Allan (Drôme)
Allan | |||||
![]() Vue générale d'Allan. | |||||
Administration | |||||
---|---|---|---|---|---|
Pays | ![]() |
||||
Région | Auvergne-Rhône-Alpes | ||||
Département | Drôme | ||||
Arrondissement | Nyons | ||||
Intercommunalité | Montélimar-Agglomération | ||||
Maire Mandat |
Yves Courbis 2020-2026 |
||||
Code postal | 26780 | ||||
Code commune | 26005 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Allanais, Allanaises | ||||
Population municipale |
1 737 hab. (2018 ![]() |
||||
Densité | 60 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 44° 30′ 00″ nord, 4° 47′ 15″ est | ||||
Altitude | Min. 119 m Max. 420 m |
||||
Superficie | 28,81 km2 | ||||
Unité urbaine | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Montélimar (commune de la couronne) |
||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Montélimar-2 | ||||
Législatives | Deuxième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
Géolocalisation sur la carte : Drôme
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
| |||||
modifier ![]() |
Allan est une commune française située dans le département de la Drôme en région Auvergne-Rhône-Alpes.
Ses habitants sont dénommés les Allanais(e)s.
GéographieModifier
LocalisationModifier
La commune est située à 6 km au sud de Montélimar. Elle appartient à la Drôme provençale.
Géologie et reliefModifier
HydrographieModifier
ClimatModifier
Voies de communication et transportsModifier
Allan est traversé par l'autoroute A7 (sorties 18). Le village est accessible par les routes départementales RD 56 et RD 169.
La gare SNCF la plus proche est celle de Montélimar. L'aéroport le plus proche est celui d'Avignon. Une ligne régulière de transport en commun relie Montjoyer à Montélimar et passe par Allan[1].
Une gare TGV ?Modifier
La construction d'une gare TGV à Allan est évoquée depuis 1994 dans le cadre du projet de la LGV Méditerranée. Elle permettrait, selon ses promoteurs, de mieux desservir Montélimar, le sud de la Drôme, l'Ardèche et le Gard. Son isolement, son absence de liaison au réseau ferré régional, et la suppression des TGV à Montélimar ville (au détriment des Ardéchois) lui sont cependant reprochés (risque d'augmentation du trafic routier). Le projet attend son financement. Les travaux seraient envisagés pour 2020 ou 2025. En 2018, l'état ne souhaitait pas investir dans cette gare[2].
La gare TGV avait aussi été envisagée à Lapalud. En effet, les deux lignes (LGV Méditerranée et ligne classique PLM Paris-Lyon-Marseille-Vintimille) se situent côte à côte, permettant ainsi une interconnexion optimale.
UrbanismeModifier
TypologieModifier
Selon la terminologie définie par l'Insee et le zonage publié en 2020, Allan est une commune rurale, car elle n'appartient à aucune unité urbaine[Note 1],[3],[4].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Montélimar, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 45 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[5],[6].
Morphologie urbaineModifier
Les ruines de l'ancien village (totalement abandonné à la fin du XIXe siècle) et celles du château d'Allan dominent le nouvel Allan, anciennement appelé « La Bégude ».
ToponymieModifier
Aland en occitan.
AttestationsModifier
- 1138 : Alon[7].
- 1183 : Santa-Maria de Alondo (Masures de l'Isle-Barbe, 117)[8].
- 1345 : Castrum de Alondo (archives de la Drôme, E 606)[8].
- 1362 : Aloudum (Inventaire des dauphins, 95)[8].
- 1442 : Castrum de Alando, terra Alandi (choix de docum., 279)[8].
- 1442 : Alanda (lieu de culte consacré à la Vierge Marie[7].
- 1540 : Alundum (A. du Rivail, De Allobrogibus, 116)[8].
- XVIIe siècle : Alan (rôle des bénéfices du diocèse de Saint-Paul)[8].
- XVIIIe siècle : Aloud (inventaire de la chambre des comptes)[8].
- 1891 : Allan, commune du canton de Montélimar [8].
ÉtymologieModifier
Allan dériverait d'un anthroponyme germanique Alon[7].
HistoireModifier
PréhistoireModifier
Un site néolithique de hauteur a été étudié au Jas des chèvres[réf. nécessaire].
ProtohistoireModifier
Au quartier de Beauvoir, Raymond Vallentin du Cheylard donne dans les Cahiers Rhôdaniens (IV, 1957, p. 70) les résultats complets des fouilles de son oncle sur le sanctuaire des déesses-mères[9].
Antiquité : les Gallo-romainsModifier
Allan est situé sur l'ancienne voie Agrippa.
Sur le territoire du nord de la commune (Bondonneau), les fondations de thermes romains ont été mis au jour durant la première moitié du XIXe siècle, remontant à une période allant du IIe au IVe siècle. Des fouilles archéologiques ont été entreprises. Parmi les objets retrouvés, a été trouvée une hanse en argent finement ciselée, exposée au musée du Louvre. Les eaux venaient de Grange-Neuve et de multiples petites piscines ont été localisées[réf. nécessaire].
Selon la Chronica Gallica de 452, le patrice Aetius accorde des terres abandonnées dans la région de Valence à un groupe d'Alains commandés par un certain Sambida en 440 (d'où la possible origine du nom Allan).
Du Moyen Âge à la RévolutionModifier
La seigneurie[8] :
- Possession des Adhémar.
- 1421 : la terre passe (par mariage) à Lancelot, bâtard de Poitiers, dont la petite-fille s'unit en 1515 chez les Pape-Saint-Auban.
- 1515 : passe (par mariage) aux Pape-Saint-Auban.
- Vers 1730 : passe (par mariage) aux Leriget de la Faye.
- Passe (par mariage) aux La Tour du Pin, derniers seigneurs d'Allan.
Au Moyen Âge, une chapelle est élevée à l'endroit des anciens thermes. De nombreux malades venaient se faire soigner, l'eau ayant réputation d'avoir des vertus, ce qui donna au lieu le nom de Saintes-Fontaines[10].
1119 : première mention du prieuré de l'ordre de Saint-Benoît et de la dépendance de l'abbaye de l'Île-Barbe[11] :
- 1183 : Ecclesia Sanctae Mariae de Alondo (Masures de l'Isle-Barbe, 117).
- 1891 : Barbara, ruines et quartiers de la commune d'Allan.
XVIe siècle: introduction du mûrier en France[12].
Avant 1790, Allan était une des terres adjacentes de Provence, et comme tel du ressort du parlement et de l'intendance d'Aix. La paroisse était du diocèse de Saint-Paul-Trois-Châteaux, l'église sous le vocable de Saint-Jean-Baptiste. La cure de la collation de l'évêque diocésain et les dîmes y appartenaient, moitié à l'évêque de Saint-Paul-Trois-Châteaux et moitié au chapitre de Montélimar, qui étaient l'un et l'autre aux droits du prieur du lieu[8].
De la Révolution à nos joursModifier
En 1790, Allan fut compris dans le canton de Donzère, mais la réorganisation de l'an VIII l'a fait entrer dans celui de Montélimar[8].
En , la vague hygiéniste qui s'empare de la France conduit des investisseurs à s'intéresser à la source thermale de Bondonneau. Ses eaux sont bientôt réputées dans toute la France. On construit un grand hôtel, des écuries, et même un casino (1884). L'aventure prend fin en 1914 avec la Première Guerre mondiale. Les locaux tombent en ruine et l'entreprise disparaît[13]. En 1992, la source thermale est toujours abandonnée[12].
Politique et administrationModifier
Tendance politique et résultatsModifier
Administration municipaleModifier
Liste des mairesModifier
Rattachements administratifs et électorauxModifier
Politique environnementaleModifier
Finances localesModifier
JumelagesModifier
Population et sociétéModifier
DémographieModifier
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[16]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[17].
En 2018, la commune comptait 1 737 habitants[Note 3], en augmentation de 6,63 % par rapport à 2013 (Drôme : +4,12 %, France hors Mayotte : +2,36 %).
EnseignementModifier
Allan dépend de l'académie de Grenoble. Les élèves débutent leurs études sur la commune, dans le groupe scolaire regroupant l'école maternelle (54 enfants) et l'école élémentaire (86 enfants), dans six classes[20]. Une école primaire privée est également installée sur la commune, regroupant 46 écoliers dans deux classes[21]. Les collèges et lycées les plus proches sont situés à Montélimar, dont un lycée spécialisé dans les métiers de la logistique et du transport[22].
Manifestations culturelles et festivitésModifier
- Fête patronale : premier dimanche de septembre[12].
LoisirsModifier
- Chasse et pêche[12].
SantéModifier
Services et équipementsModifier
SportsModifier
MédiasModifier
CultesModifier
La paroisse catholique d'Allan fait partie du diocèse de Valence, doyenné de Cléon-d'Andran[23].
ÉconomieModifier
En 1992 : céréales, cultures fruitières, lavande, ovins, vin AOC (Coteaux du Tricastin)[12].
Allan fait partie de la zone de production des vins AOC (Grignan-les-Adhémar).
TourismeModifier
Culture locale et patrimoineModifier
Lieux et monumentsModifier
- Thermes romains de Bondonneau[12].
- Ruines imposantes de l'ancien village (fortifications)[12].
- Le village ancien d'Allan, inscrit monument historique (MH) le [24].
- Château médiéval remanié au XIXe siècle[12].
- XIIe siècle : vestiges de la chapelle Barbara, classée monument historique (MH) le [25].
- XIXe siècle : église Saint Jean-Baptiste[12], Saint-Jean-Baptiste (1848)[réf. nécessaire].
- Le couvent (1853) puis maison de retraite Beauvoir[réf. nécessaire].
Patrimoine culturelModifier
Patrimoine naturelModifier
- Source thermale (abandonnée)[12].
Personnalités liées à la communeModifier
Héraldique, logotype et deviseModifier
Allan (Drôme) possède des armoiries dont l'origine et le blasonnement exact ne sont pas disponibles.
|
AnnexesModifier
BibliographieModifier
- 1891 : J. Brun-Durand, Dictionnaire topographique du département de la Drôme, Paris, Imprimerie nationale, 1891, page 5-6.
- 1981 : Catherine Crassin-Blanc, Allan: chroniques d'un village de la Drôme, Éditions AGI, 1981.
- 2004 : Michèle Bois et Chrystèle Burgard, Fortifications et châteaux dans la Drôme, éditions Créaphis, 2004, 192 pages.
Articles connexesModifier
Liens externesModifier
- Site officiel
- Allan sur le site de l'institut géographique national / page archivée depuis 2011.
- Ressource relative à la géographie :
Notes et référencesModifier
NotesModifier
- Une commune rurale est une commune n'appartenant pas à une unité urbaine. Les autres communes sont dites urbaines.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
RéférencesModifier
- Ligne de bus n° l331 [PDF]
- https://www.francebleu.fr/infos/transports/l-etat-confirme-son-desengagement-du-projet-de-gare-tgv-pres-de-montelimar-1539889365
- « Base des unités urbaines 2020 », sur https://www.insee.fr/, (consulté le 2 décembre 2020)
- Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur https://www.insee.fr/, (consulté le 2 décembre 2020)
- « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sur https://www.insee.fr/, (consulté le 2 décembre 2020)
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc, Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur https://www.insee.fr/, (consulté le 2 décembre 2020)
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, volume 2, page 826, (ISBN 2600001336)
- J. Brun-Durand, Dictionnaire topographique du département de la Drôme, Paris, Imprimerie nationale, (lire en ligne), page 5
- André Pelletier, André Blanc, Pierre Broise, Jean Prieur, Histoire et archéologie de la France ancienne, Rhône-Alpes (de l'âge du fer au Haut Moyen Age), Le Coteau (42120), Horvath, (ISBN 27171-0561-1), page 215
- Bulletin d'archéologie et de statistique de la Drôme, Montélimar, 1901, p. 353 — en ligne.
- J. Brun-Durand, Dictionnaire topographique du département de la Drôme, Paris, Imprimerie nationale, (lire en ligne), Barbara, page 18
- Michel de la Torre, Drôme; le guide complet de ses 371 communes, Paris, Deslogis-Lacoste, (ISBN 2-7399-5026-8), Allan
- « Les thermes de Bondonneau » par Marylène Marcel-Ponthier, Valence, Études drômoises, revue trimestrielle, 42, 2010.
- Allan sur le site de l'association des maires et présidents de communautés de la Drôme (consulté le 23 janvier 2015).
- [1]
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- école primaire d'Allan.
- école privée d'Allan.
- collèges et lycées.
- paroisse d'Allan.
- « village ancien », notice no PA00117097, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « chapelle Barbara », notice no PA00116881, base Mérimée, ministère français de la Culture.