Aizenay
Aizenay | |
![]() L'église Saint-Benoît en septembre 2011. | |
![]() Blason |
![]() |
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Pays de la Loire |
Département | Vendée |
Arrondissement | La Roche-sur-Yon |
Canton | Aizenay (bureau centralisateur) |
Intercommunalité | Communauté de communes de Vie-et-Boulogne |
Maire Mandat |
Franck Roy 2017-2020 |
Code postal | 85190 |
Code commune | 85003 |
Démographie | |
Gentilé | Agésinates Agezynates Agérinates |
Population municipale |
9 314 hab. (2016 ![]() |
Densité | 114 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 46° 44′ 24″ nord, 1° 36′ 30″ ouest |
Altitude | 47 m Min. 10 m Max. 76 m |
Superficie | 81,99 km2 |
Localisation | |
Liens | |
Site web | Site officiel |
modifier ![]() |
Aizenay est une commune française située dans le département de la Vendée en région Pays de la Loire.
En 2014, elle est la dixième commune de la Vendée en nombre d'habitants.
GéographieModifier
Aizenay est une commune du département de la Vendée située dans le bocage vendéen. Sa limite septentrionale suit le cours de la Vie, et sa limite méridionale le cours du Jaunay.
Commune du canton d'Aizenay (ancien canton du Poiré-sur-Vie), Aizenay se prononce Esnàe en poitevin (parlanjhe). Traditionnellement, ses habitants, les Agésinates, sont appelés en poitevin lés Trjhous (« les Toujours »).
À l'intersection des routes départementales (RD) 6, 107, 948 et 978, la ville d'Aizenay est située (en distances orthodromiques à 15 km au nord-ouest de La Roche-sur-Yon, 24 km au sud-est de Challans, 25 km à l'est de Saint-Gilles-Croix-de-Vie et 30 km au nord-est des Sables-d'Olonne.
Deuxième tronçon de ce genre en Vendée, la 2×2 voies qui relie Aizenay à la préfecture La Roche-sur-Yon, a été un axe de développement économique majeur pour la commune. Le territoire communal est également desservi par les RD 50 et 55. Une 2×2 voies, entre Aizenay et Challans est en construction.
Le territoire municipal d’Aizenay s’étend sur 8 199 hectares. L’altitude moyenne de la commune est de 47 mètres, avec des niveaux fluctuant entre 10 et 76 mètres[1],[2].
Communes limitrophesModifier
Aizenay est limitrophe de dix autres communes.
ToponymieModifier
Le nom de la localité est attesté sous les formes Ecclesia de Asineis au XIe siècle, Asianum en 1104[3], Asinesium (sous sa forme latine) dès 1123 [4], Asènes, Asyanensis, Asiniacum et Aisenei au XIIIe siècle, de Asiano, Ayzenoys et Aizenois au XIVe siècle, Asenayum au XVe siècle, Izenay au XVIIe siècle, Aizenay au XVIIIe siècle.
Les formes anciennes régulières, ainsi que la forme moderne, indiquent qu'il s'agit d'un nom de lieu gaulois ou gallo-roman en (-i)-acum, suffixe d'origine gauloise ayant marqué d'abord la localisation, puis la propriété. Le premier élément Asin-(i-) représente le nom de personne gallo-roman Asin(i)us, dérivé du nom gallo-roman *Asius, d'origine gauloise (cf. Azay, Aisey, Aizier, etc.) ou du nom de personne roman Asianus[3], voire asinus « âne », d'où *Asinacum « élevage d'âne », comparable au type roman Asnières.
HistoireModifier
Histoire contemporaineModifier
Une ligne ferroviaire entre Nantes et La Roche-sur-Yon a desservi la gare d'Aizenay entre 1880[6] et 1970. Le trafic de marchandises entre le chef-lieu de la Vendée et Coëx a subsisté jusqu'en 1995[7]. Ce tronçon, déclassé en 1996[8], a été déferré puis transformé en piste cyclable en 1999[9].
Située entre Saint-Joseph-des-Landes et la Brionnière, la stèle de la Brionnière commémore le parachutage de deux tonnes d’armes, le [10].
Le , un B-17 américain dénommé Big Red appartenant au 388th bomb group de l'US Air Force est abattu par la défense antiaérienne allemande. Il s’écrase à la lisière de la forêt d’Aizenay. Sur les dix membres d'équipage, cinq sont tués lors du crash. Les autres sont faits prisonniers ou sont cachés par des habitants[11]. Avec 545 autres appareils, Big Red allait bombarder des objectifs stratégiques situés dans la région de Bordeaux (port et usines). Un monument commémore cet évènement et rend hommage aux aviateurs décédés[12].
La commune de La Chapelle-Palluau a été rattachée à Aizenay entre le et le [13].
Politique et administrationModifier
Tendances politiques et résultatsModifier
Liste des mairesModifier
Population et sociétéModifier
DémographieModifier
Évolution démographiqueModifier
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1800. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[20]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[21].
En 2016, la commune comptait 9 314 habitants[Note 3], en augmentation de 12,43 % par rapport à 2011 (Vendée : +4,51 %, France hors Mayotte : +2,44 %).
Pyramide des âgesModifier
La population de la commune est relativement jeune. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (18,5 %) est en effet inférieur au taux national (21,6 %) et au taux départemental (25,1 %). À l'instar des répartitions nationale et départementale, la population féminine de la commune est supérieure à la population masculine. Le taux (50,4 %) est du même ordre de grandeur que le taux national (51,6 %).
La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2007, la suivante :
- 49,6 % d’hommes (0 à 14 ans = 22,3 %, 15 à 29 ans = 17,9 %, 30 à 44 ans = 24,2 %, 45 à 59 ans = 19,4 %, plus de 60 ans = 16,2 %) ;
- 50,4 % de femmes (0 à 14 ans = 21,2 %, 15 à 29 ans = 16,7 %, 30 à 44 ans = 23,4 %, 45 à 59 ans = 17,9 %, plus de 60 ans = 20,9 %).
Manifestations culturelles et festivitésModifier
En , se tient à Aizenay la 10e édition du Festival Jazz'inate.
EnseignementModifier
La commune d'Aizenay accueille sur son territoire deux écoles primaires publiques (celle de la Pénière et Louis-Buton), ainsi qu'une école primaire privée (Sainte-Marie-Saint-Joseph).
À Aizenay, il y a aussi un collège public qui a ouvert en (Alexandre-Soljenitsyne), ainsi qu'un collège privé (Sainte-Marie).
En 2016, le conseil régional des Pays de la Loire a lancé un projet pour l'ouverture d'un lycée général et technique à Aizenay. Son ouverture est prévue pour .
SportsModifier
En , la ville d'Aizenay accueille le départ du Tour de Vendée cycliste.
ÉconomieModifier
Grâce à sa forêt, une industrie locale exploite le bois. Traditionnellement également, la commune comprenait des entreprises de confection textile et de chaussures.
En 2015, les principales entreprises localisées sur le territoire de la commune sont : Cougnaud SA Atlantique Menuiserie (ouvertures en plastique], le groupe Lapeyre-Saint-Gobain), les micro-ondes (Fagor-Brandt) ; diverses entreprises de métallurgie (avec des spécialisations dans la découpe au jet d’eau et au laser), plusieurs minoteries et diverses petites sociétés agro-alimentaires ; une imprimerie ; des sociétés de transport et distribution de boisson au niveau du département (France Boisson du groupe Heineken et Elidis du groupe Kronenbourg) ainsi que de nombreuses entreprises agricoles, avec pour activités principales l’élevage de vache à viande et de vache laitière, élevages de volailles, de porcs, maraîchage…
Culture locale et patrimoineModifier
Lieux et monumentsModifier
Il ne subsiste que peu de vestiges du passé sinon des habitations troglodytiques au bord de la Vie.
L'église Saint-Benoît, bâtie en 1904-1905, œuvre de l'architecte Alcide Boutaud (1844-1929), est inscrite à l'inventaire des monuments historiques depuis 2007. En 2014, les cloches ont été descendues du clocher pour permettre la réfection du beffroi fragilisé par le temps[25].
On recense quelques vestiges archéologiques : des puits dits funérailles gallo-romaines sous le bourg actuel ; et une nécropole du haut Moyen Âge autour de l’ancienne église.
On note également sur le territoire communal la présence de nombreuses demeures comme « La Petitière » (maison noble transformée en ferme), « La Giraudinière » (ancien château) ou le logis du « Grand Plessis ».
Parmi les éléments remarquables : une cheminée à Bonnefonds ; et une croix processionnelle et une lampe sanctuaire en argent du XVIIe siècle, des calices, des statues et crucifix anciens.
Patrimoine naturelModifier
En 2007, la commune a obtenu le niveau « deux fleurs » au concours des villes et villages fleuris[26].
Aizenay possède une forêt de plus de 700 hectares, qui s’étend jusqu’à la commune de La Genétouze.
Équipements culturelsModifier
La médiathèque d'Aizenay nommée À livres ouverts a été inaugurée en sur l'ancien site d'un supermarché, route de Challans. Elle fait partie du réseau des bibliothèques de la communauté de communes Vie et Boulogne, intitulé « Communauthèque ».
La commune dispose d'un cinéma, le Jeanne-D'Arc.
FolkloreModifier
Les légendes locales font état de plusieurs garaches dans la ville. Un soir, un prétendant était blotti sous son lit quand il vit sa fiancée s’oindre d’une graisse magique et répéter trois fois :
« Par-dessus les haies et les buissons !
Pour aller joindre Lavignon ! »
Désireux de la suivre, il s’oignit de la même manière, seulement, il avait oublié la formule « Par-dessus … » et l’avait remplacée par « À travers les haies et les buissons », il arriva donc à Lavignon avec le corps ensanglanté par les épines contre lesquelles il s’était heurté. Au retour, en voyant sa fiancée franchir la rivière d’un bond, il s’écria, admiratif « Jésus ! », ce qui eut pour effet de lui faire perdre tout pouvoir et l’obligea à rentrer à pied[27].
GastronomieModifier
Un fromage de chèvre, réputé, est produit localement.
Personnalités liées à la communeModifier
- Armand Thibaudeau, (1886-1958), dirigeant sportif français, secrétaire général de FGSPF puis de la FICEPS y est né.
- Marcel Robin, (1924-2010), sociologue français, né à Aizenay.
- Arsène Garnier, (1921-2004), prêtre né à Aizenay, auteur de l'ouvrage La Fontaine à la sauce vendéenne publié en 1980 et comprenant 120 fables en poitevin de la région d'Aizenay.
- Jacques Perdrieau, (1957), ancien footballeur professionnel, né à Aizenay.
HéraldiqueModifier
Aizenay arbore un champ d'hermine sur son blason, comme d'autres communes vendéennes dont Sainte-Hermine et Les Essarts.
Blasonnement : |
Voir aussiModifier
BibliographieModifier
Articles connexesModifier
Liens externesModifier
- Site officiel de la commune
- Aizenay sur le site de l'Insee
Notes et référencesModifier
NotesModifier
- En 1944, le préfet a nommé Pierre Bonneau en remplacement du docteur Ferry, il est resté avec trois adjoints jusqu'au renouvellement suivant où le docteur Henri Buet lui a succédé.
- Invalidation car Jean Labarbe est géomètre du cadastre dans la circonscription.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2019, millésimée 2016, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2018, date de référence statistique : 1er janvier 2016.
RéférencesModifier
- « Commune 34406 », Géofla, version 2.2, base de données de l’Institut national de l’information géographique et forestière (IGN) sur les communes de la France métropolitaine, 2016 [lire en ligne].
- « Aizenay », Répertoire géographique des communes, fichier de l’Institut national de l’information géographique et forestière (IGN) sur les communes de la Métropole, 2015.
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, [lire en ligne].
- Jean-Pierre Brunterc’h, « Puissance temporelle et pouvoir diocésain des évêques de Nantes entre 936 et 1049 », Mémoires de la Société Historique et Archéologique de Bretagne, t.LXI, 1984, p. 32.
- Jean-Loïc Le Quellec, Dictionnaire des noms de lieux de la Vendée, La Crèche, Geste Éditions, coll. « Geste Poche » (no 14), , 3e éd. (1re éd. 1995), 443 p. (ISBN 2-84561-263-X), p. 16.
- Historail no 17 d'avril 2011, p. 66.
- Historail n°17 d'avril 2011, p. 100 et 119.
- Journal officiel de la République Française du 18 avril 1996, p. 5953.
- Cyclotourisme à Aizenay
- « Balade à la découverte de la stèle de la Brionnière », sur ouest-france.fr, (consulté le 16 janvier 2018)
- « 70e anniversaire de la chute du B17 Big Red, le 6 septembre », sur ouest-france.fr, (consulté le 16 janvier 2018)
- Pierre Pécastaingts, « B-17 Big Red », sur aerosteles.net, (consulté le 16 janvier 2018)
- Code officiel géographique de La Chapelle-Palluau sur le site de l'Insee, consulté le 19 novembre 2013.
- « Maire depuis 33 ans, Bernard Perrin rend son écharpe », Ouest-France, (lire en ligne)
- « Bernard Perrin, réélu maire pour un quatrième mandat », Ouest-France, (lire en ligne)
- « Aizenay: Bernard Perrin réelu maire », Ouest-France, (lire en ligne)
- « Bernard Perrin, réélu maire, entame son sixième mandat », Ouest-France, (lire en ligne)
- Philippe Écalle, « Les 12 chantiers qui attendent le nouveau maire », Ouest-France, (lire en ligne)
- « Franck Roy, nouveau maire d’Aizenay », Le Journal du Pays yonnais, (lire en ligne)
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015 et 2016.
- « Résultats du recensement de la population de la Vendée en 2007 », sur insee.fr (consulté le 6 mai 2011)
- « Église Saint-Benoît », notice no PA85000028, base Mérimée, ministère français de la Culture, consultée le 19 novembre 2013.
- Palmarès 2008 du 49e concours des villes et villages fleuris. Consulté le 22 septembre 2009.
- Histoires de Vendée, site web consulté le 20 mai 2009.