Abderrazak Cheraït

homme politique tunisien

Abderrazak Cheraït
Illustration.
Fonctions
Député de la circonscription de Tozeur

(4 ans, 11 mois et 11 jours)
Élection 26 octobre 2014
Législature Ire
Maire de Tozeur

(13 ans)
Prédécesseur Mohamed Moncef Gadi
Successeur Amor Ezzedine
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Tunis, Tunisie
Nationalité tunisienne
Conjoint Monika Cheraït
Profession Écrivain

Abderrazak Cheraït, né en 1937 à Tunis, est un homme politique et écrivain tunisien. Il est maire de Tozeur de 1995 à 2008.

Biographie modifier

Cheraït est un résistant de la première heure[1], pour avoir créé la première cellule destourienne en 1954[1], mais aussi un militant de gauche[1] et le fondateur de l'Union des étudiants arabes en France[2].

Après être passé par l'Institut des hautes études de Tunis, il part à Paris en 1961 pour poursuivre des études bancaires et travailler pendant deux années à la Société générale de banque[Quoi ?]. En 1964, il est recruté par la UGTT et crée la Banque du peuple, une banque syndicale pour slogan « La banque qui prête aux pauvres ». Elle accorde des microcrédits aux jeunes promoteurs et aux coopératives ouvrières. En 1966, la Banque du peuple change de dénomination pour des raisons politiques et devient la Banque du Sud. En 1970, il entre dans le secteur privé, se lance dans l'industrie électrique[1] et créé en 1976 la Société méditerranéenne des travaux électromécaniques (SMTE)[1], en location en 2007[2]. En 1980, il crée la Société tunisienne d'éclairage avec Mazda et Philips.

En 1990, il crée quatre espaces culturels et de loisirs et construit un hôtel cinq étoiles. Un musée porte son nom et présente l'art de vivre traditionnel (musée Dar Cheraït), un parc d'attractions fait revivre les Mille et Une Nuits, un autre fait revivre l'histoire de la Tunisie[1] ; Chak Wak, accueillant 300 000 visiteurs par an, retrace pour sa part, à travers des sculptures, la création de l'univers[1].

Élu maire de Tozeur en 1995 et réélu par la suite, il fait de l'oasis un pôle touristique et culturel majeur avec une infrastructure hôtelière et des plans d'aménagements urbains et participe à la conservation du patrimoine de la ville[1]. Alors qu'en 1990 un journal titre « Tozeur, c'est l'horreur », 17 ans et deux mandats plus tard, cette ville du sud « s'est relevée de cette horreur » selon Fawzia Zouari[1] et obtient même le titre de « ville la plus propre de Tunisie »[2]. Dès son élection, il participe également au rétablissement du circuit économique traditionnel qui avait été caché aux touristes dans les années 1970 parce que jugé trop archaïque[2].

Il quitte son poste de maire de Tozeur en 2008[3]. Après la révolution tunisienne, il fonde un parti qui est légalisé le  : le Parti de la voix de la république[4]. Il est élu à l'Assemblée des représentants du peuple lors des élections du 26 octobre 2014 dans la circonscription de Tozeur sur une liste indépendante[5]. Il apporte également son soutien à Béji Caïd Essebsi en vue de l'élection présidentielle[5].

Publications modifier

Auteur d'Abou el Kacem Chebbi[6] en 2002, publié aux éditions Apollonia, il y présente le poète Chebbi, lui-même natif de Tozeur. En 2010, il publie un second ouvrage aux éditions Apollonia, Les enfants du divin. Les Allahistes, portant sur la tolérance et le dialogue des religions monothéistes.

Vie privée modifier

Monika Cheraït, son épouse, est une ressortissante allemande[2].

Références modifier

  1. a b c d e f g h et i Fawzia Zouari, « Abderrazak Cheraït, édile érudit », Jeune Afrique,‎ (ISSN 1950-1285, lire en ligne, consulté le ).
  2. a b c d et e Fawzia Zouari, « Abderrazak Cheraït », Jeune Afrique,‎ , p. 59 (ISSN 1950-1285).
  3. « Présentation de la commune »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur commune-tozeur.gov.tn.
  4. « Arrêté du ministre de l'Intérieur du 4 juin 2011 », Journal officiel de la République tunisienne, no 42,‎ , p. 885-886 (ISSN 0330-7921, lire en ligne [PDF]).
  5. a et b « Présidentielle : Abderrazak Cherait soutient Béji Caïd Essebsi », sur kapitalis.com, (consulté le ).
  6. « Abou el Kacem Chebbi »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur darcherait.com.tn.

Liens externes modifier