Airbus Helicopters VSR700

drone hélicoptère de reconnaissance en développement

VSR700
Image illustrative de l’article Airbus Helicopters VSR700
VSR700 exposé au salon aéronautique international de Berlin en 2018.

Rôle Drone hélicoptère, drone de reconnaissance
Constructeur Airbus Helicopters et Hélicoptères Guimbal
Premier vol
Motorisation
Moteur Thielert Centurion 2.0
Nombre 1
Type Moteur Diesel
Puissance unitaire 155 ch
Nombre de pales 3
Dimensions
Diamètre du rotor 7,2 m
Longueur 6,2 m
Hauteur 2,5 m
Masses
À vide 450 kg
Charge utile 250 kg
Carburant 250 kg
Maximale 700 kg
Performances
Vitesse maximale 187 km/h
Plafond 6 000 m

L’Airbus Helicopters VSR700 est un drone multi-missions français développé par Airbus Helicopters sur la base de l’hélicoptère léger Guimbal Cabri G2, étudié pour la marine française dans le cadre du projet de Système de Drone Aérien de la Marine (SDAM). Propulsé par un moteur Diesel et équipé d’un fenestron, il peut embarquer une charge utile de 250 kg. Malgré sa taille relativement réduite, ce drone est prévu pour être embarqué sur les principaux navires de la marine, comme les frégates, qui disposent d’une hélisurface ; les autres navires recevant quant à eux le Système de mini-drone aérien de la Marine.

Le , la direction générale française de l'Armement (DGA) notifie à Airbus Helicopters et Naval Group une étude d'intégration sur certains navires de la Marine nationale[1].

Le projet, annoncé en , voit son premier vol avoir lieu en [2].

Caractéristiques modifier

Le VSR700 était initialement le vecteur aérien du système de drone maritime Orka[3]. Développé sur demande de la Marine nationale française, il est basé sur l'hélicoptère léger Cabri G2 développé et produit par l'hélicoptériste bucco-rhodanien Hélicoptères Guimbal, d'une masse maximale au décollage d'environ 700 kg, d'où son nom. Il s'agira donc d'un aéronef de masse notablement plus élevée que le Camcopter S-100 autrichien déjà expérimenté par la marine française.

Historique modifier

L'annonce du choix de l'engin pour le programme de « Système de Drones Aériens pour la Marine » (SDAM) a lieu le . Des essais sont prévus en 2017 sur l'un des BPC de classe Mistral. C'est sur ce type de navire qu'il doit être déployé, ainsi que sur les frégates[4]. Il doit notamment être équipé d'une motorisation diesel Thielert Centurion 2.0 plus économique que tout ce qui se fait par ailleurs en la matière (15 kg de carburant à l'heure de vol) pour lui permettre d'atteindre une autonomie d'environ 10h avec une charge utile de 150 kg (boule optronique et radar)[5] ou plus avec une charge réduite (on parle de 12h avec seulement la charge optique[Qui ?]).

À la suite des essais réalisés sur un démonstrateur optionnellement piloté en 2017, le premier vol du prototype du VSR700 a lieu le au centre d’essai de drones d’Aix-en-Provence[6].

Le 15 avril 2021 Airbus Hélicoptères a annoncé la commande par la France d'un second prototype du démonstrateur pour poursuivre l'effort d'intégration sur un navire de la marine nationale[7].

Durant le premier trimestre 2022, dans le cadre d'une étude de levée de risques SDAM (d'un montant d'environ 100 millions d'euros) des essais de décollages et d'appontages automatiques depuis un bateau civil en mer furent menés. Ceux-ci devaient établir si oui ou non le démonstrateur était capable de décoller et d'atterrir sur des navires de manière entièrement automatique, y compris dans des conditions de mer comparables à celles supportées par les hélicoptères actuels (NH90, Panther Standard 2) qui sont aptes de voler dans des conditions de mer de force 5 (forte). Après 130 essais dans des conditions de mer significatifs, il est estimé qu'il répond aux critères.

Du 7 au 15 décembre 2022, plus de 25 ingénieurs et techniciens de la DGA (issus de DGA Essais en vol, DGA Essais de missiles, DGA Techniques navales et DGA Ingénierie des projets) et des industriels, en particulier Airbus Helicopters, Naval Group et DIADÈS MARINE (pour le radar marine) ont vérifié le bon fonctionnement technique du démonstrateur en survol maritime au cours de cinq vols pour un total de neuf heures.

Cette campagne d'essais (menée sur le site de DGA Essais de missiles à l'Île du Levant) porte le nombre total d'heures de vol dans le cadre de l'étude de levée de risques SDAM à plus de 240 heures sur plus de 160 vols.

Le 27 janvier 2023, la DGA annonce que les capacités techniques en phase de survol maritime du démonstrateur, testé en décembre 2022, ont été validées ce qui représente une étape importante dans le développement du VSR700. Les essais devraient se poursuivre depuis une FREMM de la Marine Nationale[8], probablement à bord de la Provence, au mois d'octobre. En attendant, Airbus mène avec succès une campagne de décollage et d'appontage en baie de Douarnenez à bord du MV Partisan au mois de mai[9].

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier

Notes et références modifier

  1. Hélène CHACHATY, « https://www.journal-aviation.com/ », sur journal-aviation.com, .
  2. « Premier vol du VSR700 », sur www.aibus.com, .
  3. Voir par exemple : http://www.assemblee-nationale.fr/13/rap-info/i2127.asp
  4. Helen Chachaty, « Airbus Helicopters et DCNS dévoilent le VSR70 », sur journal-aviation.com, (consulté le ).
  5. Vincent Lamigeon, « Le VSR700, le drone hélicoptère dont rêve la Marine nationale », Challenges,‎ (lire en ligne, consulté le )
  6. Vincent Groizeleau, « Le prototype du drone VSR700 réalise son premier vol », sur Mer et Marine, (consulté le ).
  7. (en) « France orders second VSR700 unmanned helicopter prototype », sur Janes.com (consulté le ).
  8. « La DGA teste en vol au-dessus de la mer le démonstrateur de drone aérien pour la Marine (SDAM) », sur www.defense.gouv.fr (consulté le ).
  9. Vincent Groizeleau, « Premier embarquement réussi pour le drone VSR700, Airbus prépare son offre pour la marine », Mer et Marine,‎ (lire en ligne)

Drones comparables modifier