Albert Ripamonti

journaliste
Albert Ripamonti
une illustration sous licence libre serait bienvenue
Biographie
Naissance
Voir et modifier les données sur Wikidata (66 ans)
RiezVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Dirigeant de télévision, journaliste

Albert Ripamonti, né le , est un journaliste et dirigeant de télévision français. De à , il est directeur de la rédaction d'i>Télé, la chaîne d'information du groupe Canal+. De à édite les contenus video du journal l'Opinion.En il est nommé directeur des rédactions de Public Sénat

Biographie modifier

Diplômé en 1980 de l'école de journalisme CUEJ de Strasbourg[1], il travaille successivement comme reporter pour différentes chaînes durant les années 1980, parmi lesquelles les antennes régionales de FR3 (France 3) Rouen, Rhône-Alpes et Lyon, avant de rejoindre la rédaction nationale en 1990 comme reporter au service politique pour les éditions 19/20 et Soir 3.

Albert Ripamonti poursuit sa carrière à France 3. En 1996, il est nommé rédacteur en chef adjoint chargé de l'édition quotidienne du 19/20. En , un an après la tempête de 1999, avec ses collègues Gilles Trenel et Christian Gaudin, Albert Ripamonti est le rédacteur en chef de l'émission Avis de tempête[2], rétrospective spéciale diffusée en première partie de soirée comprenant une série de reportages, un débat et des questions du public[3]. En 2004, Albert Ripamonti est nommé directeur adjoint de la rédaction nationale[4].

Comptant parmi les fondateurs et concepteurs de la chaîne d'information internationale France 24 à partir de 2005, il est nommé en , directeur adjoint de la rédaction, « chargé des news », c'est-à-dire de l'actualité « à chaud », puis des antennes francophones et anglophones.

En , il rejoint le groupe Canal+ comme directeur de la rédaction de la chaîne d'information i>Télé[5]. En , il annonce quitter cette fonction[6], remplacé par Céline Pigalle[7]. Le motif de son départ, évoqué par les médias, reposerait sur le nouvel échec d'audience de la chaîne d'information face à sa concurrente BFM TV.

En , à la suite de l'invasion du Koweït par l'Irak, Albert Ripamonti dirige une équipe de journalistes de FR3 envoyés spéciaux dans la région du Golfe. Au début de leur enquête, les reporters et leur responsable sont brusquement expulsés d'Arabie saoudite, sur décision du gouvernement saoudien à la demande des Américains[8]. À la suite de cette expulsion qu'il dénonce, Albert Ripamonti explique que l'équipe de reporters a souhaité se rapprocher du front, précisant « Notre métier c'est d'essayer d'aller voir par nous-même et le plus librement possible pour essayer de ramener des informations ». Il met en cause les services de communication américains, lesquels ont prétendu que l'équipe s'était perdue dans le désert et était à bout de ressource, une version reprise par le Général Raymond Germanos, responsable du SIRPA français (Service d'informations et de relations publiques des armées). Albert Ripamonti confirme que s'il a alors été expulsé avec son équipe, c'est pour avoir fait son travail de reporter, pour avoir voulu témoigner et s'être battu pour la liberté de la presse.

Orientation éditoriale et diffusion d'images de guerre modifier

Interrogé en 2003 sur la responsabilité éditoriale et éthique d'un responsable de rédaction en ce qui concerne la diffusion de certaines images de guerre[9], Albert Ripamonti choisit de ne pas tout montrer. Il déclare « Ces gros plans de soldats avec une balle dans la tête, je ne les aurais jamais diffusées. Sur les chaînes arabes, cette mise en scène de la mort relève du militantisme » et « Les téléspectateurs peuvent comprendre. On peut décider de s'adresser à leur intelligence, pas seulement à leurs tripes ».

Reportages et documentaires modifier

Au cours de sa carrière à France 3, le journaliste signe plusieurs documentaires couvrant divers sujets dont notamment, les grands criminels comme Klaus Barbie avec Barbie ou l'histoire d'un cadre moyen de la gestapo en 1984[10] et Barbie, le passé au présent en 1987[11]. Ses reportages portent entre autres, sur la criminologie[12], la politique[13], les faits de société[14] ou les conflits internationaux comme l'invasion du Koweït en 1991[15] lors de la première guerre du Golfe[16].

Notes et références modifier

  1. (fr) Centre universitaire d'enseignement du journalisme, « Annuaire des anciens », sur cuej.unistra.fr (consulté le )
  2. « Avis de tempête (TV 2000) » (présentation de l'œuvre), sur l'Internet Movie Database
  3. (fr) Frédéric Geldhof, « Avis de tempête », La Vie, no 2883,‎ (lire en ligne)
  4. « Nomination Albert Ripamonti » [PDF], sur itele.fr,
  5. (fr) Agence France-Presse, « Albert Ripamonti pilotera l'info de iTélé », sur Le Nouvel Observateur,
  6. (fr) « Départ du patron de la rédaction d'i-Télé », sur Le Figaro,
  7. (fr) Isabelle Roberts et Raphaël Garrigos (Libération), « Confidentiel : Céline Pigalle à la place d’Albert Ripamonti à i-Télé », sur ecrans.fr,
  8. « La décision a été prise par les saoudiens à la demande des américains confirme le patron du SIRPA » dans le quotidien L'Humanité, le
  9. (fr) Hélène Marzolf, « Pays arabes, États-Unis, France : sur les télé, à chacun sa guerre », Télérama,‎ (lire en ligne)
  10. « Barbie ou l'histoire d'un cadre moyen de la gestapo », sur IMDB.com,
  11. « Barbie, le passé au présent (TV 1987) », sur IMDB.com,
  12. « La tête et le crime (TV 1986) », sur IMDB.com,
  13. [vidéo] « Assemblée Nationale, censure » sur le site de l'Institut national de l'audiovisuel, le
  14. [vidéo] « Arrivée de la marche pour l'égalité et contre le racisme à Paris » sur le site de l'Institut national de l'audiovisuel, le
  15. [vidéo] « Interview pilotes » sur le site de l'Institut national de l'audiovisuel, le
  16. [vidéo] « Koweit City » sur le site de l'Institut national de l'audiovisuel, le

Liens externes modifier

  • Ressource relative à l'audiovisuel  :