L’amener est une danse à trois temps du XVIIe siècle. L'origine est sans doute celle du Branle de Poitou à mener, où un couple conduisait l'ensemble des danseurs.

Restent de rares amener dans les suites instrumentales d'Heinrich Biber (Harmonia artificioso-ariosa, suite III) et de Dietrich Becker (Musikalische Frühlings-Früchte, deux dernières œuvres) ainsi que dans celles pour clavecin de Johann Caspar Ferdinand Fischer (Musicalisches Blumen-Büschlein, suite IV). Il s'en trouve également dans les danses de théâtre chez Alessandro Poglietti et dans le recueil édité par Jules Écorcheville (Vingt suites d’orchestre, 1906)[1].

La danse, d'un tempo modéré, se caractérise par des phrases de six mesures généralement regroupées par trois, ou bien quatre et deux mesures[2],[1]. Elle n'est pas dansée en cercle, mais en ligne serpentine (comme le branle de Poitou à mener).

L'amener est discutée par Michael Prætorius et Pierre Rameau. Pour Paul Nettl, l'amener est une forme primitive du menuet, mais cette filiation est rejetée par Wolfgang Brunner[3].

Sources modifier

Notes et références modifier

  1. a et b Grove 2001.
  2. Apel 1974, p. 33.
  3. Brunner 1995.

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