-Claude Diamant-Berger et pour petit-neveu Jérôme Diamant-Berger.

Biographie modifier

Avant la guerre, il travaille au cinéma, avec René Clair et son frère Henri, mais aussi dans l'édition, avec François Bernouard : il édite Jules Renard, Georges Courteline, Émile Zola. Il exerce aussi ses talents à la radio, comme journaliste et producteur au Poste parisien, avec Jean Nohain, fréquentant Henri Bergson, Georges Courteline, Tristan Bernard ou Sacha Guitry.

En 1940, il quitte Paris et passe deux ans dans le midi, alors que s'établissent les premiers réseaux de la Résistance, et les liens avec les Britanniques. Le , il part de nuit sur la felouque Seadog de Cannes à Gibraltar, puis par avion vers Londres.

Du au , il est l’animateur quotidien d’Honneur et patrie, le poste de la résistance française, qui créa le Chant des partisans et qui s’annonçait ainsi chaque soir : « Ici Londres, les Français parlent aux Français ». Le , il remplace Maurice Schumann comme porte-parole du général de Gaulle.

 
Tombe d'André Gillois au cimetière de Passy (division 9).

Après la guerre, André Gillois se consacre à l'écriture de pièces de théâtre et de romans, ainsi qu'à des émissions à la télévision et à la radio. Dans les années 1950, il anime, en compagnie d'Emmanuel Berl , de Maurice Clavel et de Roger Stéphane, l'émission jeu radiophonique Qui êtes-vous ? En 1954, il crée un des premiers jeux de la télévision française, Télé Match, avec Jacques Antoine et Pierre Bellemare. En 1958, un jury, où figure notamment Georges Simenon, lui remet le prix du Quai des Orfèvres pour un roman policier, 125, rue Montmartre, dont Gilles Grangier tirera un film.

En 1973, André Gillois publie Histoire secrète des Français à Londres de 1940 à 1944. En 1980, ses mémoires sont publiés sous le titre Ce siècle avait deux ans. En 2004, âgé de 102 ans, il meurt à Paris le dans le 16e arrondissement (dans la nuit du 18 au 19)[2].

Il est inhumé au cimetière de Passy (division 9), dans le même arrondissement, auprès de son épouse morte en 1978.

Œuvres modifier

  • vers 1945 : De la Résistance à l'Insurrection, préface d'Emmanuel d'Astier de La Vigerie, Éditions Sève, s.d.
  • 1947 : La Corde raide, Nouvelles Éditions Latines.
  • 1950 : La Souricière, Les Éditions de Minuit.
  • 1953 : Les Grandes Familles de France, André Bonne.
  • 1953 : Qui êtes-vous ?, texte des émissions de radio (1949-1951), Gallimard.
  • 1954-55 : L'Art d'aimer à travers les âges, 3 vol., André Vial.
  • 1955 : Les Petites Têtes, en collaboration avec Max Rénier, comédie en 2 actes et 3 tableaux créée le 3 octobre 1955 au Théâtre Michel, à Paris.
  • 1957 : Polydora, pièce en 3 actes, Comédie-Française L'Avant-Scène, fémina-théâtre, no 150.
  • 1958 : 125, Rue Montmartre, coll. Le Point d'interrogation, Hachette, prix du Quai des Orfèvres 1958. Ce livre a été adapté en film, par Gilles Grangier, long-métrage sorti en 1959.
  • 1959 : Le Petit Tailleur de Londres, roman, Julliard.
  • 1959 : Le Dessous des Cartes, pièce en 4 actes, L'Avant-Scène, fémina-théâtre, no 194.
  • 1963 : La Corde pour le pendre, coll. Le Point d'interrogation, Hachette.
  • 1965 : Le Plus Grand des hasards d'André Gillois et Max Régnier, mise en scène Georges Douking, théâtre de la Porte-Saint-Martin.
  • 1966 : La France qui rit… La France qui grogne, Hachette.
  • 1967 : Filous et Gogos, Hachette.
  • 1968 : Les Petites Comédies, Julliard.
  • 1970 : Information contre X, Julliard.
  • 1973 : Histoire secrète des Français à Londres de 1940 à 1944, Hachette, J. Tallandier.
  • 1980 : Ce siècle avait deux ans. Mémoires, préface de Jean-Louis Crémieux-Brilhac, Belfond ; rééd. Mémoire du Livre, 2002.
  • 1981 : Voyage Surprise. Les folles vacances de 20 Français, avec Jean Nohain, Alain Lefeuvre.
  • 1982 : Un roman d'amour, récit, Pierre Belfond.
  • 1985 : Gallifet, le fusilleur de la Commune, France Empire.
  • 1986 : Boulevard du Temps qui passe ; de Jules Renard à de Gaulle, Le Pré aux Clercs.
  • 1986 : Le Secret de la Tsarine, Payot.
  • 1990 : Le Mensonge historique, Robert Laffont.
  • 1992 : La Mort pour de rire, Le Cherche Midi.
  • 1995 : L'Homme éberlué, chronique du XXe siècle (1940-1975), Les Éditions de Paris.
  • 1997 : Le Penseur du dimanche, Éditions de Paris.
  • 2000 : Adieu mon siècle, Ornican.

Filmographie modifier

Réalisateur
Scénariste
Dialoguiste
D'après son œuvre
Émissions de télévision
Acteur

Théâtre modifier

Notes et références modifier

  1. a et b « Visionneuse - Archives de Paris », sur archives.paris.fr (consulté le )
  2. « matchID - Moteur de recherche des décès », sur deces.matchid.io (consulté le )

Voir aussi modifier

Sources et bibliographie modifier

Liens externes modifier