Abraham Berner

orfèvre strasbourgeois
Abraham Berner
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Activité

Abraham Berner est un orfèvre actif à Strasbourg au XVIe siècle.

Biographie modifier

Venu d'Augsbourg, il s'installe à Strasbourg où il est reçu maître en 1547[1].

On sait qu'il meurt avant 1571, année du remariage de sa veuve[1] avec l'orfèvre Joachim Vogel, maître la même année[2].

Berner est l'ancêtre d'une lignée d'orfèvres[2]. En 1609, son fils Abraham Berner, également orfèvre, épouse Esther Spengler à l'Église protestante Saint-Pierre-le-Jeune de Strasbourg. En 1617 le couple acquiert une maison au 20, Grande rue de la Grange, qui sera démolie en 1912 lors de la Grande-Percée[3].

Œuvre modifier

 
Boîte à hosties (La Crucifixion).

Pour son poinçon, Abraham Berner utilise ses initiales ligaturées, « AB », sous une croix dans un écu décoré[4],[5].

Le musée de l'Œuvre Notre-Dame de Strasbourg conserve une boîte à hosties antérieure à 1567. En vermeil, cette boîte quadrangulaire haute repose sur une base débordante moulurée. Des rinceaux végétaux sont gravés sur la partie supérieure de la boîte. Un couvercle mouluré, auquel est fixée une poignée de préhension mobile, se visse sur un haut col cylindrique. Dans un cadre également mouluré, des plaques d'émail peint de Limoges ornent les quatre faces, chacune représentant une scène du Nouveau Testament : les Saintes Femmes au tombeau, Jésus devant Caïphe, la Crucifixion, la Déploration[2].

Notes et références modifier

  1. a et b (de) Die Renaissance im deutschen Südwesten. Zwischen Reformation und Dreissigjährigem Krieg, Badisches Landesmuseum, 1986, p. 928 (ISBN 978-3923132089)
  2. a b et c Hans Haug, L'orfèvrerie de Strasbourg dans les collections publiques françaises (tome 22 de l'Inventaire des Collections publiques françaises), Éditions des Musées nationaux, Palais du Louvre, , 225 p. (ISBN 9782711800742), p. 23
  3. « 20, Grande Rue de la Grange », Maisons de Strasbourg. Étude historique sur les maisons de Strasbourg entre le XVIe et le XXe siècle [1]
  4. (en) Christopher Alexander Markham, Hand Book to Foreign Hall Marks On Gold and Silver Plate, Gibbings and co., 1898, p. 54, [lire en ligne]
  5. (de) Marc Rosenberg (de), Der Goldschmiede-Merkzeichen, 3e éd., IV, Berlin, 1928, p. 347, no 1529

Annexes modifier

Bibliographie modifier

  • Michèle Bimbenet-Privat et Alexis Kugel, « Boîte carrée fermant à vis ornée d'émaux de Limoges. Schraubflasche », Chefs-d'œuvre d'orfèvrerie allemande : Renaissance et baroque, Dijon, Faton, 2017, p. 202-203 (ISBN 978-2-87844-235-9)
  • Geneviève Haug, « L'orfèvrerie en Alsace des origines au XIXe siècle », Revue d'Alsace, no 110,‎ , p. 113-140
  • Hans Haug, L'orfèvrerie de Strasbourg dans les collections publiques françaises (tome 22 de l'Inventaire des Collections publiques françaises), Éditions des Musées nationaux, Palais du Louvre, , 225 p. (ISBN 9782711800742, lire en ligne)
  • Alexis Kugel, Philippe Bastian et Pauline Loeb-Obrenan, Vermeilleux ! L'argent doré de Strasbourg : XVIe au XXe siècle, Saint-Rémy-en-l'Eau, Monelle Hayot, , 352 p. (ISBN 978-2903824914)

Articles connexes modifier