Albert Achard

as pilote de la Première Guerre mondiale
Albert Achard
Albert Achard devant son avion.
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AlbiVoir et modifier les données sur Wikidata
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Albert Achard, né le à Briançon (Hautes-Alpes) et mort le à Albi, est un aviateur français de la Première Guerre mondiale, « as de l'aviation ».

Biographie modifier

Origine et formation modifier

Albert Achard est né le à Briançon dans le département des Hautes-Alpes, du mariage de Gabriel Denis Achard, sous-lieutenant au 159e régiment d'infanterie de ligne et de Florentine Hête-Thievoz[1].

Le , il s'engage pour une période de huit ans dans l'armée et passe le concours d'entrée à l'école d'officiers de Saint-Cyr[2].

Pilote modifier

Arrivé à l'école militaire spéciale de Saint-Cyr le , il est nommé sous-lieutenant le . Il sert d'abord au 9e régiment de hussards où il est affecté le . Il passe ensuite observateur a la MS48 en 1915. Le , transféré dans l'aviation, il rejoint l'école du Bourget en vue de devenir observateur. Affecté à l'escadrille MS 48 le , il remporte une première victoire en tant qu'observateur. Il est nommé lieutenant le . Il sert alors sur le front de Serbie de septembre au . Il est alors transféré à l'escadrille 91S où il reste jusqu'au . Entré à l'école de pilotage de Salonique, il est breveté pilote militaire no 4642 le [3],[2],[4].

De retour sur le front Ouest, il reprend l'entraînement sur chasseurs Nieuport à Pau, placé sous le commandement du détachement de protection N 510 à partir du avant de prendre le commandement de l'Escadrille N 85 le . Il vole successivement au sein des escadrilles N510 N97 78 avant de prendre le commandement de la SPA 150 le . Il est crédité de six victoires aériennes homologuées et une probable remportée le à l'est de Montdidier : il a abattu son premier adversaire au mousqueton le . En outre, s'il devait signer son deuxième succès le , à l'issue d'une rude confrontation près des lignes françaises, et le troisième, le , il enchaînera ses trois dernières victoires en moins d'un mois, entre le 19 et le [3],[2].

Le capitaine Achard est devenu le président de l'Aéroclub de l'Albigeois et a participé à ce titre au meeting aérien de Gaillac du , sur Hanriot, célébrant l'inauguration de l'aérodrome.

As de l'aviation, le capitaine Albert Achard s'est éteint à Albi dans le Tarn le [3].

La commune de Biol dans le département de l'Isère, lui a rendu hommage en donnant son nom à l'une des voies de la commune[5]

Distinctions modifier

Albert Achard comptabilise cinq victoires homologuées[2],[Note 1], ce qui le classe parmi les « as de l'aviation ».

Liste des victoires homologuées[2]
Victoire Date Escadrille Avions abattus Lieu
1 MS 48 Avion
2 N 510 Avion Thaon-les-Vosges (Vosges)
3 N 85 Avion
4 Spa 78 Chasseur
5 Spa 78 Avion Crecy

Le , Albert Achard est nommé chevalier de l'ordre national de la Légion d'Honneur. Il est également titulaire de la croix de guerre 1914-1918 avec six palmes[2].

Albert Achard a reçu plusieurs citations[4] :

  • citation à l'ordre de la division du sous-lieutenant Albert Achard du 9e régiment de hussards, observateur de l'escadrille MS 48, en date du
    « Sous-lieutenant de cavalerie observateur à l'escadrille MS 48, le 15 avril 1915, armé d'un mousqueton, a attaqué un avion allemand muni d'une mitrailleuse, et après avoir eu son aile percée, l'a forcé à atterrir. Le 24 avril,, au cours d'une reconnaissance d'où il a rapporté des renseignements très importants, a eu son appareil percé d'éclats d'obus » ;
  • citation no 52 à l'ordre de la division du lieutenant Albert Achard du 9e régiment de hussards, observateur de l'escadrille MS 48, en date du
    « Au cours d'un vol de barrage, a attaqué, armé seulement d'un mousqueton, un Albatros armé d'une mitrailleuse. L'a approché à 50 mètres en essuyant trois bandes de mitrailleuses, dont les balles ont percé, à hauteur de la tête du pilote et ont coupé un montant de la cabane supérieure. Malgré le danger d'une rupture de l'appareil, a continué l'attaque en tirant sur l'ennemi 81 cartouches et le poursuivant bien au delà de nos lignes jusqu'au moment où l'appareil piqua brusquement » ;
  • citation à l'ordre de l'armée d'Orient du lieutenant Albert Achard, observateur de l'escadrille N 91 S, en date du
    « Observateur remarquablement entraîné aux grandes reconnaissances d'armée d'où il rapporte des renseignements nombreux et toujours précis. A pris part à une reconnaissance de 350 kilomètres dont 175 au-dessus des lignes ennemies » ;
  • citation n° 761 à l'ordre de la 2e armée du lieutenant Albert Achard, pilote du détachement N 510, en date du
    « Le 2 mai 1917, après un dur combat, a abattu un avion ennemi tout près de nos lignes. Déjà trois fois cité à l'ordre de l'armée » ;
  • chevalier de la Légion d'honneur et citation n° 146 à l'ordre de l'armée du lieutenant Albert Achard, pilote de l'escadrille SPA 78, en date du
    « Excellent pilote de chasse d'une ardeur inlassable, qui ne cesse de faire preuve des plus belles qualités d'audace et d'intrépidité. le 27 juin 1917, après un dur combat, a abattu un 2ème avion ennemi » ;
  • citation à l'ordre du groupe d'armée de réserve du lieutenant Albert Achard, pilote de l'escadrille SPA 78, en date du
    « Officier pilote d'une adresse et d'une énergie peu communes ; le 19 juillet 1918, a rapporté sa quatrième victoire en abattant un avion de chasse ennemi qui s'est écrasé dans nos lignes » ;
  • citation à l'ordre de l'armée du lieutenant Albert Achard, pilote de l'escadrille SPA 78, groupe de combat 16, en date du
    « A poursuivi loin dans ses lignes et abattu en flammes un triplace ennemi; attaqué par une forte patrouille de monoplaces, en a probablement abattu un et, bien que blessé et ayant son appareil sérieusement atteint, est parvenu à regagner les lignes françaises ».

Pour approfondir modifier

Bibliographie modifier

Liens externes modifier

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. Certaines sources comptabilisent six victoires[6].

Références modifier

  1. Archives départementales des Hautes-Alpes, registres de l'état civil, registre des naissances no N-1894/36.
  2. a b c d e et f Denis Albin, « Albert Achard », sur le site fandavion.free.fr (consulté le ).
  3. a b et c Bernard Marck, Dictionnaire universel de l'aviation, , p. 15 (ISBN 978-2-84734-060-0).
  4. a et b Denis Albin, « L'escadrille 150 », sur le site sur l'histoire de l'aviation militaire française (consulté le ).
  5. « plan de la rue Albert Achard à Biol », sur le site google (consulté le ).
  6. « ACHARD Albert (1914-1918) », sur le site memorialgenweb.org (consulté le ).