Aboudjerra Soltani

homme politique algérien

Aboudjerra Soltani ou Bouguerra Soltani, né en à Cheria dans l'actuelle wilaya de Tébessa, est un homme politique algérien.

Aboudjerra Soltani
Illustration.
Aboudjerra Soltani
Fonctions
Sénateur
En fonction depuis le
(2 ans et 28 jours)
Groupe politique Tiers présidentiel
Ministre d'État

(3 ans, 11 mois et 26 jours)
Président Abdelaziz Bouteflika
Chef du gouvernement Ahmed Ouyahia
Abdelaziz Belkhadem
Gouvernement Ouyahia V
Belkhadem I et II
Ouyahia VI et VII
Président du Mouvement de la société pour la paix

(9 ans, 11 mois et 26 jours)
Élection 8 mai 2003
Réélection 7 mars 2008
Prédécesseur Mahfoud Nahnah
Successeur Abderrazak Makri
Ministre du Travail et de la Protection sociale

(1 an, 5 mois et 8 jours)
Président Abdelaziz Bouteflika
Chef du gouvernement Ahmed Benbitour
Ali Benflis
Gouvernement Benbitour
Benflis I
Prédécesseur Hacène Laskri
Successeur Mohamed Larbi Abdelmoumene
Ministre de la Petite et Moyenne entreprise

(2 ans, 5 mois et 29 jours)
Président Liamine Zéroual
Abdelaziz Bouteflika
Chef du gouvernement Ahmed Ouyahia
Smaïl Hamdani
Gouvernement Ouyahia II
Hamdani
Prédécesseur Abdelkader Hamitou
Successeur Noureddine Boukrouh
Député

(9 ans, 11 mois et 12 jours)
Élection 5 juin 1997
Réélection 30 mai 2002
Circonscription wilaya de Tébessa
Secrétaire d'État chargé de la Pêche

(1 an, 5 mois et 24 jours)
Président Liamine Zéroual
Chef du gouvernement Ahmed Ouyahia
Gouvernement Ouyahia I
Successeur Abdelkader Hamitou
Biographie
Nom de naissance Aboudjerra Soltani
Date de naissance (69-70 ans)
Lieu de naissance Cheria (Algérie)
Nationalité algérienne
Parti politique MSP
Diplômé de Université de Constantine
Profession Enseignant universitaire
Religion Islam
Résidence Alger

Biographie modifier

Aboudjerra Soltani (أبو جرة سلطاني) est natif de la commune de Cheria dans la wilaya de Tébessa (Est de l'Algérie), et a grandi à Constantine. Il est marié et père de cinq enfants.

Il est diplômé d'un magister en littérature arabe (époque de la Djahilia - ou époque « préislamique »). Il prépare un doctorat d’État en littérature et prépare un autre doctorat d’État en économie (qui a pour thème : le marché de l’emploi). Il a enseignré à l’université de Constantine (département littérature arabe) entre 1980 et 1994 et à l’Université de la mosquée Emir Abdelkader à Constantine de 1990 à 1994. Il a échappé à une tentative d’assassinat près de son domicile à Constantine, le vendredi .

Le 16 mars 2022, le président de la République algérienne, Abdelmadjid Tebboune, désigne Aboudjerra Soltani membre du Conseil de la nation au titre du tiers présidentiel[1].

Position politique modifier

Succédant à la tête du MSP au fondateur Mahfoud Nahnah, il rallie le président Abdelaziz Bouteflika en formant une alliance avec le RND. Cette prise de position lui vaut une perte de popularité. Son soutien inconditionnel en 2009 pour un troisième mandat à Bouteflika entraîne la démission de plusieurs membres de son parti et la création le d'un nouveau parti islamiste le Mouvement pour la prédication et le changement[2].

Allégations de torture modifier

Le , TRIAL (Track Impunity Always – association suisse contre l’impunité) a déposé une dénonciation pénale auprès du juge d’instruction du canton de Fribourg contre d'Aboudjerra Soltani, pour actes de torture. La victime, Nouar Abdelmalek, ancien militaire, journaliste et écrivain, s’est constituée partie civile le lendemain[3].

Selon la dénonciation, Soltani aurait dirigé une session de torture contre M. Abdelmalek le au Centre de Châteauneuf. M. Abdelmalek y aurait subi le supplice du chiffon, de nombreuses décharges électriques sur le ventre, les pieds et les mains, des torsions des pieds en vue de les casser et un tournevis aurait même été introduit dans une cicatrice récente sur son pied droit. Sur les bases du témoignage de la victime, la dénonciation reporte que Soltani, souhaitant obtenir de M. Abdelmalek la signature de fausses déclarations et de documents vierges,a ouvertement dirigé cette séance de torture en encourageant et incitant les agents présents à exercer ces actes inhumains.

Cette dénonciation a été déposée alors que Soltani se rendait à une conférence en Suisse. Apparemment informé de la procédure, Soltani a quitté la Suisse sans se rendre à sa conférence.

Interrogé juste à son arrivée à Alger, Soltani réfute l’existence de cette affaire et affirme être rentré en urgence à Alger au motif d’engagements personnels. « Je ne connais pas ce Anouar Malek du tout. Ce n’est pas normal qu’il m’accuse alors que je ne le connais pas », dit-il à l’époque. Soltani affirme que des preuves et des documents attestent qu’entre le et le , il s’était rendu d’abord à Sanaa, au Yémen, pour participer à la 32e session de la conférence islamique avant de gagner la Libye d’où il s’est envolé pour l’Algérie[4].

Anouar Malek, a décidé de retirer la plainte qu’il avait déposée, en , à Genève, auprès du Comité de l’ONU contre la torture, à l’encontre de Aboudjerra Soltani qu’il avait accusé de l’avoir torturé. Pour Anouar Malek, son revirement s’explique par l’imminence de l’accusation de l’Algérie.

Anouar Malek a révélé qu’après “l’étude de mon dossier par le comité, l’accusation de l’Algérie était devenue imminente dans l’affaire de la torture qu’un responsable de l’État avait commise. J’ai su aussi que des parties avaient l’intention d’exploiter cette accusation, et c’est alors que j’ai décidé de retirer ma plainte parce que je n’accepterai jamais que l’Algérie soit accusée dans des rencontres internationales”, a-t-il appuyé[5].

Parcours modifier

Itinéraire modifier

Fonctions de Aboudjerra Soltani
Fonction Début Fin
01 Secrétaire d'État auprès du Ministre de l'Agriculture, Chargé de la Pêche (Gouvernement Ouyahia I) [6] [7]
02 Ministre de la Petite et Moyenne Entreprise (PME) (Gouvernement Ouyahia II) [7]
03 Ministre de la Petite et Moyenne Entreprise (PME) (Gouvernement Hamdani)
04 Ministre du Travail et de la Protection Sociale (Gouvernement Benbitour)
05 Ministre du Travail et de la Protection Sociale (Gouvernement Benflis I)
06 Député de la wilaya de Tébessa à l'APN (Gouvernement Benflis II) [8]
07 Ministre d'État (Gouvernement Ouyahia V)
08 Ministre d'État (Gouvernement Belkhadem I)
09 Ministre d'État (Gouvernement Belkhadem II)
10 Ministre d'État (Gouvernement Ouyahia VI)
11 Ministre d'État (Gouvernement Ouyahia VII)
12 Président du Mouvement de la société pour la paix (MSP) (3e et 4e Congrès)
13 Membre du Conseil de la nation

Notes et références modifier

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier

Lien externe modifier