Alata

commune française du département de la Corse-du-Sud

Alata
Alata
Vue générale.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Collectivité territoriale unique Corse
Circonscription départementale Corse-du-Sud
Arrondissement Ajaccio
Intercommunalité Communauté d'agglomération du Pays ajaccien
Maire
Mandat
Étienne Ferrandi
2020-2026
Code postal 20167
Code commune 2A006
Démographie
Gentilé Alatais
Population
municipale
3 587 hab. (2021 en augmentation de 13,05 % par rapport à 2015)
Densité 118 hab./km2
Géographie
Coordonnées 41° 58′ 40″ nord, 8° 44′ 38″ est
Altitude 450 m
Min. 0 m
Max. 782 m
Superficie 30,37 km2
Type Commune rurale et littorale
Unité urbaine Ajaccio
(banlieue)
Aire d'attraction Ajaccio
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Ajaccio-5
Localisation
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Alata est une commune française située dans la circonscription départementale de la Corse-du-Sud et le territoire de la collectivité de Corse.

Géographie modifier

Localisation modifier

Alata est une commune française de Corse-du-Sud située à 7 km du centre d'Ajaccio (soit une dizaine de minutes en voiture). Alata a un accès à la mer par le golfe de Lava situé dans le golfe de Sagone.

Communes limitrophes
  Golfe de Lava Appietto Appietto  
Villanova N Appietto
O    Alata    E
S
Ajaccio Ajaccio Afa

Relief modifier

Le territoire de la commune s'étend entre la Punta Pozzo di Borgo (782 m) et la Cima de Cocovoni (400 m). Le village même d'Alata se situe à une altitude de 400 m sur le versant méridional du pic Urticelli (573 m).

Hydrographie modifier

Le territoire de la commune est bien arrosé avec :

  • le ruisseau de Loriaggiu[1], qui prend sa source au Bocca d'Arena, long de 7 km et qui délimite au nord-ouest Alata avec Villanova avant de se jeter dans le ruisseau de Lava au niveau du lieu-dit Tamaricciu (Villanova). Ses affluents situés sur la commune d'Alata sont :
    • le ruisseau d'Aquilone, qui prend sa source à la Punta d'Aquilone et se jette dans le Loriaggiu près du lieu-dit Veria.
    • le ruisseau de Muchiesi[2], qui prend sa source au Bocca di a Foce, long de 2 km et qui se jette dans le Loriaggiu à proximité du lieu-dit Traginaggia.
    • le ruisseau de San Gavinu[3], qui prend sa source près du centre du village, au niveau du lieu-dit La Piana, long de 3 km et qui se jette dans le Loriaggiu à proximité du lieu-dit Castagnula.
      • le ruisseau de Grugnellu[4], se jetant dans le ruisseau de San Gavinu, qui naît nord da la Punta Pozzo di Borgo à proximité du Château de la Punta, long de 2 km.
    • le ruisseau de Vercia, qui prend sa source au nord du hameau de San Benedetto et se jette dans le Loriaggiu au niveau du lieu-dit Pratale.
  • le ruisseau de Cavallu Mortu[5], qui prend sa source au sud-ouest de la Punta Curbajola, long de 11 km et qui délimite à l'est Alata avec Appietto et Afa avant de se jeter dans la Gravona sur la commune d'Ajaccio. Ses affluents situés sur la commune d'Alata sont :
    • le ruisseau de Verdana[6], qui prend sa source près du centre du village, au niveau du lieu-dit San Andrea, long de 4 km et qui se jette dans le Cavallu Mortu à proximité du lieu-dit Domaine de Cara.
      • le ruisseau de Ranuchiettu[7], se jetant dans le ruisseau de Verdana, qui prend sa source au niveau du lieu-dit Macchione, long de 2 km.
  • le ruisseau de San Remedio, qui prend sa source au sud de la Punta Pozzo di Borgo, long de 4,2 km et qui se jette dans la Mer Méditerranée à Ajaccio.

Urbanisme modifier

Typologie modifier

Alata est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[8],[9],[10].Elle appartient à l'unité urbaine d'Ajaccio, une agglomération intra-départementale regroupant 5 communes[11] et 85 796 habitants en 2021, dont elle est une commune de la banlieue[12],[13].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Ajaccio, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 79 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[14],[15].

La commune, bordée par la mer Méditerranée, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[16]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[17],[18].

Occupation des sols modifier

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (69,3 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (74,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (56,3 %), zones agricoles hétérogènes (15,1 %), zones urbanisées (10,9 %), forêts (9,7 %), prairies (4,7 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (3,3 %)[19]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

 
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie modifier

A Latta (XVIe siècle).

Ses habitants sont appelés, depuis peu, les Alatais.

Histoire modifier

L’inventaire archéologique de la commune, terminé en 2010, a confirmé une implantation humaine largement répartie sur le territoire d’Alata dès le Néolithique.

Le premier village s'établit sur les pentes de la Punta Pozzo di Borgo auprès des tours de Monticchi durant le Moyen-Âge, poste de défense et de vigie aujourd'hui détruit, mais toujours visible. À la suite des guerres du XVIe siècle et des incursions barbaresques, le site originel est abandonné au profit du village actuel. Alata est également le berceau de la famille Pozzo di Borgo depuis le XVIe siècle avec notamment la naissance de Charles André Pozzo di Borgo en 1764.

En octobre 1763, Pascal Paoli est présent à Alata pour préparer « conspiration de Guiseppe Maria Masseria » qui a lieu le 17 octobre, avocat ajaccien, afin de s'emparer de la citadelle d'Ajaccio contrôlée par les génois. Cette tentative échoue et voit Masseria se faire capturer puis torturer. Il décède deux jours plus tard.

En 1848, un Pozzo di Borgo est nommé commissaire de la République en Corse par Louis Blanc, membre du gouvernement provisoire de 1848 et originaire d'Alata par sa mère.

En 1862, Alata cède une partie de son territoire, conjointement avec Ajaccio, pour former la nouvelle commune de Villanova[20].

Le sergent Paul Jérôme Casalonga, né à Alata le 2 janvier 1877, trouve héroïquement la mort à Ampasimena (Madagascar) le 6 décembre 1904 avec ses neuf tirailleurs après dix jours de résistance lors d'une révolte de la population locale. D'abord enterré sur place, ses cendres sont ramenées dans son village natal en 1912. Un monument à son effigie est érigé sur la place d'Ampasimena où celles-ci ont été dispersées[21].

C'est au bord du golfe de Lava, sur le territoire maritime de la commune qu'est découvert, à la fin du XXe siècle, le fabuleux trésor monétaire romain dit trésor de Lava.

Politique et administration modifier

Tendances politiques et résultats modifier

Liste des maires modifier

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1830 ? Gieronimo Casalonga
1929 1943 Charles-Marie Casalonga Négociant
1943 1960 Francois Luciani radical socialiste
1960 1989 Jerome Casalonga DVD Cafetier
1989 2006 François Dominici PRG Cadre de la fonction Publique
2006 en cours Étienne Ferrandi DVG Professeur des écoles
Les données manquantes sont à compléter.

Budget et fiscalité 2016 modifier

En 2016, le budget de la commune était constitué ainsi[22] :

  • total des produits de fonctionnement : 2 265 000 , soit 711  par habitant ;
  • total des charges de fonctionnement : 2 005 000 , soit 630  par habitant ;
  • total des ressources d'investissement : 1 046 000 , soit 329  par habitant ;
  • total des emplois d'investissement : 1 098 000 , soit 345  par habitant ;
  • endettement : 3 281 000 , soit 1 030  par habitant.

Avec les taux de fiscalité suivants :

  • taxe d'habitation : 16,68 % ;
  • taxe foncière sur les propriétés bâties : 13,79 % ;
  • taxe foncière sur les propriétés non bâties : 60,25 % ;
  • taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties : 0,00 % ;
  • cotisation foncière des entreprises : 0,00 %.

Chiffres clés Revenus et pauvreté des ménages en 2014 : médiane en 2014 du revenu disponible, par unité de consommation : 22 748 [23].

Population et société modifier

Démographie modifier

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1800. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[24]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[25].

En 2021, la commune comptait 3 587 habitants[Note 3], en augmentation de 13,05 % par rapport à 2015 (Corse-du-Sud : +6,69 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851 1856
374311365366413364367359475
1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
656481461417435475700648656
1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
644643563510552549425462391
1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010 2015
4104521 1322 0772 4592 7852 8202 9533 173
2020 2021 - - - - - - -
3 5623 587-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[20] puis Insee à partir de 2006[26].)
Histogramme de l'évolution démographique

Enseignement modifier

  • Écoles maternelles et primaires[27].
  • Collèges à Ajaccio[28].
  • Lycées à Ajaccio.

Manifestations culturelles et festivités modifier

Santé modifier

  • Professionnels et établissements de santé[29].
  • Centre hospitalier d'Ajaccio[30].

Sports modifier

Alata a une équipe de football se nommant l'AS Alata, qui est une équipe régionale ayant plusieurs catégories jusqu'aux vétérans. Elle a été créée en 2009.

Économie modifier

Entreprises et commerces modifier

Agriculture modifier

  • Éleveurs et producteurs de spécialités corses (brocciu, figatelli, etc.).

Tourisme modifier

Le village propose

  • un hôtel dans le village même ;
  • un grand centre de vacances situé au bord de mer.

Commerces modifier

Culture locale et patrimoine modifier

Lieux et monuments modifier

Château de la Punta modifier

Situé à 600 m d'altitude, offre une vue plongeante sur Ajaccio, allant jusqu'à l'entrée du golfe de Porto, sur les montagnes avoisinantes ainsi que sur le Monte Cinto, la plus haute montagne corse (2 706 m)[31].

Reconstitution d'un des pavillons du palais des Tuilerie à Paris qui brûla en 1871. Lorsqu'en 1882 il fut décidé de détruire totalement le Palais, Jérôme Pozzo di Borgo[32], petit-fils du grand ennemi de Napoléon Ier, fit l'acquisition d'une grande partie des pierres afin de construire un château sur le domaine familial situé sur les hauteurs d'Ajaccio afin de montrer sa suprématie.

La reconstitution du château eut lieu de 1886 à 1894. Malheureusement, le château fut brûlé le par un incendie de maquis qui se propagea à la toiture, entraînant un grave processus de dégradation.

En 1991, le conseil général de Corse du Sud a décidé l'acquisition du château de la Punta et de son domaine de 40 hectares auprès de la famille Pozzo di Borgo.

La réfection de la toiture fut réalisée en 1996, mettant ainsi le château à l’abri d’une poursuite des dégradations dues à la pluie. Mais le château n'est pas encore sauvé totalement.

Golfe de Lava modifier

Golfe superbe avec un village de vacances située sur la commune d'Alata où en 1985, trois pièces d'or romaines furent ramenées d'une pêche aux oursins par trois amis... Ce fut le point de départ d'une fabuleuse chasse au trésor.

Personnalités liées à la commune modifier

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier

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Notes et références modifier

Notes modifier

  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes modifier

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références modifier

  1. Sandre, « Fiche cours d'eau - Ruisseau de Loriaggiu (Y8210520) » (consulté le ).
  2. Sandre, « Fiche cours d'eau - Ruisseau de Muchiesi (Y8211240) » (consulté le ).
  3. Sandre, « Fiche cours d'eau - Ruisseau de San Gavinu (Y8211220) » (consulté le ).
  4. Sandre, « Fiche cours d'eau - Ruisseau de San Gavinu (Y8211200) » (consulté le ).
  5. Sandre, « Fiche cours d'eau - Ruisseau de Cavallu Mortu (Y8320580) » (consulté le ).
  6. Sandre, « Fiche cours d'eau - Ruisseau de Verdana (Y8321300) » (consulté le ).
  7. Sandre, « Fiche cours d'eau - Ruisseau de Ranuchiettu (Y8321280) » (consulté le ).
  8. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  9. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  10. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Unité urbaine 2020 d'Ajaccio », sur insee.fr (consulté le ).
  12. « Base des unités urbaines 2020 », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur insee.fr, (consulté le ).
  14. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Pleyben - Châteaulin », sur insee.fr (consulté le ).
  15. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  16. « Les communes soumises à la loi littoral. », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr, (consulté le ).
  17. « La loi littoral »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur collectivites-locales.gouv.fr (consulté le ).
  18. « Loi relative à l’aménagement, la protection et la mise en valeur du littoral. », sur cohesion-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  19. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  20. a et b Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  21. « Paul Jérôme CASALONGA ».
  22. Les comptes de la commune
  23. Chiffres clés Évolution et structure de la population. Dossier complet
  24. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  25. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  26. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  27. École maternelle et élémentaire.
  28. Établissements d'enseignements
  29. Professionnels et établissements de santé
  30. Centre hospitalier d'Ajaccio
  31. « Château de la Punta », notice no PA00099072, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  32. « Chapelle funéraire Pozzo di Borgo », notice no PA2A000009, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.