Amalavijñāna, « conscience pure », désigne, dans l'enseignement du bouddhisme de l'école Cittamātra, la conscience débarrassée de toute semence impure.

Neuvième conscience modifier

Toutes les écoles bouddhiques reconnaissent l'existence de six consciences, vijñāna : cinq consciences sensorielles et une « conscience mentale », manovijñāna.
Le Cittamātra ajoute à cela deux consciences : la conscience souillée, et l’ālayavijñāna, conscience fondamentale, réceptacle des traces karmiques.

Le maître indien Paramārtha considère une neuvième conscience : amalavijñāna.
L’amalavijñāna est conscience de l'ainsité, pure, sans erreur. Si le Cittamātra considère la relation sujet-objet comme nature imaginaire, et ne reconnaît habituellement que la nature dépendante, paratantra, l’amalavijñāna transcende cette dernière. L’amalavijñāna est non duelle, elle est une, et advient au moment où cesse l’ālayavijñāna.

Cette théorie amena la formation de l'école Shelunzong (ou Shezong).

Partie de l’ālayavijñāna modifier

Selon l'école Faxiang, inspirée par Xuanzang, il y a bien une amalavijñāna, mais celle-ci n'est qu'une partie de l’ālayavijñāna, qui advient lorsque cette dernière devient pure. Elle n'est donc que la nature « accomplie » de l’ālayavijñāna, conscience base de tout.

Références modifier

  • Philippe Cornu, Dictionnaire encyclopédique du bouddhisme [détail des éditions]
  • Boucher, Daniel, "Paramartha". In: Buswell, Robert E. ed. (2003). Encyclopedia of Buddhism, New York: Macmillan Reference Lib. (ISBN 0028657187), pp. 630-631
  • Paul, Diana (1984). Philosophy of Mind in Sixth-Century China: Paramartha's Evolution of Consciousness, Stanford, Calif. : Stanford University Press
  • Paul, Diana (1981). The Structure of Consciousness in Paramārtha's Purported Trilogy, Philosophy East and West, 31/3, 297-319
  • Radich, Michael (2008). "The Doctrine of Amalavijñāna in Paramārtha (499-569), and Later Authors to Approximately 800 C.E.", Zinbun 41, 45-174. Internet Archive