L'affaire Lezo est une affaire politico-financière espagnole instruite par le Tribunal central d'instruction n°6 de l'Audience nationale, autour d'un possible cas de corruption dans le cadre de la gestion de l'entreprise publique Canal de Isabel II, chargée de la distribution de l'eau potable et de la récupération des eaux usées à Madrid. Les enquêteurs cherchent à déterminer s'il a eu détournement de fonds publics au profit de membres du Parti Populaire siégeant au gouvernement de la Communauté de Madrid[1].

Ignacio González, l'un des principaux accusés de l'affaire Lezo.

Dénomination modifier

La dénomination de l'affaire donné par la Guardia civil est une référence au nom de l'amiral espagnol Blas de Lezo qui a défendu en 1741 Carthagène des Indes (Colombie) pendant le siège de la ville par les britanniques. Cette ville a été le lieu d'une affaire d'espionnage survenue en 2008 et visant l'un des principaux mis en cause dans cette affaire de corruption, l'ex-président de la Communauté de Madrid, Ignacio González[2].

Chronologie modifier

En 2016 le parquet sollicite l'ouverture d'une enquête pour des faits relatifs à l'achat d'Inassa, une entreprise latino-américaine de gestion des eaux, par des entreprises de la Communauté de Madrid et un consortium d'investisseurs valenciens liés au milieu politique[3].

Dans le cadre de cette enquête, des conversations de l'ex-président de la Communauté de Madrid, Ignacio González, avec plusieurs interlocuteurs dont en particulier Eduardo Zaplana, ont été enregistrées[4],[5].

Le la Guardia civil procède à une dizaine d'arrestations, dont celle d'Ignacio González[6]. Une semaine plus tard, les partis Gauche unie et Equo déposent une plainte pour demander au juge de mettre en examen d'autres personnes, qu'ils estiment probablement impliquées dans l'affaire, comme l'ex-présidente de la Communauté de Madrid Esperanza Aguirre, l'ex-ministre Eduardo Zaplana et le secrétaire d’État à la Sécurité, José Antonio Nieto[7].

En l'homme d'affaires et ancien ministre Juan Miguel Villar Mir comparaît devant le juge[8].

Le , l'ex-président de la Communauté de Madrid, Alberto Ruiz-Gallardón, est appelé à comparaître devant le juge[9].

Références modifier

  1. (es) « Caso Lezo: el 'botín' de Ignacio González en Colombia y todo lo que se sabe hasta ahora », sur El Confidencial, (consulté le )
  2. (es) « ¿Por qué se llama 'Lezo' la operación contra Ignacio González? », sur elmundo.es, (consulté le )
  3. (es) « Cronología de una detención: así se contó el caso de Ignacio González en El Confidencial », sur El Confidencial, (consulté le )
  4. (es) « El juez autorizó la colocación de un micrófono en el despacho de Ignacio González - elEconomista.es », sur eleconomista.es, (consulté le )
  5. (es) « La conversación entre Zaplana y González que demuestra el pelotazo en el Canal de Isabel II en la época de Gallardón », sur LaSexta, (consulté le )
  6. (es) « Detenido Ignacio González por la gestión del Canal », sur larazon.es, (consulté le )
  7. (es) « IU pide la imputación de Aguirre, Zaplana y Nieto en el caso Lezo », sur elperiodico.com, (consulté le )
  8. (es) Óscar López-Fonseca et Fernando J. Pérez, « Una huella lleva a Villar Mir de nuevo ante el juez del ‘caso Lezo’ », El País,‎ (ISSN 1134-6582, lire en ligne, consulté le )
  9. (es) « Alberto Ruiz-Gallardón, imputado en el caso Lezo », sur elmundo.es, (consulté le )