Ahmed Taleb Ibrahimi
Ahmed Taleb Ibrahimi né le à Sétif, est un médecin et homme politique algérien.
Ministre des Affaires étrangères de l'Algérie | |
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Ministre de l'Éducation d'Algérie | |
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أحمد طالب الإبراهيمي |
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Il occupe plusieurs fonctions ministérielles de 1965 à 1988 dont les Affaires étrangères de 1982 à 1988. Il a été président du parti Wafa non agréé et candidat à la présidentielle de 1999.
Il est le fils de Mohamed Bachir El Ibrahimi.
Biographie
modifierIl a vécu à Tlemcen de 1933 à 1945. Il participe à la fondation de l'organe francophone de l'Association des oulémas musulmans algériens, le journal Le jeune musulman. Ce journal avait pour mission d'éclairer la jeunesse algérienne. Plusieurs personnalités l'ont aidé dans son travail comme Ahmed Taoufik El Madani, Mostefa Lacheraf, Malek Bennabi, Mohammed Chérif Sahli, Amar Ouzegane.
En France, il milite pour la fondation de l’Union générale des étudiants musulmans algériens (UGEMA). Ahmed Taleb Ibrahimi devient président de l'UGEMA et en parallèle, il suit des études en médecine. Par la suite, il est mis en prison à cause de son militantisme pour l'indépendance de l'Algérie, de 1957 à 1961.
Lors du mandat du président Ahmed Ben Bella, il est arrêté à la suite des déclarations de son père, il restera huit mois en prison. Il est libéré après le coup d'Etat du 19 juin 1965.
Au temps du président Houari Boumédienne et de Chadli Bendjedid, Il fut ministre au gouvernement algérien notamment à l'Éducation (1965-1970), à l'Information et à la Culture (1970-1977) et aux Affaires étrangères (1982-1988). De 1977 à 1982 il occupe la fonction de ministre-conseiller auprès des présidents Boumediène et Bendjedid, un poste crée sur mesure pour lui, comme il l'explique dans ses mémoires[1]. En effet, le président Boumèdiene créa cette fonction après que Ahmed Taleb Ibrahimi ait refusé la fonction de ministre de la Justice. Il est connu pour être un défenseur de la langue arabe et de l'islam[2] qu'il voulut considérer comme principaux référents identitaires en Algérie.
Malgré son retrait du scrutin, il arrive deuxième de l'élection présidentielle algérienne de 1999, remportée par Abdelaziz Bouteflika[3]. Pour l'élection présidentielle algérienne de 2004, après le rejet de sa candidature[4], il apporte son soutien à Ali Benflis[5].
Le , il appelle, conjointement avec Ali Yahia Abdennour et Rachid Benyelles, à déclarer l'état d'incapacité du président Bouteflika, victime d'un AVC[6].
Le , dans le contexte manifestations de 2019 en Algérie, il appelle, conjointement avec Ali Yahia Abdennour et Rachid Benyelles, à reporter l'élection présidentielle algérienne de 2019, et à lancer un dialogue entre l'armée et les représentants des manifestants pour mettre en place une transition[7],[8]. Le , Taleb Ibrahimi appelle à l'application des articles 7 et 8 de la Constitution, et au respect de la « légalité objective » au détriment de la « légalité formelle »[9]. En , il refuse de faire partie du panel de dialogue mis en place par le pouvoir[10].
Le , plusieurs personnalités, dont l'ancien chef du gouvernement Ahmed Benbitour, l'ancien ministre des Affaires étrangères Ahmed Taleb Ibrahimi, l'ancien ministre de la Culture Abdelaziz Rahabi et l'ancien ministre de l'Éducation Ali Benmohamed, de même que les avocats Ali Yahia Abdennour et Abdelghani Badi, et les universitaires Nacer Djabi et Louisa Ait Hamadouche, appellent à « une nouvelle lecture de la réalité », avec des mesures d'apaisement, d'ouverture démocratique, au départ des dignitaires du régime, ainsi qu'à la tenue de la présidentielle après un dialogue[11].
Le 10 décembre, 19 personnalités, dont Taleb Ibrahimi, l'opposant Mostefa Bouchachi, Ali Benmohamed, Abdelaziz Rahabi, Ali Yahia Abdenour, Ahmed Benbitour, Abdelghani Badi, ainsi que Nacer Djabi et Louisa Ait Hamadouche, appellent à ne pas empêcher ceux qui veulent voter de le faire[12].
Le 13 janvier 2020, il reçoit la visite du président Abdelmadjid Tebboune où ce dernier a évoqué la question « du changement global qu’il a commencé à mettre en œuvre avec le projet de révision de la Constitution ». Ibrahimi a exprimé « ses vœux de réussite au chef de l’État » puis « il a exposé ses idées pour l'avenir » indique un communiqué de la présidence[13].
Prises de position
modifierDéfenseur du nationalisme algérien, Ahmed Taleb Ibrahimi affirme que contrairement à ce que d'autres ont affirmé, la population algérienne n'est pas composée d'Arabes et de Berbères mais est issue du brassage ethnique entre les deux groupes[14].
Publications
modifier- Lettres de prison : 1957-1961, Alger, Éditions nationales algériennes, , 189 p.
- De la décolonisation à la révolution culturelle : 1962-1972, Alger, SNED, , 228 p.
- Ahmed Baghli (préf. Ahmed Taleb Ibrahimi), Un maître de la peinture algérienne : Nasreddine Dinet, Alger, SNED, , 99 p.
- Mémoires d'un Algérien. Tome 1 : Rêves et épreuves (1932-1965), Alger, Casbah Éditions, , 251 p. (ISBN 9961-645-79-0) [extraits]
- Mémoires d'un Algérien. Tome 2 : La passion de bâtir (1965-1978), Alger, Casbah Éditions, , 525 p. (ISBN 9961-647-34-3)
Notes et références
modifier- Taleb-ibrahimi, Ahmed. Auteur., Mémoires d'un Algérien : la passion de bâtir (ISBN 9961-64-734-3 et 978-9961-64-734-9, OCLC 1227503882, lire en ligne)
- ISM
- http://www.joradp.dz/Jo8499/1999/029/FP3.pdf
- La-Croix.com, « Six candidats retenus pour l'élection présidentielle algérienne du 8 avril prochain », sur La Croix (consulté le )
- « Ahmed Taleb Ibrahimi: « Sans fraude le deuxième tour est inévitable» – Algeria-Watch » (consulté le )
- «Trop, c’est trop !», sur El Watan (consulté le )
- « L'Expression - Le Quotidien - Ahmed Taleb Ibrahimi a un remède » (consulté le )
- « Algérie: 3 personnalités pressent l'armée de dialoguer avec la contestation », sur Le Figaro (consulté le )
- « Taleb El Ibrahimi appelle au respect de la "légalité objective" au lieu de "la légalité formelle" », sur Al HuffPost Maghreb (consulté le )
- « Ahmed Taleb Ibrahimi : Pour une commission indépendante et souveraine et rejet des “rafistolages” », sur Al HuffPost Maghreb (consulté le )
- « Des personnalités appellent le pouvoir à faire "une nouvelle lecture de la réalité" et le harak "à plus de retenue" », sur Al HuffPost Maghreb (consulté le )
- « Présidentielle: 19 personnalités appellent à ne pas empêcher les Algériens de voter » (consulté le ).
- « Abdelmadjid Tebboune rend visite à Ahmed Taleb Ibrahimi »
- Souriau, Christiane, « XVI. L’arabisation en Algérie », sur books.openedition.org (consulté le ).