Adolphe Lucien Mottez

contre-amiral français

Adolphe Lucien Mottez (Lille,-Fampoux ), est un officier de la Marine nationale (France) qui a terminé sa carrière avec le grade de contre-amiral. Doté d'un grand sens marin, il est l'auteur de plusieurs ouvrages relatifs à la navigation. Il est le frère du peintre Victor Mottez.

Adolphe Mottez
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 69 ans)
FampouxVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Adolphe Lucien MottezVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
École navale (jusqu'en )Voir et modifier les données sur Wikidata
Activité
Officier de marineVoir et modifier les données sur Wikidata
Fratrie
Enfant
Lucien Mottez (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Grade militaire
Distinction

Biographie modifier

Fils de Louis-Désiré Joseph Mottez et de Marie-Valérie de Formigier de Beaupuy, il entre à l'École navale en 1837 puis commence sa carrière militaire.

Il se marie le avec Céline Delair, avec qui il aura 5 enfants.

Carrière militaire modifier

À sa sortie de l'École navale il embarque à Toulon sur l'Alger, en partance pour le Levant, en tant qu'élève de marine de 2ème classe. Il est ensuite promu chef de quart sur la gabare l'Expéditive en 1841, puis enseigne de vaisseau en 1843.

Après la mort tragique de son frère, l'enseigne de vaisseau Charles-Guillaume Mottez assassiné à Toulon en 1843, il embarque de nouveau sur l'Expéditive pour une campagne en Amérique du Sud de cinq ans. Il prend part à la bataille de la Vuelta de Obligado, et est promu lieutenant de vaisseau en 1846.

Il est nommé chevalier de la Légion d'honneur[1].

Après 18 mois de congé, il est nommé second de la Proserpine et fait un aller-retour Brest-Tahiti, en passant par Bahia, Valparaíso et les Îles Marquises.

En 1853 il embarque sur l'Iéna à destination du Levant (Proche-Orient), puis commande avec succès une batterie de canons lors du siège de Sébastopol (1854-1855). Il est alors promu capitaine de frégate en 1855.

En 1862 il commande le Prométhée à Beyrouth.

En 1864 il commande la frégate La Sybille et effectue un tour du monde en passant par le Cap de Bonne-Espérance, La Réunion, la Tasmanie, la Nouvelle-Calédonie, Tahiti puis le Cap Horn. Ce grand voyage dure un an et il embarque avec l'un de ses amis, Georges Périn.

En 1865 il est promu capitaine de vaisseau et devient le directeur du port de Cherbourg, puis il commande l'école d'application de la Marine française sur le Jean Bart (en), vaisseau de classe Suffren.

En 1866 il est nommé officier de la Légion d’honneur[1].

La guerre franco-allemande de 1870 étant essentiellement terrestre, il est second aux lignes de Carentan, puis en prend le commandement.

En 1871 il est nommé major de la Marine à Cherbourg-en-Cotentin.

Il est nommé commandeur de la Légion d'Honneur en 1871[1]. En il prend le commandement du transport la Loire et le il embarque de Brest 280 forçats, et 50 déportés arabes à Quélern. La "Loire", arrive le à l'Île d'Aix, et y embarque 700 passagers, dont 40 femmes, et son 9 ème convoi de 320 déportés, et le , elle appareille pour Nouméa où elle arrive le , après avoir fait escale le à Santa Cruz de Tenerife, et le repart en direction de la France. Le , il fait escale à Sainte-Hélène où il dû escorter le trois mâts Lamentin, dont le capitaine craignait une révolte de ses passagers indiens. Les deux navires arrivèrent à Fort-de-France en Martinique le , et le capitaine Mottez remis à la voile le pour arriver à Brest le 26 du même mois où son navire entra en carénage[2] ,[3]

En 1877 il est promu contre-amiral. Il devient major général à Cherbourg-en-Cotentin.

En 1879 il prend le commandement de la division navale de l'Atlantique Sud et est nommé administrateur colonial du Gabon. Il préconise l'assainissement du Gabon par des plantation d'eucalyptus, puissant fébrifuge.

En 1881 il est appelé par le ministre de la Marine et des Colonies, Georges Cloué, pour prendre la direction du personnel.

Il prend sa retraite en 1884.

Œuvres modifier

Il a publié plusieurs œuvres relatives à la navigation.

  • Réflexions sur différents points de théorie du navire, Toulon, E. Aurel, 1864, 40 p.
  • Du Roulis, Cherbourg, C. Feuardent, 1866, 30 p.
  • Courants de formation de la houle, Paris, P. Dupont, 1872, 10 p.
  • Traité des évolutions et allures, Paris, P. Dupont, 1873, 34 p.
  • Deux expériences faites à bord de la « Loire » pendant un voyage en Nouvelle-Calédonie (1874-1875), Paris, Berger-Levrault, 1875, 13 p.
  • Réflexions sur des points de météorologie, Paris, Berger-Levrault, 1884.

Références modifier

Sources modifier

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier

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