83e régiment d'infanterie
83e Régiment d'Infanterie de ligne | |
![]() Insigne régimentaire du 83e Régiment d’Infanterie. | |
Création | 1684 |
---|---|
Dissolution | 1940 |
Pays | ![]() |
Branche | Armée de terre |
Type | Régiment d'Infanterie |
Rôle | Infanterie |
Devise | Fidelis - Felix - Fortis Fidéle - Heureux - Fort |
Inscriptions sur l’emblème |
Valmy 1792 Gênes 1800 Wagram 1809 Moskowa 1812 Lützen 1813 Champagne 1915 Verdun 1916 Flandres 1918 |
Anniversaire | Saint-Maurice |
Guerres | Première Guerre mondiale Seconde Guerre mondiale |
Fourragères | Aux couleurs du ruban de la Croix de guerre 1914-1918 |
Décorations | Croix de guerre 1914-1918 deux palmes |
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Le 83e régiment d'infanterie (83e RI) est un régiment d'infanterie de l'Armée de terre française, à double héritage, créé sous la Révolution à partir du régiment de Foix, un régiment français d'Ancien Régime, et du 8e régiment d'infanterie légère créé à partir des chasseurs des Vosges.
Sommaire
- 1 Création et différentes dénominations
- 2 Colonels/Chef de brigade
- 3 Historique des garnisons, combats et batailles du 83e RI
- 4 Drapeau
- 5 Décorations
- 6 Devise
- 7 Insigne
- 8 Uniformes d’Ancien Régime
- 9 Uniformes sous la Révolution et le Premier Empire
- 10 Personnages célèbres ayant servi au 83e RI
- 11 Sources et bibliographie
- 12 Notes et références
- 13 Voir aussi
Création et différentes dénominationsModifier
Le 83e régiment d’infanterie a la particularité, comme tous les régiments d’infanterie portant un numéro entre le 76e et le 99e, d’être l’héritier des traditions de deux régiments : le 83e, et le 8e d’infanterie légère.
Historique du 83e RIModifier
- 1684 : création du régiment de Foix.
- 1791 : devient le 83e régiment d’infanterie par décret du . Il s'illustre pendant les campagnes du Nord, défend le moulin de Valmy, passe en Belgique pour combattre à Jemmapes, Neerwinden et Wattignies
- 1794 : 83e demi-brigade de première formation Pendant cette période "la veuve Brulon" née citoyenne Angèlique-Marie-Josèphe Duchemin, fit sept campagnes comme fusilier, caporal, caporal-fourrier et sergent-major.
- 1796 : 83e demi-brigade de deuxième formation formée à Düsseldorf fait partie de l'armée de Sambre-et-Meuse.
- 1803 : la 83e demi-brigade est dissoute et versée dans le 3e régiment d'infanterie de ligne.
- Pendant les guerres de l'Empire ce no 83 restera vacant.
- Il est rétabli momentanément, en 1814, à la première Restauration.
- Il est de nouveau supprimé aux Cent-Jours
- Il ne reparaît qu'en 1855 quand il est formé avec le 8e régiment d'infanterie légère[1].
Historique du 8e légerModifier
- 1788 : création du 8e bataillon de chasseurs des Vosges.
- 1791 : renommé 8e bataillon d’infanterie légère.
- 1795 : renommé 8e demi-brigade d’infanterie légère.
- 1803 : renommé 8e régiment d’infanterie légère.
- 1816 : renommé Légion de la Loire. Cette dénomination ne subsiste que jusqu'en 1821.
- 1821 :à cette date il reprend son drapeau et son nom "8e léger" jusqu'en 1855
- En 1823, il fait la campagne d'Espagne, en 1831 celle de Belgique et en 1832 participe au siège d'Anvers.
- 1830 : Une ordonnance du créé le 3e bataillon du 8e léger[2]
- De 1847 à 1852 il est en Algérie.
- En 1855, comme tous les régiments d'infanterie légère il est transformé en infanterie de ligne sous le no 83[1].
- En 1855, l'infanterie légère est transformée, et ses régiments sont convertis en unités d'infanterie de ligne, prenant les numéros de 76 à 100. Le 8e prend le nom de 83e régiment d’infanterie de ligne.
Historique du 83e après la suppression de l’infanterie légèreModifier
- 1855 : l’infanterie légère est dissoute, et ses régiments sont convertis en unités d’infanterie de ligne, prenant un numéro à la suite des 75 déjà existants. Le 8e prend le nom de 83e régiment d’infanterie de ligne
Il ne prend part ni à la Campagne de Crimée, ni à celle d'Italie. En revanche il revient en Algérie de 1864 à 1867. Il participe néanmoins à la guerre de 1870. Il commence à se battre le à Raucourt, puis le son 1er bataillon défend la gare de Sedan. La bataille perdue, le régiment est envoyé en captivité dans des villes du Nord de l'Allemagne. Auparavant, son drapeau a pu être remis à M. Mahulot ancien militaire habitant Sedan, sans être capturé par les Allemands. À la conclusion de paix, le régiment est reformé à Clermont-Ferrand avec les débris du 83e et ceux du 3e voltigeurs de la garde. Le 83e sera affecté aux garnisons successives de Marseille, Albi, Lyon, Saint-Gaudens et Toulouse. Le le Président de la République remet au colonel de Coulanges son drapeau qui porte les noms de Gênes, Wagram, la Moskowa, Lutzen. 1881 : Pour la campagne de Tunisie, les 3e et 4e bataillon entrent au Kef avec la colonne Logerot. Le pays pacifié, le 4e bataillon rentre en France. Le 3e reste sur place pour mater les insurrections épisodiques et ne rentre en France qu'en 1886[1].
- 1882 : renommé 83e régiment d’infanterie.
- 1914 : à la mobilisation, donne naissance au 283e régiment d’infanterie
- 1928 : dissous (traditions gardées par le 14e RI).
- 1939 : recréation du 83e régiment d’infanterie.
- 1940 : dissous.
Colonels/Chef de brigadeModifier
- …
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- 1761 : colonel Louis-Étienne-François de Damas-Crux
- …
- …
- 1801 : Chef de brigade Jean Nicolas Xavier Ducasse (*)
- 1858-1867 : colonel Edmond Nayral Martin de Bourgon. (*)
- 1895 : colonel Deshortes De Baulieu.
- …
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- …
- …
- 1914 - 1915 : Colonel Breton
8e régiment d'infanterie légèreModifier
- 1796 : chef de brigade Jacques François Brun (*)
- …
- …
- 1809 : colonel Antoine Alexandre Julienne de Bélair
- 1810 : colonel Bernard Pourailly (*)
- 1811 : colonel Joseph Serrant (*)
- …
Historique des garnisons, combats et batailles du 83e RIModifier
Ancien RégimeModifier
- Ligue d'Augsbourg 1688-1697.
- Succession d'Espagne 1701-1713.
- Parme 1734.
- Guerre de Sept Ans 1756-1763.
- Amérique 1779.
Guerres de la Révolution et de l'EmpireModifier
- 1792-1793 : Armée de Belgique, Bataille de Jemappes
- 1794 : Armée du Nord
- 1792-1795 : Alpes
- 1795 : Pyrénées
- 1795 : Corse
- 1794-1795 : Italie
- 1795-1796, 1798-1800, 1805 : Italie
- 1799
- 1796-1800 : Allemagne
- 1803 : Lors de réorganisation des corps d'infanterie les 1er et 2e bataillons sont incorporés au 3e régiment d'infanterie de ligne.
Le no 83 restera vacant jusqu'en 1814, ou il sera rétabli momentanément, jusqu'en 1815. À cette date il est de nouveau supprimé.
Il n'est recréé qu'en 1855 quand le 83e est formé avec le 8e régiment d'infanterie légère.
1815 à 1848Modifier
Second EmpireModifier
Le décret du 24 octobre 1854 réorganise les régiments d'infanterie légère les corps de l'armée française. A cet effet le 8e régiment d'infanterie légère prend le numéro 83 et devient le 83e régiment d'infanterie de ligne.
- Par décret du le 83e régiment d'infanterie fourni 1 compagnie pour former le 102e régiment d'infanterie de ligne.*
- Algérie 1864-1867.
1870 à 1914Modifier
Le 17 novembre 1870, durant la guerre franco-allemande eut lieu le combat de Torçay ou fut engagé une compagnie de marche du 83e RI qui composait le 36e régiment de marche.
Le 24 novembre 1870, les 8e compagnies des 2e et 3e bataillons du 83e régiment d'infanterie de ligne qui composaient le 29e régiment de marche furent engagés dans les combats de Chilleurs, Ladon, Boiscommun, Neuville-aux-Bois et Maizières dans le Loiret
Le , la compagnie de marche du 83e RI qui composait le 36e régiment de marche est engagé dans l'affaire du Gué-du-Loir.
Tunisie 1881.
Première Guerre mondialeModifier
En 1914 casernement: Toulouse, Saint Gaudens; 67e Brigade d'Infanterie; 34e Division d'Infanterie; 17e Corps d'Armée.
1914Modifier
- , départ pour Valmy.
- , premier combat vers Bertrix.
- , vers Thelonne.
- , vers Bulson.
- Première bataille de la Marne.
- Novembre, côte 200.
1915Modifier
- à Mars, Champagne.
- " Une fois de plus, le 83e a mérité d'être appelé l'un des meilleurs régiments du Corps d'Armée." Citation, 1915.bataille de loos en gohelle soldat enterre au cimetière britannique maroc a grenay dep 62
- Mars, Perthes-lès-Hurlus.
- Mai, en Artois vers Perthes.
- , Duisans.
- septembre, Bataille de Champagne (1915).
1916Modifier
1917Modifier
- En Champagne, Mont Cornillet.
- Avril, vers Saint-Hilaire-le-Grand.
- Mai, région de Verdun.
- Décembre, Bar-le-Duc.
1918Modifier
- Avril, dans les Flandres.
- Mai, vers Saint-Mihiel.
- Août, vers Commercy et Bacouel.
- Septembre, vers Lancy.
Entre-deux-guerresModifier
Dissolution du régiment en 1928 les traditions sont gardées par le 14e R.I.
Seconde Guerre mondialeModifier
Reformé le sous le nom de 83e R.I, il appartient à la 59e DLI ( 59e Division Légère d'Infanterie). Région Militaire, Centre Mobilisateur d'infanterie; Active ; il est mis sur pied par le CMI 51.
DrapeauModifier
DécorationsModifier
Sa cravate est décorée de la Croix de guerre 1914-1918 avec deux palmes (deux citations à l'ordre de l'armée).
Il a le droit au port de la fourragère aux couleurs du ruban de la Croix de guerre 1914-1918.
DeviseModifier
InsigneModifier
Uniformes d’Ancien RégimeModifier
Uniformes sous la Révolution et le Premier EmpireModifier
Personnages célèbres ayant servi au 83e RIModifier
- Pierre Coste ( - Quissac (Gard) ✝ - Nîmes), sergent dans la 83e demi-brigade de bataille le .
- Pierre Barois, , Cuy-Saint-Fiacre (Seine-Maritime) ✝ , Auxerre (Yonne), volontaire de l'An I, engagé le 14 juillet 1793, nommé capitaine le , après la bataille de Wagram, de la compagnie de carabiniers du 4e bataillon du 8e regiment d'infanterie légère, retraité en septembre 1814. Chevalier de la Légion d'honneur (1850), médaille de Sainte-Hélène (1857). Inhumé au cimetière St-Amâtre à Auxerre, sa tombe (n° 236) est toujours entretenue et visible à quelques dizaines de mètres de celle d'un autre ancien de la Grande Armée, le capitaine Jean-Roch Coignet. Pierre Barois et son épouse Anne-Thirza (née Lecomte) eurent 2 enfants - l'un, Eugène Barois fut professeur de mathématiques au lycée de Chartres, il a laissé dans cette ville un excellent souvenir - et furent les heureux grands-parents de 5 petits-enfants dont 2 médecins militaires (Paul et Léon Barois) et un major de polytechnique, Julien Barois. Ce dernier fit une belle carrière en France et en Égypte. La biographie de Pierre Barois est accessible dans les sites mentionnés ci-dessous.
Sources et bibliographieModifier
- Grande guerre, 1914-1918 : historique du 83me régiment d'infanterie, Saint-Girons, Pont, Pierre, 43 p. (lire en ligne)
- À partir du Recueil d'Historiques de l'Infanterie Française (Général Andolenko - Eurimprim 1969)
- Une association belge de reconstitueurs qui a fait revivre le 8e Régiment d'Infanterie Légère pendant plusieurs années - désormais inactive sur le sujet.
- Forum Histoire vivante : http://histoirevivante.forumculture.net/infanterie-f10/8e-leger-en-1812-1815-t702.htm
- ACNM (Association pour la Conservation des Monuments Napoléoniens) : http://napoleon-monuments.eu/Napoleon1er/OFFICIERS.htm
- Médaillés de Sainte-Hélène : http://www.stehelene.org/php/accueil.php?lang=fr
- Médaille de Sainte-Hélène (Wikipédia)
Notes et référencesModifier
- Sources extraites par JO de l'historique du 83e imprimé en 1896 chez Édouard Privat à Toulouse.
- Histoire de l'infanterie en France de Victor Louis Jean François Belhomme Vol 5 page 150
- Décision no 12350/SGA/DPMA/SHD/DAT du 14 septembre 2007 relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées, Bulletin officiel des armées, no 27, 9 novembre 2007