9e régiment du génie
Le 9e régiment du génie ou (9e RG) est un régiment du génie militaire de l'armée française créé peu avant la Première Guerre mondiale et ayant été dissous en . Sa devise est : "Allons-y, on passera". La devise du 9e BG et du 9e RG sont identiques. Ils la tiennent du 96e BG dont ils sont les héritiers.
9e régiment du génie | ||
Insigne régimentaire du 9e bataillon du génie (-) | ||
Insigne régimentaire du 9e régiment du génie (-) | ||
Création | ||
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Dissolution | ||
Pays | France | |
Branche | Armée de terre | |
Type | Régiment de Génie | |
Rôle | Aide au déploiement | |
Garnison | Neuf-Brisach | |
Devise | "Allons-y, on passera" | |
Inscriptions sur l’emblème |
Verdun 1916 La Somme 1916 L'Aisne 1917 L'Oise 1918 Colmar 1944 |
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Guerres | Première Guerre mondiale Seconde Guerre mondiale Guerre d'Algérie |
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Création et différentes dénominations
modifierEn , le décret du attribue le numéro 25 aux aérostiers. Le est formé, sous les ordres du chef de bataillon Hirschauer, le 25e bataillon du génie. Au début de la Première Guerre mondiale, ils sont dans les bataillons de Places. Le 25e bataillon, pour la place de Verdun, au 9e régiment du génie créé le .
: Création du 9e régiment du génie à Verdun (caserné à la Citadelle), à partir :
- du 6e bataillon de campagne (Compagnies 6/1 à 6/4) ;
- du 25e bataillon de place (Compagnies 25/1 à 25/3) ;
- de la 1re compagnie de sapeurs cyclistes.
Il reçoit son drapeau à la revue de Longchamp le .
- Réorganisé à Metz en .
- Dissous le pour faire place au 2e régiment du génie.
- Création à Roanne d'un 9e BG dans l'armée d'Armistice (-)
- 9e BG est reconstitué le à Bergzabern à partir du 96e BG.Transféré en Algérie avec la 7e DLB, il est implanté dans l'Oranie (Mostaganem) jusqu'en .Il est dissous au Camp de Sissonne le .
- Le 9e RG est recréé à Neuf-Brisach (Caserne Abbatucci), le , avec les effectifs des 9e BG et 36e BG dissous.
- Dissous le .
Colonels/chef-de-brigade
modifier- - : Jean-François SILVESTRE*
(*) Officier qui devint par la suite général de brigade.
(**) Officier qui devint par la suite général de division.
Historique des garnisons, combats et batailles du 9e régiment du génie
modifierÀ la déclaration de guerre, il est dissous, et réduit à un dépôt de guerre. Il forme 47 compagnies divisionnaires et de corps d'armée, formant les 6e et 25e bataillon du génie[1]. Rattachement de ses unités, à la mobilisation :
- 19 Compagnies du 6e bataillon (réparties entre le 6e CA, les 12e, 40e, 42e, 56e, et 166e DI
- 12 Compagnies du 25e bataillon (réparties entre la Place de Verdun, les 72e et 132e DI)
- 5 Compagnies territoriales du 6e bataillon
- 4 Compagnies du service de la navigation (SN)
- 1 Compagnie d'étapes (affectée à l'armée d'Orient)
- 2 Compagnies de Sapeurs Cyclistes, affectées aux 4e[2], 5e[3], 8e et 10e divisions de cavalerie
- 4 Compagnies d'instruction
Six de ces compagnies ont été citées au cours du conflit (50 citations collectives leur ont été décernées) et deux d'entre elles ont l'honneur de porter la fourragère aux couleurs de la médaille militaire.
- les compagnies 6/4, 6/4bis, 4/13, 14/15, renforcées à partir du des compagnies 6/1 et 6/1bis sont engagées aux Eparges en 1915[5].
- Les compagnies du 9e RG affectées à la 12e division d'infanterie du 6e CA sont engagées durant la Seconde bataille de Champagne ()
- La 25/5 est la compagnie de Place attachée à Verdun dès . Elle est attachée à la 132e DI puis à la 4e DI. La compagnie sera engagée principalement aux Jumelles d'Ornes, Verdun, Fromezy, Dieppe, Mort-Homme, Bethincourt, Oise, aux Eparges, Flandre, Douaumont, le Téton. Elle sera citée deux fois. Dissoute le 15/4/1919, ses effectifs sont engerbés à la 25/1.
À l'armistice, les unités du 9e régiment du génie sont regroupées à Metz. Plusieurs d'entre elles participent à l'occupation du Palatinat (Compagnie 6/2 à Kaiserslautern).
Réorganisé le , il est regroupé à Metz (casernes Riberpray et Cormontaigne), ainsi qu'à Verdun (E.M. et C.H.R.). Il compte à cette époque 3 bataillons de Sapeurs Mineurs et une compagnie d'électromécaniciens de campagne.
De à , ces compagnies sont employées au Maroc.
Par suite de l'application de la loi sur la réorganisation de l'armée, le 2e régiment du génie de Montpellier est dissous. Le 9e régiment du génie prend alors le numéro 2, le .
- Guerre –
Le 9e bataillon du génie motorisé est formé à Bourges fin , dirigé sur Woëvre, il est capturé le
- Armée d'Armistice
Le 9e bataillon du génie est créé le à Roanne (caserne Combes) il compte 2 compagnies (13e DM de l'Armée d'Armistice), une 12e compagnie œuvrant en zone occupée lui est rattachée. Le 9e bataillon du génie est démobilisé le
De à nos jours
modifierRecréé le en Allemagne de l’Ouest à partir du 96e bataillon du génie, il est affecté à la 5e DB et stationne à Bergzabern de à puis à Spire de à .
Il s'embarque pour l'Algérie avec la 5e DB où il débarque le . Stationné dans l'Oranais, il œuvre dans le Dahra puis dans les monts de Frenda, sa base arrière se trouvant à Ouled Aouf. Son Centre d'instruction étant lui, resté à Spire. Le 9e bataillon du génie quitte la 5e DB et la zone nord oranaise en . Rentré en métropole en , il est dissous à Sissonne le .
Le 9e régiment du génie est recréé le à Neuf-Brisach, caserne Abbatucci, à partir des 9e et 36e bataillons du génie qui viennent d'être dissous. Le régiment conserve les traditions du 96e bataillon du génie.
Il est régiment divisionnaire du Génie de la 7e division, division 59 puis division 67, puis de la 6e division blindée ( à ). Lorsque la 6e division blindée est dissoute en , le 9e RG devient régiment du génie de la 3e division blindée ( à ).
Régiment divisionnaire division 59 : compagnie de commandement, compagnie d'équipement et de pontage, deux compagnies de combat. 35 officiers, 85 sous-officiers, 450 soldats du rang. 132 véhicules à roues, 7 motos, 9 VTT AMX13, 25 engins spéciaux.
Régiment divisionnaire division 67 : compagnie de commandement et des services, compagnie d'équipement et de pontage, deux compagnies de combat. 34 officiers, 108 sous-officiers, 607 soldats du rang.
Régiment divisionnaire division 77 : compagnie de commandement et des services, compagnie d'appui, compagnie de combat mécanisée, deux compagnies de combat blindées.
Le 9e régiment du génie est dissous le .
Drapeau
modifierReçu le , sur l'hippodrome de Longchamp, de Raymond Poincaré, Président de la République. Reçu en et confié au 9e bataillon du génie. Reversé au Musée de l'Armée pour cause de vétusté, un nouvel emblème est réalisé en et transmis au 9e RG par le 9e BG.
Il porte, cousues en lettres d'or dans ses plis, les inscriptions suivantes[6]:
Insignes
modifier- Écu ancien crénelé en chef d'or, parti en gueules et de jaune, timbré d'une cuirasse et d'un pot-en-tête d'or, chargé en cœur d'un gonfanon du même soutenu d'un écusson de sable au chiffre 9 d'or bordé d'un chevron de gueules. Le tout soutenu en pointe dans les bras d'une ancre d'or.
Fabrication Drago Béranger, approuvé par D.M no 2242-C2/4 du
- Écu français ancien, taillé de sable et de gueules broché d'un char dozer accompagné en chef d'argent d'une cuirasse et d'un pot-en-tête d'or chargé du nombre 96 du même soutenu d'un croissant de gueules et en pointe du chiffre 9 d'or. En chef, sur un listel, la devise "ALLONS-Y, ON PASSERA" de sable.
Fabrication Drago et variante sans marque de fabricant, homologué G 999 le
- Écu ancien à un pot-en-tête de l'un dans l'autre de sable et de gueules à bordure d'or accostée en chef dextre d'alérion d'or sur champ de gueules, en chef sénestre du chiffre 9 aussi d'or sur champ de sable, en flanc sénestre de trois couronnes d'or sur champ de gueules.
Fabrication Drago - Arthus Bertrand, homologué G 1909 le
Devise
modifierAllons-y, on passera!
Décorations
modifierAvec ses 24 citations à l'ordre de l'armée, le 6e bataillon est l'unité du génie la plus décorée pendant la première guerre mondiale. Deux des compagnies de combat portent la fourragère aux couleurs du ruban de la Médaille militaire, trois autres portent la fourragère aux couleurs du ruban de la Croix de guerre -.
- 24 citations à l'ordre de l'Armée,
- 11 citations à l'ordre du Corps d'Armée,
- 4 citations à l'Ordre de la Division,
Ses Compagnies sont citées 8 fois avec leurs Grandes Unités.
- Les Compagnies 6/3 et 6/53 ont reçu la Fourragère aux couleurs du ruban de la Médaille militaire ()
- Aux couleurs du ruban de la Croix de guerre - :
- Compagnies 25/1 et 25/51 du 9e régiment du génie ()
- Compagnies 6/14 et 6/64 du 9e régiment du génie ()
- Compagnies 25/4 et 25/54 du 9e régiment du génie ()
- Compagnies 6/2 et 6/52 du 9e régiment du génie ()
- La 6/3 est décorée de la médaille Belge de l'Yser.
NB : seule l'unité citée, en l'occurrence, la compagnie, a droit au port de ses décorations.
Personnalités ayant servi au 9e RG
modifier- Georges Bonnet. Il est affecté pour son service militaire au 15e régiment du génie en . Admis à suivre les cours d'EOR à l'École militaire du Génie, il est ensuite affecté au 9e régiment du génie à Metz et libéré du service en comme sous-lieutenant de réserve. Il se rallie aux Forces françaises libres fin .
- Chevalier de la Légion d'honneur
- Compagnon de la Libération - décret du
- Croix de guerre 1939-1945 avec palme (4 citations)
- Jean Moulin : - [7].
- Patrick Topaloff. Animateur, chanteur et humoriste, a servi au 9e régiment du génie à Neuf-Brisach du au - Fraction du contingent 65 1/B et a laissé un souvenir impérissable parmi ses camarades de chambrée.
- La fratrie des Vielet de Muret-et-Croutes évoquée plusieurs fois dans l'oeuvre Ceux de 14 de Maurice Genevoix et y est représentée par le personnage "Violet" dont le véritable nom était Gaston Vielet, dont les frères Henri et Charles sont morts dans ce même conflit. Maria, la sœur de "Violet", avait épousé son cousin germain, Lucien Doyen qui d'une part fit partie du 106e RI de Genevoix, mais d'autre part aussi du 9e régiment du génie[8].
Notes et références
modifierNotes
modifierRéférences
modifier- Journal Officiel du 4 novembre 1919 qui établit un tableau des unités combattantes au regard de la loi du 19 août 1917
- Historique anonyme du 4e détachement de sapeurs cyclistes (affecté à la 4e DC). Paris, Berger-Levrault, s.d., 6 p. (Cote SHD A2g2832).
- Historique anonyme du 5e détachement de sapeurs cyclistes (affecté à la 5e DC). Paris, Berger-Levrault, s.d., 6 p. (Cote SHD A2g2833)
- Historique de la compagnie 6/5 pendant la guerre 1914-1918 sur Gallica
- Cdt De Feriet, « Les premières attaques aux Éparges », Documents, Études et mémoires, Cellule Culture d'Arme, École Supérieure et d'Application du Génie, ANGERS, vol. Dossier A 1082, -
- Décision no 12350/SGA/DPMA/SHD/DAT du relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées, Bulletin officiel des armées, no 27,
- Registre Matricule no 993, recrutement de Béziers, classe , Archives Départementales de l'Herault, 1 R 1328 page 319/325
- Archives des Ardennes, « Archive militaire »
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier- Historique de la compagnie 6/1 pendant la guerre 1914-1918 sur Gallica
- Historique de la compagnie 6/2 pendant la guerre 1914-1918 sur Gallica
- Historique de la compagnie 6/3 pendant la guerre 1914-1918 sur Gallica
- Historique de la compagnie 6/5 pendant la guerre 1914-1918 sur Gallica
- Historique de la compagnie 6/15, devenue 6/6 T pendant la guerre 1914-1918 sur Gallica
- Historique de la compagnie 6/53 pendant la guerre 1914-1918 sur Gallica
- Historique de la compagnie 6/61 pendant la guerre 1914-1918 sur Gallica
- Historique de la compagnie 25/1 pendant la guerre 1914-1918 sur Gallica
Articles connexes
modifierLiens externes
modifier- Le site non officiel des anciens du 9e régiment du génie http://9eme-rg.fr/ ou http://neufgenie.fr/
- Le livre La Dernière Garnison http://la-derniere-garnison.monsite.wanadoo.fr/
- Des albums photos pour la période 1962-1992 sur http://neufgenie.free.fr/