A Lover's Complaint
A Lover's Complaint | ||||||||
Première page de l'édition originale | ||||||||
Auteur | William Shakespeare | |||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Pays | Angleterre | |||||||
Genre | Poésie narrative | |||||||
Date de parution | 1609 | |||||||
Chronologie | ||||||||
| ||||||||
modifier |
A Lover's Complaint (Complainte d'une amante) est un poème narratif de William Shakespeare, publié en 1609 en appendice de l'édition originale de ses Sonnets .
Ce poème, exprimant les plaintes d'une amante délaissée, s'inscrit dans une tradition d'ajout d'un poème long à une suite de sonnets, après la Complaint to Rosamund de Samuel Daniel en appendice de Delia (1592), la Complaint of Elstred de Thomas Lodge en appendice de Phillis (1593), Matilda the Faire de Michael Drayton en appendice de Idea's Mirror et Cassandra de Richard Barnfield en appendice de The Affectionate Shepherd (1594).
Présentation modifier
Texte modifier
Le poème se compose de quarante-sept strophes en septains écrits sous la forme dite de la « rime royale » (schéma de rimes ababbcc), forme déjà employée dans son poème de 1594, The Rape of Lucrece[1].
Le poème commence par la description d'une jeune femme qui pleure au bord d'une rivière dans laquelle elle jette des lettres déchirées, des bagues et d'autres marques d'amour. Un vieil homme s'approche d'elle et demande la raison de son chagrin. Elle répond en lui racontant l'histoire d'un ancien amant qui l'a séduite et abandonnée. Elle raconte en détail le discours que son amant lui a donné et qui l'a séduite. Elle conclut son histoire en concédant qu'elle tomberait à nouveau pour les charmes trompeurs du jeune homme.
Publication modifier
A Lover's Complaint est publié en 1609 en appendice de l'édition originale de ses Sonnets[2].
Ce poème, exprimant les plaintes d'une amante délaissée, s'inscrit dans une tradition d'ajout d'un poème long à une suite de sonnets, après la Complaint to Rosamund de Samuel Daniel en appendice de Delia (1592), la Complaint of Elstred de Thomas Lodge en appendice de Phillis (1593), Matilda the Faire de Michael Drayton en appendice de Idea's Mirror et Cassandra de Richard Barnfield en appendice de The Affectionate Shepherd (1594)[3].
Postérité modifier
Attributions modifier
La paternité de Shakespeare n'a été mise en question qu'au début du XIXe siècle, lorsque William Hazlitt exprime des doutes. En 1917, John M. Robertson suggère que le poème — et plusieurs pièces de théâtre — ont pu être écrits par Chapman. Cette hypothèse a été contestée : l'attribution d'A Lover's Complaint à Chapman « est encore moins probable que son attribution à Shakespeare[4] ».
Analyse modifier
Considérant les archaïsmes et des latinismes du poème, Edmond Malone suggère que Shakespeare tentait peut-être de rivaliser avec la poésie de Spenser[1]. Les spécialistes de l'œuvre dramatique de Shakespeare ont établi des parallèles thématiques avec les situations de Tout est bien qui finit bien[1] et de Mesure pour mesure[5]. Selon John Kerrigan, le poème peut être considéré comme une coda appropriée aux Sonnets , avec son triangle narratif formé d'une jeune femme, d'un vieil homme et d'un prétendant séduisant — triangle de personnages qui se trouve dans les sonnets eux-mêmes.
Bibliographie modifier
Éditions modernes modifier
Œuvres complètes modifier
- Robert Ellrodt, William Shakespeare, Œuvres complètes, Paris, Robert Laffont, , 1159 p. (ISBN 978-2-221-08236-2), « Les poèmes de Shakespeare », p. 521-991
Anthologies modifier
Ouvrages cités modifier
Liens externes modifier
A Lover's Complaint, disponible sur le site du projet Gutenberg.
Références modifier
- Ellrodt 2002, p. 928.
- Ellrodt 2002, p. 923.
- Ellrodt 2002, p. 923-924.
- Ellrodt 2002, p. 927.
- Ellrodt 2002, p. 925.