Abbaye Saint-Serein de Chantemerle
L'abbaye Saint-Serein de Chantemerle est une ancienne abbaye augustine de moines située dans la commune de Chantemerle, dans le département français de la Marne, en région Grand Est[2].
Abbaye Saint-Serein de Chantemerle | ||||
![]() L'église Saint-Serin, à la fois abbatiale et paroissiale, qui était en ruine au milieu du XVIIIe siècle et dû être reconstruite par Jérôme Champion de Cicé, dernier abbé de Chantemerle[1]. | ||||
Ordre | Ordre de Saint Augustin | |||
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Fondation | Début XIIe siècle | |||
Fermeture | 1690 | |||
Diocèse | Diocèse de Troyes | |||
Localisation | ||||
Pays | ![]() |
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Région | Champagne-Ardenne | |||
Département | Marne | |||
Commune | Chantemerle | |||
Coordonnées | 48° 36′ 46″ nord, 3° 39′ 29″ est | |||
Géolocalisation sur la carte : Marne
Géolocalisation sur la carte : Champagne-Ardenne
Géolocalisation sur la carte : France
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Elle est fondée probablement au début XIIe siècle et est réunie en 1690 à l’abbaye Saint-Loup de Troyes.
Histoire
modifierAprès la mort de Saint Serein au milieu du VIIe siècle, une église a été bâtie à Chantemerle sous son invocation, entrainant une dévotion sans cesse croissante à son égard[3].
Plus tard, probablement au début du XIIe siècle, s'établit une collégiale de chanoines séculiers, simples prébendés, dont la présence serait attestée dès 1135. C'est en effet à cette date que les chanoines embrassent la règle de saint Augustin[3].
En 1180, alors gravement malade, le comte de Champagne Henri Ier, transforme cette communauté en abbaye et la dote généreusement[4].
Lors de la guerre de Cent Ans, l'abbaye souffre beaucoup des ravages causés par les Anglais[5].
Puis, durant les guerres de Religion, l'abbaye est saccagée par les calvinistes en 1562 et en 1567[6].
En 1649, l'église abbatiale devient également église paroissiale[7].
En 1690, faute de ressources financières suffisantes, l'abbaye est réunie à celle de Saint-Loup de Troyes, qui incorpore alors deux religieux qui portent le nom de religieux de Chantemerle. Cette dernière abbaye est alors supprimée bien que le titre d'abbé continue d'être attribué[8].
Liste des abbés
modifierCette liste des abbés de l'abbaye Saint-Serein de Chantemerle couvre la période qui va de sa fondation dans le milieu du XIIe siècle jusqu'à sa dissolution en 1791 à l'issue de la Révolution française. Elle est partiellement incomplète et peut comporter plusieurs inexactitudes, y compris dans l'orthographe des noms, assez libre à l'époque. Elle a été dressée à partir de chartes, parfois non datées, dont certaines ont été sujettes à des interprétations[9].
- vers 1155 : Gérard
- Ponce
- vers 1171 : Grégoire
- vers 1185 : Guibert
- vers 1210 : Thibaut de Brecenay
- vers 1218 : Henri Ier
- vers 1223 : Jean Ier
- vers 1239 : Jean II
- vers 1242 : Guidon
- vers 1250 : Henri II
- vers 1267 : Nicolas Ier
- Pierre Ier de Belle de Sammartin
- Robert de Pouzzol, ville de Campanie dans le royaume de Naples
- Nicolas II de Bannes
- en 1347 : Jean III de Pouzzol
- en 1362 : Thibaut de Pouzzol
- en 1385 : Pierre II Belle, précédemment chanoine de Saint-Loup de Troyes
- en 1411 : Égide Ier Bruchié
- en 1415 : Jean IV d'Avesne
- en 1417 : Michel Ier Joly des Granges
- Égide II, qui voit l'abbaye l'abbaye ravagée par les Anglais
- en 1427 : Jean V d'Avesne
- vers 1461 : Julien le Mayrat
- en 1491 : Jean VI Chévrier
- en 1516 : Claude Chévrier
- Sébastien Sonnelon, qui voit l'abbaye saccagée par les calvinistes en 1562 et 1567
- en 1569 : Michel II de Strozzi, aumônier du roi, qui restaure l'abbaye
- en 1598 : Jean VII Gobinet
- en 1625 : Ferrique de Choiseul du Plessis-Praslin, conseiller et aumônier du roi
- en 1631 : Gilbert de Choiseul du Plessis-Praslin, frère du précédent, évêque de Comminges puis de Tournai
- Robert le Blanc du Rollet, doyen de Meaux puis de Sens
- Louis le Bourgeois d'Heauville, savant et poète, qui restaure le chapitre en faisant venir des chanoines réguliers de la congrégation de France
- en 1680 : Henri de Briqueville de La Luzerne, qui unit l'abbaye à celle de Saint-Loup de Troyes
- en 1706 : N. de Montenoy, nommé bien que l'abbaye soit unit à une autre par son prédécesseur
- en 1760 : Jérôme-Marie Champion de Cicé, évêque de Rodez puis archevêque de Bordeaux puis d'Aix-en-Provence, dernier abbé de Chantemerle
Voir aussi
modifierArticles connexes
modifierBibliographie
modifier- Jean-Charles Courtalon-Delaistre, Topographie historique de la ville et diocèse de Troyes, t. 3, Troyes, La veuve Gobelet et Antoine Fournier, (lire en ligne), p. 229.
- Alexandre Clément Boitel, Recherches historiques, archéologiques et statistiques sur Esternay, son château et les communes du canton, Châlons, Bonez-Lambert, imprimeur-libraire, (lire en ligne), p. 226-233.
- François Verdier, La légende de Saint Serein : Chantemerle et La Celle-sous-Chantemerle au Moyen Age, Langres, Dominique Guéniot, , 432 p. (présentation en ligne).
Notes et références
modifier- ↑ « Chantemerle, Église Saint-Serein », sur Fondation, la sauvegarde de l'art français (consulté le )
- ↑ « Carte IGN 2024 SB » sur Géoportail (consulté le 20 février 2024).
- Alexandre Clément Boitel 1850, p. 226.
- ↑ Alexandre Clément Boitel 1850, p. 227.
- ↑ Alexandre Clément Boitel 1850, p. 229.
- ↑ Alexandre Clément Boitel 1850, p. 230.
- ↑ Jean-Charles Courtalon-Delaistre 1783, p. 228.
- ↑ Alexandre Clément Boitel 1850, p. 231.
- ↑ Alexandre Clément Boitel 1850, p. 227-233.