Abbaye Notre-Dame de la Coudre

abbaye située en Mayenne, en France
Abbaye Notre-Dame de la Coudre
image de l'abbaye
Croix latine de l'abbaye Notre-Dame de la Coudre.
Diocèse Diocèse de Laval
Patronage Notre-Dame
Numéro d'ordre (abbayes actuellement actives) 002 ♀
Fondation 1818
Début construction 1856
Fin construction 1859
Abbaye-mère Port-du-Salut
Abbayes-filles Ubexy
Igny
Grandselve
Jassonneix
Congrégation Ordre cistercien
Coordonnées 48° 03′ 31″ N, 0° 46′ 27″ O[1]
Pays Drapeau de la France France
Province Maine
Département Mayenne
Commune Laval
Site https://www.abbaye-coudre.fr/
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Abbaye Notre-Dame de la Coudre
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Abbaye Notre-Dame de la Coudre
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Abbaye Notre-Dame de la Coudre

L’abbaye Notre-Dame de la Coudre est une abbaye de moniales cisterciennes en activité, située en Mayenne sur la commune de Laval.

La chapelle de l'Abbaye Notre-Dame de la Coudre.
Le cloître de l'Abbaye Notre-Dame de la Coudre.

Localisation modifier

L'abbaye est située au sud du centre-ville de Laval, le long du « boulevard des trappistines ».

Histoire modifier

Le retour d'exil modifier

L'histoire des origines de l'abbaye est liée à la Révolution française. En 1790, l'Assemblée constituante prohibe les vœux religieux. Pressentant les persécutions à venir, Augustin de Lestrange fonde deux monastères en Suisse, un d'hommes (La Valsainte dans le canton de Fribourg), puis un de femmes à Sembrancher dans le canton du Valais. Mais l'invasion de la Suisse par la France en 1797-1798 oblige les religieux à fuir plus loin, jusqu'en Russie et en Prusse. À la Restauration, les religieux reviennent en France. La plupart des maisons ayant été vendues et même souvent détruites, chaque groupe retournant au pays s'installe dans une nouvelle fondation[2].

Première fondation modifier

Le groupe de moniales qui vient à Laval arrive de Darfeld (de), en Westphalie. Les dix religieuses occupent tout d'abord l'ancienne abbaye Sainte-Catherine, qui a peu souffert des exactions révolutionnaires. Ce choix de lieu est en partie dicté par la proximité de l'implantation des moines cisterciens, à l'abbaye du Port-du-Salut (ce qui assure notamment aux sœurs la garantie d'une eucharistie régulière)[3]. La communauté croît rapidement, au point d'aller renforcer la future abbaye Notre-Dame de Clairefontaine (en Belgique), puis de fonder une abbaye-fille en 1841, à Ubexy, dans les Vosges (abbaye fermée en 2012)[4],[5]

L'installation à la Coudre modifier

La construction de la ligne de Paris-Montparnasse à Brest coupe le terrain des sœurs, qui préfèrent chercher une autre implantation. Le choix finit par se porter sur la Coudre, au sud de la ville. Le chantier dure de 1856 à 1859. Le de cette dernière année, les sœurs déménagent de nuit dans leur nouvelle abbaye. Pour subvenir à leurs besoins, elles construisent une fromagerie et produisent le trappe de la Coudre. En 1870, lors de la guerre franco-prussienne, les religieuses transforment le monastère en hôpital et soignent les blessés. Elles ont fait de même durant la première guerre mondiale[3].

En 1893, la communauté de la Coudre est à nouveau sollicitée pour renforcer l'abbaye de Belval qui vient d'être fondée. En 1929, l'abbaye Notre-Dame d'Igny dans la Marne est reconstruite après avoir été détruite par les Allemands durant la Grande Guerre. Cette ancienne abbaye de moines devient à cette occasion abbaye de moniales, et ce sont les sœurs de la Coudre qui encore une fois détachent un important contingent de religieuses pour refonder cette maison religieuse[3].

L'abbaye modifier

Les produits de l’Abbaye modifier

Pour demeurer fidèle à sa mission spécifique de prière au cœur du monde, la communauté de l’Abbaye de la Coudre s’est créé une structure économique permettant un équilibre de vie monastique : Ora et labora. Le travail assure ainsi la subsistance de toute la communauté[6].

Les moniales de l’abbaye de la Coudre fabriquent une spécialité de fromage à croûte morgée avec du lait de vache suivant un procédé mis au point par les moines de Port-du-Salut, qui le transmirent à leurs sœurs au moment de la création de la fromagerie en 1868. Il est affiné dans les caves voûtées de l’abbaye[7].

 
Des sachets de flancs en poudre avec les parfums cacao, caramel au beurre salé, praliné-noisette, framboise et citron.

Les sœurs Trappistines de l’Abbaye fabriquent également des entremets, leur spécialité « Véritable Trappe ».

En 1974, une sœur de l’Abbaye se lance dans la fabrication de flans avec la recette et le matériel hérités d’un ami du Monastère. Dans une petite mélangeuse, elle réalise une dizaine de kilogrammes de poudre qu’elle ensache elle-même à la main ensuite. Le succès commercial des sachets, vendus à la petite boutique de l’Abbaye, amène les sœurs à s’équiper d’une plus grande mélangeuse en 1977, puis d’une ensacheuse en 1989, ce qui permet de réaliser 500 000 sachets de 50 grammes (pour ½ litre de lait) d’une gamme comprenant six saveurs : Vanille, Cacao, Café, Praliné, Citron et Framboise.

En 2013, les sœurs investissent dans de nouvelles machines beaucoup plus performantes. les saveurs de pistache et de caramel au beurre salé complète alors la gamme, avec une recette moins sucrée dans des sachets de 45 grammes.

Les flans de l’abbaye sont fabriqués sans colorant ni conservateur à partir d’ingrédients naturels tels que des algues, du sucre, de l’amidon de maïs et des arômes de vanille, cacao, café, citron, praliné-noisette, framboise, pistache et caramel beurre salé. Ils sont riches en sels minéraux, phosphore, calcium, et vitamines. Ces productions naturelles sont garanties par le label Monastic[8].

Enfin, les sœurs de la Coudre disposent aussi d’un atelier de maroquinerie où elles fabriquent des couvertures de livres, des liseuses (couvertures avec rabat), des custodes (couvertures avec fermeture-éclair) et des porte-chapelets[9].

Notes et références modifier

  1. « Laval »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur cistercensi.info, Ordre cistercien (consulté le ).
  2. « Histoire de l’abbaye », sur abbaye-blauvac.com, abbaye Notre-Dame de Bon Secours de Blauvac (consulté le ).
  3. a b et c « Histoire de la communauté »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur abbaye-coudre.com, abbaye Notre-Dame de la Coudre (consulté le ).
  4. Marion Jacob, « L'adieu à l'abbaye d'Ubexy », Vosges Matin,‎ (ISSN 1959-5972, lire en ligne).
  5. Loup Besmond de Senneville, « Le renoncement des cisterciennes d'Ubexy », La Croix,‎ (ISSN 0242-6056, lire en ligne).
  6. « Les produits de l’Abbaye de la Coudre », sur www.abbaye-coudre.fr (consulté le ).
  7. « Le Trappe de la Coudre », sur www.abbaye-coudre.fr (consulté le ).
  8. « Les entremets de l’Abbaye de la Coudre », sur www.abbaye-coudre.fr (consulté le ).
  9. « Maroquinerie religieuse de l’Abbaye de la Coudre », sur www.abbaye-coudre.fr (consulté le ).

Voir aussi modifier

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Articles connexes modifier

Lien externe modifier