Abraham Adrian Albert

mathématicien américain
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Abraham Adrian Albert
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Fonction
Président
American Mathematical Society
-
Charles B. Morrey, Jr. (en)
Biographie
Naissance
Décès
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ChicagoVoir et modifier les données sur Wikidata
Surnoms
A3, A cubedVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
John Marshall Metropolitan High School (en) (-)
Université de Chicago (-)Voir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Autres informations
A travaillé pour
Membre de
Directeur de thèse
Distinctions
Archives conservées par
Œuvres principales

Abraham Adrian Albert ( à Chicago (Illinois) – à Chicago), surnommé A3[1], est un mathématicien américain. En 1939, il reçoit un prix Cole en algèbre pour son travail sur les matrices de Riemann[2]. Il est surtout connu pour le théorème d'Albert-Brauer-Hasse-Noether, qui donne une classification les algèbres centrales simples sur un corps de nombres, et pour avoir développé la théorie des algèbres d'Albert[3], qui sont des algèbres de Jordan exceptionnelles.

Biographie modifier

Les deux parents d'A. Adrian Albert étaient des émigrés russes[4]. Il obtient à l'université de Chicago un B.S. en 1926, un Master en 1927 et un Ph.D. – dirigé par Leonard Eugene Dickson[5] – en 1928. Il se marie en [4]. Il passe un an à Princeton puis, de 1929 à 1931, devient assistant à l'université Columbia, où il travaille sur les variétés abéliennes et leurs algèbres d'endomorphismes. Il retourne à Princeton lors de l'ouverture de l'Institute for Advanced Study en 1933-1934 et y passe à nouveau un an en 1961-1962, en tant que directeur d'une division de l’Institute for Defense Analyses (en).

De 1931 à 1972, il travaille à la faculté de mathématiques de l'université de Chicago, où il devient directeur du département de mathématiques en 1958 et doyen de la division des sciences physiques en 1961.

Il est surtout connu pour avoir initié le développement de la théorie des algèbres associatives et non associatives, bien que ce travail soit issu de ses recherches sur les algèbres d'endomorphismes de variétés abéliennes.

Il travaille aussi en mathématiques appliquées pour l'armée, pendant et après la Seconde Guerre mondiale, accomplissant un travail révolutionnaire en cryptographie. La théorie qui se développe à partir de ce travail porte ses fruits dans la technologie du téléphone portable (étalement de spectre).

Après la guerre, il se fait l'avocat actif auprès du gouvernement pour la parité de la recherche en mathématiques comme dans les autres sciences exactes. Il participe à des organes de décision à l'Office of Naval Research, au Conseil américain de la recherche et à la National Science Foundation, qui distribuent des bourses de recherche en mathématiques, donnant à beaucoup de jeunes mathématiciens des débouchés professionnels auparavant indisponibles. Pour son succès à donner à la recherche mathématique un appui financier solide, il acquiert une réputation d'« homme d'État des mathématiques ». En 1968, il est élu membre de l'Académie américaine des arts et des sciences.

Sélection de publications modifier

  • Structure of Algebras, Colloquium publications 24, AMS, 2003 (ISBN 0-8218-1024-3)
  • Collected Mathematical Papers (éd. Richard E. Block, Nathan Jacobson, J. Marshall Osborn, David J. Saltman et Daniel Zelinsky), AMS, 1993
  1. Associative algebras and Riemann matrices (ISBN 978-0-8218-0005-8)
  2. Nonassociative algebras and miscellany (ISBN 978-0-8218-0007-2)

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

(en) Nancy E. Albert, A3 and His Algebra: How a Boy from Chicago's West Side Became a Force in American Mathematics, Lincoln, NE, iUniverse, , 366 p. (ISBN 978-0-595-32817-8)

Articles connexes modifier

Notes et références modifier

(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Abraham Adrian Albert » (voir la liste des auteurs).
  1. Albert (2005).
  2. A. Adrian Albert a publié cinq articles sur ce sujet dans les volumes 35 et 36 (1934-1935) des Annals of Mathematics, en particulier On the Construction of Riemann Matrices I DOI 10.2307/1968116 et II DOI 10.2307/1968578.
  3. (en) A. Adrian Albert, « On a Certain Algebra of Quantum Mechanics », Ann. Math., vol. 35, no 1,‎ , p. 65-73 (DOI 10.2307/1968118)
  4. a et b (en) John J. O'Connor et Edmund F. Robertson, « Abraham Adrian Albert », sur MacTutor, université de St Andrews.
  5. (en) « A. (Abraham) Adrian Albert », sur le site du Mathematics Genealogy Project

Liens externes modifier